CHRONIQUES DE CONCERTS

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TYRANTS OF EVIL EUROPEAN TOUR 2009 - MONTPELLIER
Avec : Arch Enemy, Abigail Williams, Blazing War Machine
Date du concert : 08-12-2009  
Lieu : Victoire 2 - [ 34 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http//www.myspace.com/myreferenceevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 décembre 2009 - Chroniqueur : MazaK - Photographe : Mazak http://mazak.ptibook.com/  


La salle Victoire 2 est située à seulement quelques stations de Tramway du centre ville de Montpellier. Elle est réputée pour ses dimensions à taille humaine, son confort et son accessibilité. Ce soir elle affiche presque complet pour accueillir Arch Enemy qui vient nous présenter son unique show français pour cette nouvelle tournée: "Tyrants of evil tour"!

En guise d'ouverture et histoire de détendre notre belle jeunesse, c'est aux Blazing War Machine (de Marseille) qu'incombe la tâche, ô combien ingrate, de débuter les hostilités! Pas de souci pour eux, les zouaves connaissent la scène et vont confirmer toutes les rumeurs, espoirs ou autres blabla concernant leurs prestations scéniques. Musicalement, le groupe déverse un black-metal dégoulinant, inspiré et teinté d'indus. Epaulé par deux membres de Dagoba (Franky à la batterie et Izakar à la guitare) le groupe est plutôt talentueux dans le genre. Reconnaissons l'efficacité et la mise en place redoutable du projet. Visuellement très au point et plutôt malsain: le chanteur, au doux patronyme de Typhus, couvert de boue, de sang ou d'autres matières que la morale réprouverait, se contorsionne comme un damné et vocifère comme la p'tite fille dans "l'exorciste"! Le son est plutôt correct même si on pourrait reprocher une batterie trop mise en avant. Reste au final que les BWR proposent un spectacle qui fleure bon le soufre et l'irrespect. Le public semble avoir apprécié cette mise en bouche. Le premier album de ces joyeux drilles devrait sortir d'ici peu. Un combo à surveiller de très prêt et à voir en concert! 08/10

Le deuxième groupe à fouler les planches ce soir est Abigail Williams: combo black-death à tendance pseudo-symphonique américain au talent certain mais à l'originalité inexistante! Leur set ne propose absolument rien d'extraordinaire si ce n'est une impression d'ennui et de monotonie. Le groupe fait de son mieux mais la sauce ne monte pas. Force est de reconnaitre qu'ils ne sont pas aidé par "l'ingénieur" light qui semble confondre stroboscope et gameboy! Trois titres pourraient rendre épileptiques plus d'un gazier! Même si certains semblent vraiment apprécier le style des ricains il y a fort à parier que leur performance de ce soir ne restera pas dans les annales! 05/10

Dire que les Suédois de Arch Enemy sont attendus ce soir relèverait du pur euphémisme! L'audience est drôlement impatiente et l'agitation des premiers rangs se fait ressentir dès les premières sonorités de l'intro. Le groupe monte sur scène et balance d'entrée un "the immortal" foutrement efficace et vicieux. Le public semble déjà conquis, et cela s'entend. La miss Angela connait son métier et harangue toute cette jolie masse entièrement dévouée à sa cause et à son chant démoniaque et impressionnant! Vêtue d'un magnifique tee-shirt "Fuck The Rules", elle donne le ton et affiche un charisme incontestable. Les classiques vont s'enchainer sans temps mort: "nemesis", "we will rise", "revolution begins", "my apocalypse", "fields of desolation" ou encore "demonic science" qui selon les dires de la jolie blonde est le titre qu'elle préfère interpréter! Bref, le best of de chez best of, la quasi-totalité de leur dernier album compilation "the root of all evil" va y passer ce soir!
Le son est particulièrement convaincant et donne la part belle à chacun des musiciens (l'indicateur de décibels de la salle ne dépassera jamais les 105Db, point positif qui confère au son un aspect puissant tout en restant audible. Exit, les boules Quies!).
Le sieur Mike Ammot, exécute ses soli de manière admirable (le son est quasi cristallin, presque parfait), l'autre Ammot maitrise également le "branlage" de manche, Sharlee d'Angelo n'a plus rien à prouver question basse (quand on a joué pour King Diamond ou encore les Spiritual Beggars, c'est qu'on est loin d'être une brèle!) et est d'une décontraction presque irritante. Pour compléter toute cette dynamique, la batterie dirigée de mains de maitre par un Daniel Erlandsson au meilleur de sa forme, enfoncera la tête du clou en interprétant un solo digne des plus grands (à savoir pas chiant pour deux sous comme c'est souvent le cas!).
En résumé, les Arch Enemy confirment leur talent et nous ont proposé un set doté d'un grand professionnalisme et d'un respect non feint envers son public! 09/10


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