CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


FREAK KITCHEN - LYON
Avec : Zomb corp, Alive Inc, FREAK KITCHEN
Date du concert : 11-02-2010  
Lieu : Salle du Kao - [ 69 ]  
Affluence : 350  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 février 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Beaucoup commençaient à parler de Freak Kitchen ces derniers jours; il est vrai qu'avec un nouvel album (« Land of the freaks ») très bien reçu par la critique, et une réputation de show men...particuliers, le groupe avait tout pour alimenter autour de lui un véritable buzz.
Voilà qui n'a pas échappé aux avisés organisateurs de Base Production, principaux acteurs de la tournée française du groupe.

Après Paris, au tour de Lyon d'accueillir le « Freak tour », une soirée qui cependant paraît mal engagée du fait des conditions climatiques polaire s'abattant subitement sur la région et bloquant ceux n'étant pas équipés de traineaux dans leurs chaumières. Mais pourtant, malgré les -7degrés affichés , bon nombre de spectateurs sont déjà présents à l'intérieur de la salle du Kao, une agréable surprise.

L'affiche lyonnaise prévoit en outre une deuxième surprise avec un troisième groupe s'invitant sur la tournée, à sa voir, les locaux de Zomb Corp.
« Vous êtes arrivés au premier étage, Zomb corp vous souhaite la bienvenue » avec un mélange de metal/thrash/hard rock/progressif avec un chant aux teintes core. Le public reconnaitra avec étonnement le bassiste du groupe, celui ci ayant visiblement pris un abonnement au Ninkasi Kao (en évoluant avec Destinity, ou plus récemment avec FMR dans cette même salle). La voix off façon secrétaire écervelée annonçant chaque piste produit un effet mitigé sur les spectateurs, peut être que Zomb Corp aurait pu pousser la mise en scène plus en avant en accentuant davantage le coté « rétro »? toujours est il que la musique produite n'est pas banale et reste intéressante sans pour autant être réellement transcendante. La sympathique reprise de Pantera « 5 minutes alone » ranime les visages de la foule mais manque encore un petit quelque chose à Zomb Corp pour réellement convaincre même si la découverte du groupe laisse en tête un avis plutôt favorable.
Les conditions d'accueil scénique des premières parties sont optimales, à savoir : un éclairage inexistant et surtout, un technicien se lâchant sur les fumigènes! Véritable pied de nez à la loi Evin, ce très épais brouillard va t il se dissiper pour Alive Inc, deuxième groupe du soir?
Peine perdue, insensible aux suffocations des premiers rang la machine crache de plus belle...

Voici donc que se dessine avec peine le trio d'Alive Inc au travers des volutes de fumée. Une nouvelle fois, le mélange des styles est à l'honneur, avec en premier plan un son de basse très lourd et un style façon neo/emo pour une première partie de concert qui dérive au fur et à mesure vers des tendances plus metal/progressives façon guitare héro. Il ne faut effectivement pas longtemps pour constater qu'Alive Inc verse sans modération dans un étalage technique hors de propos avec en particulier des solos très longs qui plombent les compositions. Passages samplés, effets de micros, son lourd, gavage de solos, autant dire que la sauce prend mal et pire, fait apparaître une musique creuse et vide de toute émotion. « Vous faites de la musique, mais n'êtes pas musicien » disait M. De Sainte Colombe à son jeune élève Marin Marais, et c'est malheureusement un peu le problème venant frapper la prestation d'Alive Inc qui s'étire en longueur, l'ultime solo de 10 min de batterie n'arrangeant pas les choses. Quand le groove n'est pas là, rien ne sert de jouer vite si ce n'est pour produire un simple alignement de notes les une derrière les autres. Alors oui, Alive Inc sait comment se servir d'une guitare mais en oublie l'essentiel : l'implication émotionnelle sans laquelle un instrument n'est au final qu'un simple objet.

Le temps de réveiller un technicien encore endormi sur le bouton des fumigènes et l'heure est venue de gouter aux plats servi dans la « cuisine bizarre ». Et avec le trio de marmitons se présentant sur les planches, celle ci promet effectivement d'être...originale. Les musiciens posent le décor sur lequel se construit une prestation très énergique et bien déjantée! Et tout part dans tous les sens aussi bien musicalement que scéniquement : Freak Kitchen est un coktail d'hmour et d'énergie très communicative, une association collant à merveille avec des titres très originaux, mélange de rock/métal/progressif au ton léger. Pas de prise de tête effectivement, les suédois sont là pour s'éclater et faire participer la foule; en bon showman, Mattias Eklundh régale l'assistance de ses commentaires entre deux titres, riant à ses propres blagues, énumérant la liste de son vocabulaire en français, donnant un petit cours de composition musicale avec comme mot de la fin, «jouer un titre de Freak Kitchen, ce n'est vraiment pas facile »!
Ambiance rock'n roll ce soir mais sous l'apparente décontraction et des thèmes plus ou moins pas sérieux (« My new haircut ») c'est un show rodé et musicalement bien en place qui se déroule. Mais Freak Kitchen, c'est ça : du « pas sérieux sérieux », une bonne dose d'humour, une sacrée énergie, une bonne humeur qui fait plaisir à voir, groovy et captivant, ceux étant venu pour la découverte en auront eu pour leur argent, et les fans affichent un très large sourire de satisfaction.
L'addition s'il vous plait et tout le monde quitte la salle, à regret mais comblé par la tambouille étrange c'est vrai, mais jubilatoire, suédoise.
A titre personnel, je vous recommande vivement ce restaurant, le « Freak Kitchen » à l'accueil redoutable et au résultat garanti, satisfait ou satisfait.


no images were found





 


Aller en haut