Le premier groupe à monter sur scène se nomme Blackstroke. Celui-ci nous vient de la Reunion, même si nous ne garderons sûrement pas très longtemps en mémoire cette formation, elle sera écouté durant toute la durée du set par la plupart des spectateurs, semblant assez attentifs dans l’ensemble.
Mais le chanteur manque de charisme et de puissance, il alterne cependant plusieurs timbres de voix, pour autant la musique de ce combo n’en est pas enrichie mais au contraire les musiciens paraissent presque perdus, ne sachant pas vraiment organiser leurs compositions.
Le bassiste par contre, accompagne le chanteur par certaines interventions en voix death avec beaucoup d’entrain
et de maîtrise. En ce qui concerne les musiciens, aucun solos ne sera interprété de leur part. Au final on ne retiendra que la prestation du bassiste qui paraît plus à l’aise que les autres.

Peu de temps s’écoule et c’est maintenant au tour de L’ Esprit Du Clan de jouer. A en juger par les réactions du public, beaucoup de fans ont répondus présent à ce concert. Le groupe est attendu par beaucoup car l’un des deux chanteurs, Shiro, l’a récemment quitté, cette pause serait selon lui, temporaire. Arsène, le chanteur « restant » décrira avec humour Shiro en amusant le public : ‘Shiro c’est notre quota africain du groupe’.
C’est avec ‘ la Théorie des armures’ que tout commence, une bonne entrée en matière. Quelques problèmes techniques du côté d’un des guitaristes seront à déplorer : Ben rencontrera par moments quelques coupures de son pendant deux morceaux environs. Le nouvel album est toujours beaucoup mis en valeur pour le bonheur des spectateurs qui semblent apprécier cela. Peu d’étonnement quant à ce constat étant donné sa qualité. En ce qui concerne les musiciens Bastos, le batteur à toujours une frappe précise mais aussi puissante, Chamka et Ben se complètent assez bien quant à Clem, le bassiste, en plus de ses parties, assure aussi des backings vocals qui renforcent vraiment l’impact des paroles. On entendra donc des titres de ‘l Enfer C’est Le Notre’ notamment ‘Nouvelle drogue’ et le titre éponyme. On prendra du plaisir à réentendre ‘Révérence’, ‘Opium’, ‘On ne rase pas les murs’, ainsi que les excellents ‘Et Ceatera’ et ‘Circus Frénésie’ repris par une bonne majorité de l’audience.
Le public fera donc un très bon accueil pour cette prestation qui l’a toutefois mérité.
Alors si on pouvait regretter l’absence de Shiro, le groupe n’en perd pourtant pas moins en intensité et arrive à s’en sortir plus que convenablement. L’ Esprit Du Clan’, même avec un seul chanteur donne d’excellentes prestations énergiques et captivantes.

Vient ensuite le tour de Napalm Death. Beaucoup d’attente, puis au bout d’une vingtaine de minutes le combo entre en scène. Le début du set donne directement le ton : le groupe déchaîne les spectateurs et semble les rendre presque incontrôlables. Pourtant petit à petit on se rend compte que ce défoulement intense est maîtrisé même si il peut paraître impressionnant. ‘Diktat’ recevra un accueil des plus dingues. Beaucoup de brutalité mais un respect mutuel envers chacun c’est de cela qu’il s’agit. Les membres de Napalm sont en forme, Barney, le chanteur est dévoué aux fans qui le lui rendent bien. Après seulement quelques morceaux le frontman est complètement trempé de sueur. Il enchaîne les discours sur l’égalité des différences et fini par annoncer la reprise habituelle des Dead Kennedys ‘Nazi Punks, Fuck Off’ qui crée toujours un réel engouement. Shane Embury, le bassiste est toujours aussi imposant autant dans son jeu que par son physique. Mitch Harris joue les morceaux en ne cessant de headbanguer ce qui ne perturbe absolument pas sa précision dans leurs interprétation. Quant à Danny Herrera il accompagne le tout avec beaucoup de vigueur. Napalm Death sur scène est à voir au moins une fois et nous le démontre ce soir car un show tel que celui-la est vraiment rare.

Malgré une première partie qui ne marquera pas les esprits, cette soirée très éclectique, rassemblant l’Esprit Du Clan et Napalm Death sera une réussite, rassemblant des publics assez différents mais fort heureusement ouverts d’esprits. La France peut être fier des groupes qu’elle engendre EDC nous l’as démontré ce soir une fois de plus. Quant à Napalm Death le groupe n’a rien perdu de sa superbe malgré les années, leur dernier album est d’ailleurs la pour en témoigner : ‘Time Waits For No Slave’ est une réussite.