Et c’est à la scène Bastille que cette affiche, ma foi fort sympathique, m’entraîne ce soir. En discutaillant avec quelques uns des membres des groupes avant concert, j’ai l’occasion de m’apercevoir que l’ambiance est plutôt détendue, ce qui place ce concert sous de bons augures !
C’est à la première formation de cette soirée, « The Last Embrace », de fouler les planches. Bonne impression pour ce groupe qui s’annonce assez prometteur ; les parties sont bien assurées et le côté prog atmosphérique est assez bien mené, avec des « pointes » ma foi très belles par moments ! Cependant, quelques critiques à faire : il ne faut pas hésiter à pousser un peu la voix vers le haut car à certains moments, on ressent une petite timidité dans le timbre, et l’impression que c’est assez « retenu » se dégage mais ceci disparaîtra sûrement au fur et à mesure des prestations scéniques ! Egalement, il serait bien appréciable d’avoir quelques passages disons.. plus épiques, ce qui collerait bien avec leur musique ! C’est sous les applaudissements du petit comité que nous sommes ce soir que le groupe quitte la scène, et nous avons ainsi le droit à une courte pause.

Vient le tour de Rosa Luxemburg de prendre place, et c’est à Minouche, claviériste du groupe, d’ouvrir le show avec un solo… d’iPhone (ça devient une mode, on dirait !). Hélas, peu aidé par le réglage de son désastreux donc il a « bénéficié » en ce début de set, on n’entend… quasiment rien, jusqu’à ce que la régie se décide à agir ! Il était temps ; cela nous permet tout de même d’avoir un aperçu de son solo qui ma foi nous a permis de partir d’un bon pied et d’accueillir le reste de la formation avec le sourire. La musique du groupe, parsemée d’humour et de temps à autres d’allusions à d’autres morceaux, est décapante ! Beaucoup de fraîcheur au sein de cette formation, et une énergie bien communicative se transmet au public. Pipo n’hésite pas à faire le show, arborant masque de catch et mimiques dérisoires ! Malgré mes réticences dues au fait que j’ai vraiment du mal avec les paroles chantées dans la langue de Molière, j’ai passé un très bon moment, plein de fraîcheur et de sourires, accompagné d’un show rondement mené autour d’une musique moderne et très bien maîtrisée !

Et c’est à Taï Phong, groupe ayant vu le jour au début des années 70, de clôturer cette soirée d’une très belle manière malgré des problèmes de son qui ont grandement affecté leur set (et plus en particulier celui de Khanh qui n’a malheureusement pas été en mesure de se faire entendre, à notre plus grand désarroi). Et c’est en compagnie d’un Pipo survolté aux guitares et au chant malgré le fait qu’il ait joué précédemment avec Rosa, ainsi que d’un Mikael Zurita au sommet de sa forme qui n’a pas hésité à se « plier en quatre » (réellement ; par terre !) afin de nous régaler d’un très beau solo de guitare décidément très inspiré par « Dr Vai » accompagné aux claviers par un Jean-Philippe Dupont des grands soirs que la magie Taï Phong va prendre ! Une bien belle prestation, qui achève d’une très belle manière cette très belle soirée, dont la moyenne d’âge du public était majoritairement assez « élevée » (on pouvait compter un certain public fan du « vieux » Taï Phong de leur adolescence !). Je regrette cependant une seule petite chose lors de cette soirée : certes les prestations étaient très belles et le son était majoritairement bon (mis à part les quelques incidents qui ont eu lieu), mais cela manquait peut-être d’un petit peu de punch (mis à part l’esprit déjanté régnant durant le set de Rosa Luxemburg).

Setlists :

Rosa Luxemburg

- Intro
- Le Changement Impossible
- Barricade
- L’attente Hâtive K2000
- Je Ne Suis Plus Seul
- Frappe Avec Ta Tête (Daniel Balavoine)
- Solo Batterie
- Architakus
- Rosa

Taï Phong :

- Rainy Night In Saigon
- Crest
- Now I Know
- Fields Of Gold
- Davy
- Goin Away
- Sister Jane