CHRONIQUES DE CONCERTS

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KATAKLYSM - PARIS
Avec : Resistance, Suicidal Angels, Darkest Hour, Belphegor, Kataklysm
Date du concert : 12-01-2010  
Lieu : Nouveau Casino - [ 75 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 janvier 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN http://www.myspace.com/aris3-again  


L’affiche de ce soir se veut alléchante et très éclectique . En effet, la tournée qui pose ses valises à Paris en cette fraîche soirée de janvier comprend Kataklysm, secondé par Belphegor et Darkest Hour, plus deux autres groupes. On trouve donc des fans de tous les styles dans la file qui se dessine peu à peu devant le Nouveau Casino. Le concert n’est pas sold out, ce qui est sans doute dû au fait que deux autres soirées metal ont lieu en même temps : Kittie au Trabendo et Stratovarius à l’Elysée Montmartre.

Les hostilités commencent bien à l’heure, avec un combo belge de Death / Hardcore nommé Resistance. La salle est encore peu remplie lorsque le groupe lance ses premiers accords, mais les musiciens ont l’air plutôt contents d’ouvrir la tournée. Au niveau purement musical, c’est énergique, mais assez classique, avec rien de diablement original. Cependant, scéniquement, le groupe se débrouille bien et montre beaucoup d’énergie et d’envie d’en découdre. Toutes les premières parties n’ont droit qu’à une partie de la scène, ce qui réduit considérablement leur possibilité de mouvement et donc d’interaction avec l’ensemble du public. Le chanteur tente de circuler sur la scène, mais reste au final relativement statique. La fosse se montre calme, mais applaudit Resistance à sa sortie de set. Une bonne première partie en somme, bien que peut-être un petit peu trop classique et déjà entendu à mon goût.

Set List :
Hail
The Supreme Being
Requiem
Behind Your Eyes
Scars Never Die
Lords of Torment
Fuck You All

En Grèce, la scène metal n’est pas composée que de Septic Flesh. Suicidal Angels, le deuxième groupe de ce soir, le montre parfaitement avec son set. Mené par un chanteur / guitariste charismatique, ce combo de thrash moderne signé chez Nuclear Blast a, en effet, un bon nombre d’atouts dans sa manche. Là encore, le tout reste relativement classique, sans énorme originalité, mais les Suicidal Angels se révèlent très efficaces sur scène. Bien qu’assez peu communicatifs entre les morceaux, on ressent une grande énergie et une bonne connexion entre les musiciens. La fosse est en tout cas assez réactive et commence doucement à bouger. C’est pour ma part une sympathique découverte qui me donne envie d’approfondir par l’écoute de leurs albums. Le groupe descend de scène sous les applaudissements après vingt ou vingt-cinq minutes de set. Avec davantage de communication avec le public, le concert aurait sans doute paru plus long et encore meilleur. Mais c’est une bonne prestation que nous a servie Suicidal Angels. Pour les intéressés, ils reviendront dans la même salle le 23 février prochain, en ouverture d’Over Kill, et sont déjà annoncés à l’affiche de plusieurs festivals pour cet été (entre autres le Metal Camp et le Wacken, tout de même).

La réputation du troisième groupe est plus controversée. Une partie du public est visiblement venue pour eux, puisque l’on remarque plusieurs tee-shirts à leur effigie. On peut recenser leur musique dans le style métalcore, bien que Darkest Hour se déclare Thrash / Punk sur leur site officiel. Sur scène, le chanteur paraît lui aussi gêné du manque de place et reste assez statique tout au long de son set. Si la musique du combo américain ne m’interpelle pas plus que ça, on ne peut nier le grand talent de ses musiciens. Le guitariste se révèle très charismatique et techniquement excellent . Le batteur est également très efficace, malgré son accoutrement étrange, puisqu’il est uniquement vêtu d’un boxer et d’un bonnet. Le son est, par moments, exécrable, on entend à peine la voix du chanteur et le tout ressemble un peu à de la bouillie. Heureusement, la guitare est très claire et l’on profite avec plaisir des solos du guitariste lead. La fosse s’emballe sur les morceaux du combo, et on voit même quelques timides slams. Le combo quitte la scène sous les applaudissements. Darkest Hour n’est pas un groupe que j’aimerais absolument revoir, mais chapeau bas au guitariste lead qui m’a réellement scotchée.

Set list :
The Sadist Nation
Sound the Surrender
The Tidres
No God
Convalescence
Deliver Us
Doomsayer
This Will Outlive Us

Le quatrième et avant dernier groupe à jouer n’est autre que Belphegor, combo autrichien renommé dans la scène Black / Death. Les musiciens entrent sur scène sur le son de « Bleeding Salvation », devant un bon nombre de fans déjà conquis. Le son n’est pas des meilleurs, ce qui n’est pas des plus agréables pour profiter du concert. Helmuth, chanteur, guitariste et leader du groupe, éprouve lui aussi des difficultés à se déplacer, le bassiste et le guitariste chacun d’un côté de la scène restent plutôt statiques du début à la fin du set. Malgré cette immobilisation forcée, les musiciens ont tous une posture et headbanguent à qui mieux mieux. L’accent est étrangement mis sur l’avant-dernier album en date, « Bondage Goat Zombie » avec trois titres, contre seulement un de « Walpurgis Rites ». Le groupe pioche dans ses cinq derniers albums et laisse totalement de côté tout ce qui précède « Lucifer Incestes ». Les fans ont tout de même l’air contents de la set list présentée, qui regroupe quelques-unes des chansons les plus connues du combo. Mention spéciale au batteur, à la fois excellent techniquement et très charismatique derrière ses fûts. Au niveau communication avec le public, on est au point mort, mais il est indéniable que Belphegor dégage une force et une puissance non négligeable. Black Metal oblige, la fosse reste calme et lève le bras en rythme avec les morceaux, mais apprécie visiblement, puisque le groupe est très applaudi et sollicité pour des autographes dés sa sortie de scène.


Set list :
Bleeding Salvation
Stigma Diabolicum
Hells Ambassador
Veneratio Diaboli - I Am Sin
Lucifer Incestus
Justine : Soaked In Blood
Bondage Goat Zombie

La scène est dégagée et le drapeau géant de Kataklysm est installé derrière la batterie. Pendant ces préparatifs, nous recevons la visite d’un « caribou » pour aider tout le monde à patienter sagement (le chanteur est québécois et francophone). La salle est bien remplie et les premiers rangs se resserrent à l’arrivée de Maurizio Iacono et de ses comparses, qui attaquent d’entrée avec l’excellente « Like Angels Weeping ». Ce soir, la bonne humeur est à l’honneur, et le chanteur se montre, comme à son habitude, sympathique et souriant face à son public, en s‘exprimant en français (ce qui est toujours agréable, on peut le dire). Et il le faut bien, car Kataklysm doit faire face à quelques petits soucis techniques, tout en essayant de garder la face le mieux possible. Mais ces incidents sont sans importance, et le public s’embrase sur des titres tels que « Prevail » (éponyme du dernier album du groupe sorti en 2008), « It Turns to Rust » ou « Ambassador of Pain ». Sur « Crippled & Broken », Maurizio harangue la foule à le suivre et à chanter ee refrain en chœur avec lui. Tout le monde joue le jeu, pour le plus grand plaisir du groupe. Les musiciens sont pleins d’énergie et tous charismatiques, mais on remarque surtout le chanteur, qui révèle un excellent jeu de scène. Entre deux morceaux, il se moque, avec un grand sourire, du caribou venu plus tôt sur scène en déclarant que si nous avions dû le supporter cinq minutes, eux devaient le supporter tous les jours. La fosse se fait plaisir sur « Let Them Burn » et l’énormissime « Blood in Heaven ». Le chanteur nous promet qu’ils reviendront très prochainement avec leur prochain album (prévu pour cette année), et qu’ils feront un concert largement meilleur que celui-ci (on y sera, vous pouvez compter là-dessus). Kataklysm part soudainement de scène, seul le batteur est encore là, et revient sous les acclamations du public pour un dernier morceau, « The Road to Devastation », pour le plus grand plaisir de tous. La seule petite déception réside dans le fait que Maurizio est parti tout de suite après ce titre, sans prendre le temps de saluer son public, chose que le guitariste et le bassiste feront avec le sourire. La fosse applaudit une dernière fois avant de se diriger doucement vers la sortie. Devant cette excellente prestation d’environ 1h20 et des fans ravis, les soucis techniques n’en demeurent que mineurs, mais on peut imaginer qu’ils ont pu énerver les membres du groupe. On reste sur une bonne impression et on attend avec impatience ce prochain passage de Kataklysm promis comme « largement meilleur ».

Set list :
Like Angels Weeping
Manipulator of Souls
Prevail
As I Slither
It Turns to Rust
Il Diabolo In Me
Sanctuary
Ambassador of Pain
Vulturs are Watching
Blood of the Soul
Crippled & Broken
Bound in Chains
Let Them Burn
The Resurrected
Blood in Heaven
Shadows & Dust
The Road to Devastation

Au vu des nombreux posters et tee-shirts à l’effigie de Kataklysm à ma sortie du Nouveau Casino, il est aisé de dire que les fans ont apprécié le concert et ont voulu rapporter un souvenir. On a passé une bien belle soirée en compagnie de Kataklysm, grâce à une organisation excellente et un enchaînement des groupes rapide et efficace. Encore une fois, voici une tournée peut-être un peu trop éclectique, mais on a passé une bonne soirée, et c’est l’essentiel. On attend Kataklysm au tournant, avec éventuellement une ou deux première(s) partie(s) seulement et un set encore rallongé (eh oui, on en veut toujours plus !).


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