CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE SEVEN GATES - LYON
Avec : XTrunk, Offending, The Seven Gates
Date du concert : 26-02-2010  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 70  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/femaleasso  
Interview :  
   
Date de la chronique : 01 mars 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Du gras du bon du lourd? Pour les amateurs de bidoche en tous genre, nombreux ici à Lyon, il est un lieu ce soir à ne pas manquer. Le Lyon's Hall est il toujours debout? Le parking a t il décongelé? Le public viendra t il en masse? Quel est le batteur qui aura la plus longue chevelure? Pour trouver les réponses à ces questions essentielles, les regards s'orientent vers « les females » organisatrices du soir, qui fort du succès de leur dernière soirée de metal extrème, remettent les couverts avec l'officieux « Butcher tour » et dans les assiettes de bons steak bien sanguinolents aux couleurs du brutal death; nul doute que André, dieu des bouchers (http://www.boucheries-andre.fr), saura apprécier le geste.

Point de bousculade sur le parking cependant, les derniers arrivés étant même en avance puisque le premier groupe, Offending est resté bloqué sur la route. Alors abracadabra, et hop, à XTrunk d'entamer la séance de découpe. Et les niçois y vont de bon cœur, balançant dans les enceintes un gros volume de death /metalcore dont le mélange incisif de lourdeur et de rapidité ne laisse pas indifférent. Rien à dire, la formation qui se présente ne fait pas semblant et présente un ensemble bien en place mais malgré les incitations perpétuelles du frontman, le public ne daigne pas manifester la moindre envie de bouger. Véritablement taillés pour la scène, les titres s'enchainent mais non, ce soir n'est pas le soir et s'installe alors une étrange constance, paradoxe à l'écoute du bloc sonore dégagé. Au départ prenant, le show s'achève sans excès de sang, et surtout sans galvaniser une assistance tétanisée. Gageons cependant qu'XTrunk saura d'ici peu faire bouger les foules, pari tenu?

Les organisatrices sont rassurées : voilà Offending qui, à peine débarqués, affichent un visage montrant explicitement que ce soir, ce ne sera pas la fête du rire sur les planches. Mais les prestations du groupe ne sont pas reconnues pour leur humour mais bien pour leur puissance à assommer un bœuf. Effectivement, les premiers titres ne viennent pas démentir cet état de fait. Avec un death technique variant de lourd à très lourd, Offending impose sa marque; imaginer le chanteur vêtu d'un tablier et d'un hachoir devient vite évident, mais là encore malgré les appels « Mais vous aller foutre le bordel? » de bordel, il n'y aura point. Voire pire, les éclats de voix des discussions de bar viennent s'intercaler entre les silences entre deux titres. Visiblement peu concerné, le public en majorité n'appuie pas la prestation d'un groupe pourtant solide, brutal et qui taille dans le vif du sujet à l'image d'un batteur qui ne chôme pas derrière ses futs. Un peu de réactions en fin de set? Timides, et cadrant mal avec la leçon de dépeçage donnée par les musiciens. Qu'importe Offending est une formation à suivre et à conseiller pour les admirateurs de death qui ne fait pas dans le détail.

Du coté de The Seven Gates, l'ambiance est plus détendue. Malgré le froid de la salle et l'attente dans les loges, le groupe a aujourd'hui largement l'expérience des scènes et joue qui plus est presque à domicile. Les amis sont là, la foule plus conséquente, alors que demander de plus pour une prestation réussie? Une petite intro pour poser le décor, et le groupe dégaine les couteaux pour une heure de tendresse pleine de sensibilité. Puissant, agressif, le son taille et tranche, les tympans saignent, les oreilles tombent, il y a du blast et du meurtre dans l'air, impact frontal garanti. Lourdeur aux rythmiques, rapidité d'exécution sur les guitares et batterie, voilà du bon The Seven Gates comme tout le monde l'aime et qui une nouvelle fois, illustre toutes les qualités d'une scène death metal française qui se porte on ne peut mieux. La fête aurait été totale avec une trentaine de personnes supplémentaire et un peu plus de mouvement, un peu dommage pour une affiche qui aurait mérité cette plus grande fréquentation.

Voilà qui en tous cas ne découragera pas Les femâles, asso qui se bouge et qui surtout, tend à faire progresser les évènements proposés; celui de ce soir aura ravi les passionnés de débauche de décibel, avec l'étrange envie persistante d'après concert d'aller se taper une cote de bœuf.


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