CHRONIQUES DE CONCERTS

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HYPOCRISY - LYON
Avec : FMR, SURVIVORS ZERO, HYPOCRISY
Date du concert : 07-02-2010  
Lieu : Salle du Ninkasi - [ 69 ]  
Affluence : 400  
Contact organisateur : http://www.myreferencevents.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 10 février 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Attention attention, ce soir c'est le grand soir, mesdames et messieurs, ce soir c'est soirée événement ! Et ce n'est pas monsieur Loyal qui l'annonce mais bien toute l'équipe des organisateurs de My Reference Events qui entament une année 2010 de programmations explosives avec...Hypocrisy !

Alors ça s'agite et ça cogite dans toutes les têtes des métalleux d'ici ou d'ailleurs car avec toutes les dates à venir dans le courant des mois de Février et Mars à Lyon, il faudra faire des choix. Pourtant il n'y a pas à tortiller, car Hypocrisy à Lyon? Le fait n'est guère habituel. Et pourtant, l'ambiance est plus que frileuse à l'heure H du jour J avec une file d'attente plus que réduite. La faute à des premières parties sur le papier peu attractives? Il est vrai que de prime abord personne ne mise un centime sur Survivors Zero et beaucoup se demandent encore qui allaient être les remplaçants au pied levé d'Hatesphere...le public lyonnais allait il, comme à son habitude arriver au dernier moment?

Et bien non, n'en déplaise aux mauvaises langues, la salle se remplie progressivement. Un peu d'attente et voici l'heure de débuter cette soirée estampillée label rouge « death metal » avec FMR. Surprise ! Mais qui est donc ce groupe? Le public local reconnait avec étonnement un quatuor composé du basssite de Benighted, de David de Destinity, frontman d'un soir et à la guitare? Du tout premier guitariste de Destinity! Pas si facile de raccrocher les cordes n'est ce pas?
Inutile de chercher le nom du groupe sur le net, celui ci n'y figure pas, tout comme son futur reste encore peut être...improbable. Mais pour le moment sur les planches, ça chauffe ! Le groupe libère avec verve un death metal lourd et incisif preuve que les musiciens ne sont pas là uniquement pour faire de la figuration. Certains semblent d'ailleurs avoir un message à faire passer, comme le chanteur, dont les transitions ironico-cyniques chargés de piques à destinataire privé auront certainement fait mouche. Mais retour à la musique et au show qui, même si de courte durée et pas forcément toujours très en place, met en valeur, si besoin était, les capacités techniques de chaque musicien. Mention pour la basse qui occupe bien son espace et attire les regards. Certains ironisent dans la foule de ne voir qu'un « demi Destinity » et qu'une première partie avec le groupe dans son ensemble aurait été plus apprécié. Certes. Mais pour un coup d'un soir, FMR laisse toutefois en tête une impression agréable et même un peu plus.

Avec nonchalance, les roadies font place nette et cèdent l'espace à la deuxième inconnue de la soirée : Survivors Zero, jeune formation comme la Finlande sait les faire. Et boum ! Deux titres suffisent pour mettre les points sur les « ï » : c'est du sérieux, et même du très sérieux. Une véritable déflagration de death bien charpenté jailli des enceintes laissant de prime abords les spectateurs abasourdis puis rapidement, les premiers mouvements se déclenchent. Bénéficiant d'un volume sonore conséquent et d'une section rythmique rapide, les finlandais mettent littéralement le feu à la salle, les premiers slammers débarquent (et rembarquent, sous l'œil vigilant du service sécurité) et le cricle pit se met en route. Sur scène également, ça déménage avec de très bons musiciens, bien en place et énergiques, ça brasse, ça cogne, ça transpire, ça joue vite et bien, ceux ayant parié sur le groupe dès le début ramassent le jackpot : Survivors Zero sur les planches vaut le détour, deux titres de plus n'auraient pas été de refus.

Mais il faut avancer et ne pas laisser les corps transpirants se refroidir alors vite, changement de décors avec le voile qui libère la batterie et les drapeaux d'Hypocrisy. Attachez vos ceintures, vous y êtes. Alors direction le « space mountain » suédois pour un début de set à donner le tournis. Là encore, il ne faut pas longtemps pour comprendre que les musiciens ne sont pas n'importe qui, l'expérience des scènes ne tardant pas à parler. L'entame de match est explosive, M.Tagtgren et associés mettent le feu aux poudres avec une sélection des meilleurs « hits » du groupe. Guère de temps mort, les enchainements sont rapides, Hypocrisy déroule, les premiers rangs de headbangers en ont pour leurs cervicales. Chaleur sueur, bienvenu au pays du death métal bien que, pourtant, la salle du Ninkasi a déjà connu des soirées plus énergiques. Etrange mais effectivement, l'affiche n'est pas « sold out » ce soir. Les spectateurs chahutent joyeusement, puis après une courte pause, Hypocrisy change sa guitare d'épaule pour repartir sur des compositions plus lentes, ou du moins moins brutales. Les amateurs de métal extrême restent peut être un peu sur leur faim, mais les fans du groupe ne pourront guère faire de reproches à leur formation favorite, chaque musicien gérant sa prestation, bien que sans excès.

Du gros son, du chaud, du moite ? Voilà ce que la soirée a déversée sur un public conquis. L'affiche ne laisse pas de sentiment d'inachevé sans pour autant prétendre au palmares des concerts de l'année. Cependant, les bleus sur le dos et sur les bras témoignent d'une belle séance pour le moins animée avec encore une fois la même devise finale : « malheur aux absents ».


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