CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


MUMAKIL - LYUNES
Avec : Mumakil, Natron, God damn, 666 seconds of chaos
Date du concert : 17-01-2010  
Lieu : Le Korigan - [ 13 ]  
Affluence : 50  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/trendkillentertainment  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 janvier 2010 - Chroniqueur : Mini Spooky - Photographe : Mini Spooky  


C'est par un dimanche soir que cette affiche qui s'annonce un tantinet brutale vient se poser sous nos yeux pour nous annoncer les couleurs de la soirée. Mumakil et Natron viennent terminer leur tournée au Korigan, salle ô combien visitée par de grosses pointures aux alentours de Marseille, on pourrait se demander si de telles brutes seraient à bout de souffle après tant d'efforts. God Damn en profite pour venir s'insérer entre ces pachydermes puisqu'ils seront là ce soir pour assurer la seconde date de leur petite tournée française. Et pour ouvrir l'événement, rien de tel qu'une bonne formation de par chez nous, 666 seconds of chaos. Et bien si l'affiche ne nous fait pas pressentir une bonne grosse dose de testostérone, c'est que vous ne regardez pas la bonne! (Et oui, Lorie c'était en 2009)

C'est devant une petite trentaine de personnes que résonnent les premières notes de ce concert. Dimanche soir, difficile de faire sortir des bus remplis de spectateurs, mais tout de même! Quelque part c'est assez étonnant, connaissant très bien les lieux il n'est pas rare de voir des concerts beaucoup moins fréquentés. C'est par un Death grindcore des plus malsains et surtout mécanique que 666 seconds of chaos tente de réchauffer les aventureux du premier rang. Formé d'une seule guitare et d'une batterie, le chanteur décide de prendre place parmi les aventureux, faisant donc face à ses musiciens, il se lance dans des tortillements aux sols des plus tortueux et tout en avalant le micro, vocifère d'une voix des plus crémeuse, yaourt oblige! Cela va vite, très vite! Les blastbeats du batteur sont impressionnants de rapidité et les riffs du guitariste sont d'un ton si grave que parfois ils nous rappellent un certain Mortician. Cette musique s'adresse directement aux passionnés du genre, ou tout simplement suffit par sa démonstration, bien qu'assez répétitive, non des moins époustouflante par l'aisance du combo à réaliser de tels actes de brutalité, surtout rien qu'avec une guitare et une batterie, je le répète. Il en faudra tout de même plus pour convaincre le public, qui semble légèrement encore emmitouflé dans son manteau et qui daigne à peine taper dans les mains pour acclamer 666 seconds of chaos. Ce groupe local se révélera tout de même très bon pour ouvrir les hostilités de ce soir.

Prenant la place d'ovni dans cette soirée Death Grindcore, God Damn grandissant dans son art
du stoner metal nous vient de la région Lyonnaise. Prenant place devant un public légèrement plus dense, (on arrive à la petite cinquantaine), les lyonnais font sonner leur instruments d'un groove implacable. Renat au chant à l'étoffe d'un véritable front man. Une voix claire rauque et bluesy, des yeux qui se ferment pour aller chercher au fin fond des tripes la bonne tonalité et l'intensité... le public bouge enfin, les hochements de têtes se distinguent clairement à travers la noirceur de la salle. De plus les petites blagues entre les morceaux nous complaisent dans l'ambiance, on est avec God Damn. Leur set est très bien rodé pour ce début de tournée, l'exécution des titres est impeccable, le son ne rend pas forcément hommage à l'ensemble mais reste acceptable. Les morceaux grooves et thrash à bon escient, un groupe nous vient forcément en tête quand on écoute God damn, le grand Pantera, et bien sincèrement ça fait du bien. Etant envahi par le death metal à toutes les sauces dans la région PACA, un groupe de thrash qui groove ainsi a fait des heureux dans les spectateurs. God Damn nous quitte avec "Big gun" reprise d'AC/DC, la musique du film "Last action hero", un petit élan de nostalgie qui fait chaud au coeur. Du grand art, on en redemande, merci Messieurs.

C'est parti pour le chapitre coriace avec tout d'abord Natron. Venant d'Italie ces derniers étaient en tournée européenne depuis le mois de décembre avec Mumakil. Est-ce que ce soir les death metaleux seront fatigués après toutes ces dates? Et bien pour ma part je pense qu'ils l'étaient un petit peu! Leur prestation était plutôt sympathique, mais assez plate et un manque d'énergie s'est fait ressentir. Il faut l'avouer, même après un bon quart d'heure de balances, l'ingénieur du son n'arrivera pas à faire sonner les amplis de ce combo. Donc, un show manquant de peps, un son sale et étouffé, vous l'aurez compris, ce n'était pas leur grand soir. Les compos s'enchaînent et se ressemblent, cela reste dans un genre death metal assez commun et ce n'est pas les "habits de tous les jours" que portent les musiciens qui vont égayer notre charmant public. Groupe peut-être à voir dans d'autres conditions, soit en festival soit sur une plus grosse scène tout simplement, ou peut-être pas...

Pour clôturer ce concert, Mumakil vient piétiner la petite scène du Korigan. Je pèse mes mots car le chanteur est assez impressionnant, on sait tout de suite qu'on à faire à du death metal bien cossu! Et encore une fois, décidément, le son ne sera pas à la hauteur pour nous estomaquer, quel dommage. Ceci dit, Mumakil ne nous déçoit pas et avec toute sa rage nous bastonne les oreilles de part leur musique ultra rapide et grasse. Le batteur est impressionnant de par sa dextérité dans son jeu de batterie, autant au niveau des blastbeats mitraillettes que sur ses tapis de doubles pédales façon engin de travaux publics! Il va même jusqu'à pousser des gravity blasts joués sans erreur rendant l'ensemble surpuissant et massif. La basse avec un son très distordu complète à ravir la seule guitare jouée par le survolté "Jeje", qui remerciera le premier rang à plusieurs reprises, raillant le reste du public resté sur le perchoir des gradins. En plein milieu du set, les musiciens de Natron farceurs et plaisantins, se mettent à jeter de la salade composée sur les Suisses de Mumakil concentrés dans leur set. Cela à pour rendu un vrai champ de bataille, (voir sur les photos), entre bières, maïs, et morceaux de tomates on reconnaît bien là le style classe et raffiné des death métaleux. On comprend alors que la tournée a tissé des liens entres ces deux groupes étrangers, la passion les a réunis! Et bien, oui, un petit peu d'amour dans ce monde de brutes ... ça existe! On retiendra du show de Mumakil, un batteur extra-terrestre, et surtout une très belle démonstration de ce qu'est le death métal actuel, avec toutes ses complexités. Pour ma part, je pense que ce groupe lui aussi, est à voir dans de meilleures conditions.

Donc bilan mitigé pour ce concert, le public semble tout de même ravi de sa soirée dominicale.
Si nous recherchions un concert de metal bruyant, et bien nous avons été servi! Dommage que le son n'est pas été à la hauteur et surtout déplorons le manque de spectateurs, ce qui n'a pas arrangé l'ambiance quelque peu ramollo pour un concert qui a fait pourtant tant de bruit. Saluons et remercions les organisateurs du concert à savoir, Trendkill entertainment, qui se démènent pour faire venir de gros groupes dans la région et qui ont offert aux cinquante premiers spectateurs, un album au choix parmis leur productions. Tout à fait remarquable et exemplaire, merci à eux!


no images were found





 


Aller en haut