CHRONIQUES DE CONCERTS

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PARADISE LOST - LYON
Avec : Adagio, Samael, Paradise Lost
Date du concert : 14-12-2009  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence : 700  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 19 décembre 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Noël approche et après la bousculade dans les magasins, la queue à la caisse, la patience à l'arrêt de métro, la bousculade dans les transports, quoi de mieux qu'une bonne bousculade dans un concert? Tel est la cruelle marche de l'homme : une succession d'attentes et de bousculades...
Ce soir pourtant, guère de file d'attente malgré l'affiche attractive. Paradise Lost? C'est du gros, c'est du lourd, c'est au transbordeur et c'est signé Base Productions, et donc, le concert commence pile à l'heure.

La phrase paraît anecdotique, mais il ne sera jamais de trop de souligner les efforts des organisateurs, tout comme ces concerts minutés qui démarrent dans les starting bloc à 19h pour finir au plus tard à 23h30, un facteur des plus appréciables, tout comme les changements de plateau ultra huilés.
Adagio attaque, la salle est pourtant loin d'être remplie, à peine plus d'une centaine de spectateurs, la plupart étant encore rassemblés au bar. Les fans sont cependant bien là mais malgré ce que pourront dire les groopies, ce soir c'est petite performance du coté des planches. Bien sûr, le heavy/prog est rapide et enjoué mais même les riffs les plus puissants ne parviendront pas à animer un public très statique, voire congelé. Adagio n'a peut être plus l'habitude de jouer devant une assembler aussi restreinte? Les nouveaux arrivant débarquent au compte goutte et le groupe ne réussi pas à dynamiser l'ambiance. Christian Palin le remarque bien : il souffle ce soir un méchant courant d'air froid qui menace le set. Mais malgré ses initiatives pour muscler un peu les débats, rien n'y fait : pas de défauts techniques mais une prestation au final juste banale.

Samael fera-t-il mieux? Étonnement, la Transbordeur est encore loin d'être complet malgré la renommée du groupe. A ce stade du concert, il paraît étrange de naviguer encore si facilement dans le public et de gagner les premiers rangs. Qu'importe, les ambiances glaciales semblent bien convenir aux suisses qui visiblement ne sont pas venus là pour rigoler et installent rapidement dans les lieux une ambiance de messe noire. La tournée n'étant pas promotionnelle, Samael gratifie avec bonheur son public d'une set list variée, véritable voyage dans une discographie bien fournie d' »Above » à « Workship him » avec un « Into the pentagram » très lourd et glauque à souhait et de fréquents passages vers « Solar Soul ». Les conditions sonores plutôt médiocres ne viennent cependant pas aider le groupe, avec des passages samplés inaudibles et un ingé son visiblement très porté sur les basses. La puissance qui se dégage (avec des percus qui sonnent fort) tranche pourtant avec l'absence de jeu de scène où chaque musicien bouge sur place dans son mètre carré réglementaire et laisse un avis mitigé sur un show largement trop conventionnel. Oui/Non? Toujours est il que malgré les 400 personnes présentes, et la sueur sur les visages des musiciens, l'ambiance en est toujours à la tiédeur et toujours pas l'ombre d'un headbang.

Voici enfin venu l'heure de la grande inconnue de la soirée. Avec une succession d'albums mythiques, Paradise Lost avait effectivement tout pour devenir une véritable formation « culte »...jusqu'au bani « Host »...force est de constater que le groupe aura mis quelques années pour relever la tête avec « In Requiem » puis le très bon « Faith divides us- Death unites us ». Nombreuses sont les interrogations qui accompagnent alors la montée des musiciens, forts acclamés par 700 personnes et une fosses gavée de photographes. Bonne nouvelle, les cheveux de Nick Holmes ont repoussé, mais pas son sourire. Tout le groupe entame avec sérieux un set renouant avec une bienfaisante noirceur. Et là, entre deux titres du dernier album surgi « As I die », miracle ! Malgré un son une nouvel fois loin d'être optimal, des basses ultra lourdes avec le retour de « dubman » aux manettes, des solos qui passent à la trappe pour les spectateurs mal placés, entendre ces classiques, tels que « Eternal », « One Second » est toujours un plaisir, ou plutôt un « Enchantment ». La foule approuve mais toujours sans excès, et au fil du set, il faut cependant bien se rendre à l'évidence : Paradise Lost est loin de faire preuve d'une démonstration écrasante ou d'un charisme particulier. Entre deux bouchées de big-mac(?) en coulisse, le frontman laisse échapper sa voix à de nombreuses reprises très faible, étonnant de la part d'un artiste pourtant bien rodé. Les titres de « Faith Divides us-death Unites us » font cependant mouche, sonnent juste et développent des ambiances de force sombre mais encore une fois, le spectacle en reste à un stade on ne peut plus traditionnel.

Certaines soirées ne décollent pas et ce malgré l'organisation, les lieux, la technique et les meilleures conditions offertes au public et aux artistes. Pour une affiche de ce type, il reste un peu désolant de devoir dire « sans plus », mais telle est la longue marche de l'homme : une suite d'attentes, de bousculades, et parfois de déceptions.


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