CHRONIQUES DE CONCERTS |
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ALKEMYST - LYON Avec : Art of Necromancy, Broken Mirrors, Alkemyst |
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Date du concert : 18-02-2010 | |||
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ] | |||
Affluence : 50 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 21 février 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L | |||
Se retrouver absolument seul dans une salle de concert à l'heure supposée du début de la soirée fait une drôle d'impression. Mais voilà qui ne semble choquer personne, coté organisation, c'est « cool », et celà laisse un peu de temps pour discuter avec les musiciens des différents groupes qui vont en viennent entre les loges et la salle.
Bienvenus au Lyon's Hall, « le seul endroit où il ait encore plus froid à l'intérieur en hiver qu'à l'extérieur » dixit le maitre de maison. Autant dire qu'il faudra remuer de bon cœur pour se décongeler les extrémités. Et pour cela, une prestation d'Art Of Necromancy semble être une bonne médication. La présence d'un groupe de black métal pourrait surprendre sur une affiche qui? en fait sur une affiche absolument sans cohésion et qui réuni tout simplement des gens ayant envie de jouer. La présence d'un groupe de black métal ne surprend donc pas plus que ça et c'est devant son petit public que se présentent les 6 silhouettes encapuchonnées de noir. Réputé pour ses prestations théâtrales, le groupe semble ce soir ajouter une dose de mise en scène supplémentaire. S'il fait bon de retrouver des musiciens jouant à fond la carte de leur univers décalé, force est de constater que ce soir musicalement, la mise en place est laborieuse tout comme la cohésion quelques peu approximative. Il faut attendre « le vil taxidermiste » et tout le talent d'un frontman qui maitrise son sujet pour s'immerger vraiment dans le monde d'Art Of Necromancy. Sacrifice d'une poupée, bougies, hémoglobine à gogo, c'est encore meilleur qu'un vieux film d'horreur de série Z; qui a dit qu'il était impossible de rire de bon cœur devant un concert de black metal? Les ennuis de santé d'un batteur rendu transparent ce soir n'aident cependant pas et pour cette nouvelle prestation, sur laquelle le coté mise en scène semble être plus mis en valeur. Une chose est sûre, le groupe s'éclate, comme en témoigne une fin de set surprenante, avec la destruction du décor à coups de hache. Attention tout de même à ne pas délaisser la musique au profit du visuel, mais une chose est sûre, il y a de la créativité et l'envie de proposer quelque chose de nouveau, à suivre donc. Le temps de nettoyer la scène et les projections de l'étrange préparation pour faux sang et au tour de Broken Mirrors de s'engager sur les planches. Place cette fois ci à une prestation plus conventionnelle, mais engagée. En ce qui concerne l'exercice de la scène, le groupe n'en est pas à sa première représentation, comme le montrent les quelques « tics » apparaissant déjà, tout droit tirés de la scène power metal : duel de guitare, petites poses du coté du bassiste, un peu cliché, mais en tous cas, il y a du mouvement et les musiciens affichent le sourire et une belle détermination. Coté style Broken Mirrors offre à son public de belles envolées techniques et un son à la croisé du power metal et des lignes typiques de Children Of Bodom, une étiquette qui semble assez difficile à décoller. Si la voix demeure très constante et un peu faible, les regards se tournent plus volontiers vers le clavier qui, contrairement à de nombreuses formations, est bien loin d'être en retrait à des fins purement décoratives. Non, celui ci tient effectivement une place prépondérante dans la musique de Broken Mirrors, au même titre qu'une guitare, et ses interventions bien placées renforcent des compositions au demeurant bien ficelées, tout comme sa dextérité en laisse plus d'un impressionné. Tout le monde joue vite et bien, attention cependant à cette impression qui s'installe sur la fin de voir des musiciens s'écoutant jouer, la technique ne fait pas tout. La prestation globale demeure cependant appréciable, et il fera bon de revoir ces artistes sympathiques en concert avec un son peut être plus varié? Le changement de plateau s'étire en longueur, le temps pour le public de...prendre la fuite! Alkemyst goute ainsi à une spécialité typiquement locale : les réunions de discussion en extérieur alors que le concert se produit. Pas de chance pour les annéciens qui par ailleurs, doivent jouer avec un deuxième facteur d'incertitude majeur : le remplacement soudain de leur chanteur, Ramon, par une chanteuse. Cumulé aux ennuis de guitares des premiers titres, voilà qui fait tout de même beaucoup pour un groupe humainement franchement sympa, mais qui démarre une prestation dans une souffrance perceptible. Dans ces conditions, somme toute exceptionnelles, difficile de juger la musique d'Alkemyst à sa juste valeur; pas de speed endiablé donc, le groupe semble avoir accordé ses guitares pour proposer un set plus orienté vers une couleur heavy metal/progressif, peut être pour ménager leur chanteuse du soir (et ses antisèches) qui fait néanmoins preuve de bonne volonté. Les musiciens se trouvent bien, preuve d'une formation unie, mais ce soir, Alkemyst ne parvient pas à faire oublier le froid persistant dans la salle des orteils qui s'engourdissent. Espérons retrouver les Rhône-Alpins réunis sous peu dans de meilleures conditions. 3 groupes, trois styles, mais la même motivation et la même passion pour le live, voilà qui fait plaisir à voir. La soirée laisse une impression finale pour le moins partagée, laissons murir tout ça avec l'intime conviction de retrouver ces trois groupes très bientôt sur les planches, et si possible, d'une salle chauffée... no images were found | |||