CHRONIQUES DE CONCERTS

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OVERKILL - LYON
Avec : OVERKILL, Suicidal Angels, Savage Messiah, CRIPPER
Date du concert : 18-02-2010  
Lieu : CCO - [ 69 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 février 2010 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger  


Un soir de semaine à Lyon, un Jeudi précisément, le 18 Février, mais pas de métro-boulot-dodo, car pour une fois ce sera boulot-metro-CCO de Villeurbanne pour une grand-messe thrash old-school avec OVERKILL qui tourne en Europe pour fêter son 25ème anniversaire. My Référence Events nous a donné rendez-vous à 19 heures pour une soirée métal pur jus avec pas moins de quatre formations évoluant dans le style et venant d’horizons variés, Allemagne, Angleterre, Grèce et USA bien évidemment.

C’est à CRIPPER de Hanovre, Allemagne, que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités. Honneur aux dames en fait car c’est une frontwoman qui débarque sur les planches en nous envoyant d’entrée ses « growls » à la figure. La première surprise passée, le public déjà conséquent semble apprécier dès les premiers titres leur thrash old-school teinté de death agressif. Pour un premier groupe d’ouverture la barre est placée relativement haute. C’est carré, bien en place avec du chien et du mordant dans le style. Le public n’a d’yeux que pour cette fille aux vocaux arrachés qui pourrait être la fille spirituelle de Sabina Classen (HOLY MOSES) ou de Angela Gossow (ARCH ENEMY). Elle tient la scène et fait manger l’assistance dans sa main tout simplement. Les compositions du groupe sont variées, efficaces, c’est prenant et sans appel. Pour un groupe qui joue pour la première fois en France, c’est une découverte, la découverte de la soirée tout simplement dans la catégorie jeune formation en devenir. On en aurait bien repris une louche, mais timming oblige c’est déjà fini en trente minute, dommage !

A peine le temps de se remettre que voilà les Anglais de SAVAGE MESSIAH qui dégainent sans prévenir, mais n’ont pas tiré les premiers pour une fois. Changement de style toujours dans une veine thrash mais plus influencée MEGADETH dirons nous. Les musiciens sont jeunes et envoient la sauce avec à certains moments quelques approximations techniques, mais l’énergie et la fougue font tout pour effacer ces petits écarts de jeunesse. Certains, dans la salle pensent aux débuts de METALLICA, pourquoi pas. Le public, n’a pas encore décidé de s’envoyer en l’air malgré les envois bien speed et tranchants des British. Les compositions se suivent et se ressemblent quand même et la linéarité l’emporte trop souvent sur l'efficacité, c’est l’impression générale qui semble ressortir de leur show. Même si techniquement du côté des grattes les soli sont de bonne facture, le tout n’est pas spécialement accrocheur ce soir, ce sera bon, sans plus.

Au tour maintenant des thrashers Grecs SUICIDAL ANGELS de venir nous montrer comment se porte la scène métal Héllenique. Avec quatre albums au compteur dont le petit dernier sorti cet hiver « Sanctify The Darkness », le combo n’est pas né de la dernière pluie et cela se ressent d’entrée de jeu avec au menu de la puissance , de l’agressivité, mais aussi avec une touche mélodique que l’on retrouve dans tous les groupes ,issus de la scène Grecque. Cette touche qui ressort de formations de différents styles tels NIGHTFALL, ROTTING CHRIST et SEPTIC FLESH pour n’en citer que quelques uns. Leu thrash se fait donc un peu mystique avec une furiosité bien influencée SLAYER. Alors avec cette sauce, les esprits s’échauffent quand même dans l’assistance dont la moyenne d’âge reste assez élevée il faut le souligner. Mais la poignée de jeunots présents à cette grand-messe du thrash semblent s’en donner à cœur joie et ils ont bien raison, comment résister. Loin des modes inévitables dans le milieu métal ils sont venus découvrir le bon thrash énergique, furieux et sans compromis. Ils vont étre largement servis par la suite car après la bonne prestation des Grecs, voici venu le moment tant attendu de voir ou revoir l’une des légendes du métal Américain dans le style.

Cette légende c’est bien sûr OVERKILL qui après un assez long changement de plateau va venir nous frictionner les conduits auditifs. Intro dans le noir avec le seul éclairage blafard de la batterie, et puis on se prend en pleine poire les projecteurs de la scène. Entrée sur les planches tonitruante avec évidemment aux commandes du char d’assaut Bobby « Blitz » Ellsworth dont la voix est reconnaissable entre mille dans le milieu métal. Fidèles au poste pour l’accompagner, Carlos D.D. Verni, Dave Linsk, Derek « The Skull » Tailer et Ron Lipnicki. OVERKILL c’est un premier album en 1985 « Feel The Fire » et le petit dernier « Ironbound », entre les deux 16 CDs en 25 ans , sans compter les live et compils, c’est géant comme leurs prestations scèniques qui comme celle de ce soir vont être énormes. Qelle « pêche », le temps ne semble pas avoir de prise sur les musiciens déchainés sur les planches comme au premier jour. Les morceau du nouvel album comme ceux des anciens sont cuisinés à la sauce du New-jersey avec une nouvelle maitrise du son et une puissance bien actuelle. Les compositions d’il y a 25 ans et celles plus récentes s’habillent à la mode « on écrase tout ». Mais on reste un peu mélodique sur les bords avec des côtés plus sensibles du thrash old-school d’il y a plus de vingt ans où certaines compositions plus calmes étaient de rigueur. Bobby va de temps en temps se « ressourcer » derrière les murs de « Marshall » afin de laisser les gratteux s’adonner aux joies du tricotage à la six cords et autres soli Côté rythmique, ça ne rigole pas, les futs de la batterie sont en surchauffe, la basse turbo règne sur le fond sonore, ce fond sonore assez énorme au demeurant avec des vibrations ultimes, l’âme du métal en quelque sorte. Pendant plus d’une heure et demi, les vétérans ricains ne faiblissent pas, quel punch, quelle envie d’en découdre avec la sueur qui coule de partout, les stages-diving sur les photographes. On s’en arrache presque les cheveux contre les barrières de sécurité. Bobby ne montre aucune faiblesse sur la durée, toujours sur la brèche, toujours prêt à tout casser, bref ce soir nous avons eu du costaud, quelque chose qui marque les corps et les esprits, une folie thrash dans toute sa violence et sa splendeur, excellent de A à Z, ni plus, ni moins.

Set-Liste

The Green And Black
Rotten To The Core
Battle
Powersurge
Hello From The Gutter
Overkill
Ironbound
In Union We Stand
Bare Bones
Feel the Fire
Skull And Bones
Gasoline Dream
Bring Me The Night
Elimination

Encore :

Necroshine
Old School
Fuck You/Sonic Reducer

Il faut reconnaitre tout de même que le public aurait pu être plus en nombre ce soir. Il ne faut pas tomber dans le piège du métal à deux vitesses, le thrash de « papa » d’un côté et le deathcore du fiston de l’autre. Il faut être curieux à certains moments et retrouver les racines de cette musique qui nous fait vibrer tous âges confondus. Merci à My Référence Events pour cette belle occasion d’apprécier un style à sa juste valeur grâce à des groupes qui nous ont prouvé encore une fois que le thrash est bien vivant sous toutes ses formes, cqfd.


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