Alors comment débuter la description de cette soirée de concerts au Manhattan sans utiliser des termes comme « massacre » et « horreur » lorsque je parle de « l’artiste » qui s’est présenté sur scène avant que le premier groupe de la soirée aie l’occasion de jouer. J’ignore le nom de ce personnage et en toute franchise cela ne m’intéresse aucunement de connaître l’identité de l’être ayant failli faire saigner les oreilles de l’assemblée avec ce qu’il a osé appeler de la musique. Je vous explique ce qui s’est passé : puisque la soirée débutait lentement, cette charmante personne qui, je crois, est supposée être un DJ a décidé de « remixer », à sa façon le test de son qu’a fait la formation Bong Jovi avant le début de leur concert. Un massacre, du bruit, rien de plus qu’une publicité pour les capsules contre les migraines. Imaginez le son que produit vos haut-parleurs de votre ordinateur lorsque votre lecteur de musique bogue un peu, mélanger le avec le bruit d’ongles sur un tableau noir et le bruit de font d’une télé enneigée et vous avez la formule de sa notion de quelque chose de « musical ».

Enfin, passons à autre chose, soit de la véritable musique ! Après ce massacre, la jeune formation originaire de Moncton, Bong Jovi, n’a point eu de difficulté à satisfaire les attentes des quelques courageux qui sont demeuré sur les lieux. Malgré le jeune âge des membres de la formation –un seul d’entre eux avait l’âge légal d’être dans ce bar – leur performance fut relativement correcte. Enfin, leur acoustique était assez mauvaise, il nous était impossible d’entendre un des deux guitaristes alors que l’autre à peine audible se faisait facilement enterrer sous le son de la batterie et de la basse. Manquant grandement de technique vocale, le chanteur de la formation n’a pas su m’impressionner malgré son énergie excessive pour un rien sur scène… toutefois je dois avouer que la formation dans son ensemble possède un certain talent et qu’il est fort probable que d’ici quelques années les membres de Bong Jovi vont finir par être la tête d’affiche d’une soirée.


La seule partie qui valait véritablement le déplacement fut la prestation de la formation Seventh Circle, formation qui jadis a ouvert pour L’Esprit du Clan lors de leur visite au Canada. Toujours aussi intense, bien que la formation fût la deuxième à jouer cette soirée là, ce fut eux qui rassemblèrent le plus grand nombre d’admirateurs. Brutale, intense, géniale, ces mots ne décrivent pas encore le talent que possède ce groupe, leur performance plaça la barre excessivement haute pour le groupe qui devait suivre. De plus, il s’agissait du second concert dans une même soirée ce qui ne les a aucunement empêché de livrer à la foule le spectacle que tous étaient venus voir et aussi par la même occasion littéralement sauver la soirée même !

Ce fut éventuellement le tour de la dernière formation de la soirée, The Great Sabatini, qui devait performer devant une foule nettement moins nombreuse – il faut croire que la plupart des gens présents au Manhattan ne furent venus que pour Seventh Circle. Malgré tout, The Great Sabatini est parvenu à offrir un concert relativement intéressant et cela malgré quelques difficultés techniques. Trois vocalistes, deux microphones – faites le calcul. Enfin, après les deux premières chansons, malgré leurs intensités sur scènes ils ont tout de même fini par perdre légèrement mon attention – sans doute à cause de la trop grande similitude des chansons et l’impression de réchauffé que j’ai eu par la suite. Enfin, dans l’ensemble ils ne furent pas mauvais, mais si vous voulez mon avis ils auraient dû passer avant Seventh Circle puisque leur performance n’a malheureusement pas su surpasser la barre établie.

Bref, la véritable raison pour ma quotte donnée à propos de cette soirée est due à l’excellente performance de Seventh Circle, à eux seuls j’attribue 6 points sur 10, à Bong Jovi un 3 sur 10 et la même chose en ce qui concerne The Great Sabatini. Oh, mais en tout ça donnerait un 12 sur 10 ? Ai-je oublié de mentionner les points que j’ai retirés dû au semblant de DJ qu’on a eu au début de la soirée ? Un -5 à lui seul.