CHRONIQUES DE CONCERTS

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PAGAN FEST - PARIS
Avec : Finntroll, Eluveitie, Dornenreich, Varg, Arkona
Date du concert : 10-03-2010  
Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]  
Affluence : 1000  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 mars 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN http://www.myspace.com/aris3-again  


Il en faut du courage pour remonter le boulevard de Rochechouart en fin d’après-midi et esquiver tous les vendeurs à la sauvette ! Mais qu’importe, ce soir, c’est le Paganfest qui se tient à l’Elysée Montmartre. Après la très sympathique édition organisée en septembre dernier qui regroupait des groupes tels que Korpiklaani et Alestorm (et déjà relatée dans ces pages par votre noble serviteure), voici une soirée qui annonce bien des promesses, puisqu’elle propose Finntroll et Eluveitie en tête d’affiche. La file d’attente est déjà bien longue lorsque j’arrive devant la salle, et j’entends Arkona débuter son premier morceau en récupérant mon pass photo. Direction devant pour aller voir ça de plus près !

Et c’est un second passage en peu de temps pour les russes d’Arkona, puisqu’ils étaient en tête d’affiche du Cernnunos Pagan Fest en janvier dernier. Aujourd’hui, c’est en premier qu’ils se produisent, mais cela n’a pas l’air d’entacher la motivation de Masha, la dynamique chanteuse du combo. Elle enchaîne chants clairs et chants plus gutturaux, headbang et arpente la scène sous les yeux ravis des premiers rangs. Il faut dire qu’une bonne partie du public s’est visiblement déplacée pour le groupe, et que toute la fosse se montre très réceptive aux différents morceaux d’Arkona. Néanmoins, pour ceux qui, comme moi, étaient présents à leur dernière prestation parisienne, le set semble quasiment identique, quasiment les mêmes chansons et le même jeu de scène. Mais en beaucoup plus court, car après une petite demi heure en set, les musiciens saluent et quittent la scène. Sympathique, mais court, vraiment trop court. La foule a en tout cas apprécié, puisque le groupe est très applaudi. Sans doute aurait-il été plus judicieux de placer Arkona un peu plus haut dans l’affiche ? Quoi qu’il en soit, c’est un très bon départ !

Après une très courte transition, c’est au tour de Varg d’entrer sur scène (et non, ce n’est pas Varg Vikernes, mais Varg, venu de Coburg et Berlin), afin de promouvoir « Blutaar », dernier album sorti assez récemment. Si Arkona donne dans un death mélodique mélangé à de la folk, ceux-là sont plutôt branchés black metal / pagan. D’un point de vue totalement personnel, je n’ai pas plus accroché que ça aux morceaux du combo allemand, mais il faut reconnaître qu’ils gèrent bien sur scène. Freki, le chanteur et leader du groupe se montre à l’aise et assez communicatif avec le public. Le maquillage rouge et noir et les déguisements font un peu penser à Turisas (beaucoup même), mais cela ne nous empêche pas de passer un bon moment durant les trente minutes de set de Varg. Le public apprécie et applaudit, mais beaucoup moins que pour Arkona, ce qui ne fait que confirmer l’idée qu’il aurait fallu sans doute les faire jouer plus haut dans l’affiche.

Une petite pause (et une petite bière à 4€, toujours aussi cher à l’Elysée Montmartre…), avant de découvrir Dornenreich. Et voici venir l’OVNI de la soirée, mené par deux musiciens, Eviga (au chant et à la guitare) et Inve au violon, avec un batteur pour certains morceaux. Le combo autrichien débarque sur scène sur une instrumentale, fort sympathique par ailleurs, entièrement acoustique. Et enchaîne avec des titres très « ambiance », mélange de Black et de Folk, avec des titres brutaux (comme « Trauerbrandung ») et d’autres beaucoup plus doux (tels que « Jagd » par exemple). Les Dornenreich réussissent à bien occuper la scène malgré leur petit nombre, et à offrir un concert à la fois agréable et déroutant. Si leurs morceaux ne sont pas du goût de tout le monde, une bonne partie du public semble tout de même adhérer et ils sont bien applaudis entre chaque titre. Le combo cède la place aux techniciens très affairés d’Eluveitie, après quarante-cinq minutes de très appréciables.

Set list :
Freitanz (acoustic)
JAGD
Schwarz
Der Hexe Flammend’ Blick
Flammentriebe II
Trauerbrandung
Wer hat Angst Vor Einsamkeit?

Et Eluveitie, justement, parlons-en. Les ayant déjà vus lors de leur passage avec Kreator (quelle affiche…), je restais sur une bonne impression. Sur les trois premiers morceaux (passés tout devant à prendre les photos pour ma part), j’avoue avoir été soufflée par la grande énergie dégagée par Chrigel, chanteur et leader charismatique de la petite bande (à sept au lieu de huit, un guitariste est manquant ce soir). Mais après un petit moment, quelques détails choquent malgré tout, à commencer par le look du monsieur. Pour un combo suisse de folk métal, avoir un chanteur en jean, avec dreads & bonnet, ça le fait moyen. Non pas que j’ai quelque problème que ce soit avec ce genre de look et de posture, c’est juste que ça ne colle pas vraiment à leur musique et que l’on a plus l’impression d’avoir affaire à un des gars d’Ill Nino qu’à un groupe de folk venu de Suisse. Mis à part ce petit détail tout de même signifiant, il faut reconnaître à Eluveitie toutes ses qualités sur scène, les musiciens sont tous précis et à l’aise sur les planches, bien qu’un peu effacés face au leader. Il laisse tout de même la place aux filles du groupe sur « Omnos », seul représentant du très bon « The Arcane Dominion » (sorti l’an dernier). C’est principalement – et assez logiquement - « Everything Remains As it Never Was », très récemment sorti, qui est le plus promu ce soir, avec pas moins de six chansons ! La grande majorité du public apprécie visiblement le show, puisque toute la fosse saute et danse au rythme des différents titres joués par Eluveitie. Après une heure de set, les musiciens quittent la scène sous les acclamations d’une Elysée Montmartre majoritairement séduite. Une bien belle performance, que l’on applaudit, avec ses défauts et ses qualités.

Set list :
Otherworld
Kingdom Come Undone
Thousandfold
Bloodstained Ground
Gray Sublime Archon
Slania’s Song
Omnos
Inis Mona
Quoth the Raven
Nil
Dominion
An Dro
Tegernako

Les techniciens s’empressent de préparer la scène pour le dernier groupe de la soirée, et pas des moindres, j’ai nommé Finntroll, combo tout droit venu de Finlande que l’on a désormais plus à présenter ! Venus pour présenter leur dernier album sorti quelques semaines auparavant, « Nifelvind », les Finntroll commencent tout naturellement ce concert par l’intro de cette dernière galette et par un titre en provenant, « Drap ». Vreth, chanteur et véritable leader de la troupe, enchaîne les headbangs et se révèle réellement impressionnant sur les planches. Les autres musiciens sont tout aussi en forme et extrêmement à l’aise (expérience oblige). La fosse se montre très réceptive aux différents morceaux du combo, et les fans chantent, pogotent et dansent en rythme. On retiendra l’excellente « Trollhammaren » reprise en chœur par les premiers rangs, et « Solsagan », extraite du dernier album et annoncée comme la dernière chanson du soir par Vreth au bout d’environ une heure de show. Les musiciens quittent la scène sous les acclamations du public, instruments à la main. Toute la salle scande le nom de Finntroll, afin de les voir revenir pour un rappel et deux derniers titres. Et le combo termine le travail avec «Jaktens Tid » et « Segersang », sous les applaudissements généraux. Les musiciens restent saluer les premiers rangs, avant de se retirer définitivement. Un excellent concert que nous a offert Finntroll, sans aucun doute le meilleur de la soirée.

Set list :
Blodmarsch (Intro)
Drap
Skogens Hämnd
Slaget Vid Blodsälv
Den Frusna Munnen
Nedgang
Korpens Saga
Nattfödd
Blodnatt
Trollhammaren
Under Bergets Rot
Fiskarens Fiende
Solsagan

Rappel :
Jaktens Tid
Segersang

On sort de l’Elysée Montmartre couverts de sueur et bien fatigués après ces cinq concerts tous appréciables. Une sympathique soirée, avec une ambiance très conviviale. On re-signe pour la prochaine édition !


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