CHRONIQUES DE CONCERTS

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PAGAN FEST - LYON
Avec : VARG, ARKONA, Dornenreich, ELUVEITIE, FINNTROLL
Date du concert : 11-03-2010  
Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ]  
Affluence : 650  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 mars 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L / Flash / Avalon  


Pagan pagan pagan ! L'information a bien circulé : le Pagan Fest est de retour à Lyon! Cette fois ci, My Reference Events récupère l'évènement et en profite pour remplir le CCO de metalleux de toute part. Si la précédente édition n'avait pas rassemblé l'affluence espérée, cette fois ci la date affiche "sold out" et regroupe toute une tribu de joyeux païens déjà bien volontaires pour en découdre.

Alors pas le temps de tricoter avec une soirée qui entre dans le vif du sujet avec en ouverture VARG qui avec un maquillage pour le moins sanglant, pose les bases solides d'une soirée sous le signe de la furie guerrière. Les allemands libèrent avec entrain une musique vigoureuse, bien bourrue et dynamique, de véritables odes païens qui frappent fort, et qui provoquent déjà le dégagement de subtiles effluves de chaleur humaine au sein de la foule. Le son est là, les rythmiques efficaces, le groupe engagé, que demander de plus? Déjà bien réceptifs, les spectateurs se laissent gagner de bon cœur et lèvent volontiers le poing pour saluer un groupe dont la très bonne prestation, bien que courte, ouvre ce Pagan Fest de manière idéale.

L'enchainement est rapide, les corps bien échauffés ne se refroidissent pas, place maintenant à ARKONA, un des groupes les plus attendus de la soirée et dont la présence à une heure avancée de la soirée en surprend certain. Coté surprises, les russes ne manquent pas de ressources avec une attaque de set énorme à la manière de premières lignes de bataille rangée, un un son bien plus rude que celui pouvant être apprécié sur Cd. Les regards se concentrent immédiatement sur une chanteuse qui en impose, non pas par la taille, mais par une maitrise de la scène rarement vue. Particulièrement intenable, la belle et ses fourrures se déchaine, s'empare de la scène, et laisse admirer sa technique vocale avec des variations de timbres et des growls qui en laisseront plus d'un scotché. Arkona, c'est aussi un univers très particulier, une très forte identité qui fait découvrir des consonances slaves originales. Le chant en russe sonne à merveille et les parties instrumentales idéales pour entrainer le public dans cette ambiance. Dommage que le groupe ne fasse pas intervenir sur scène de vrais instruments folkloriques et ne s'accompagne que de parties samplées. L'ambiance est en tous cas totalement dingue, slammers et pogotteurs ne ménagent pas leurs efforts, les godets qui se renversent se mélangeant aux ruisseaux de sueur...en bref, des mouvements de foule venant saluer on ne peut mieux une des meilleure performance de la soirée, si ce n'est la meilleure, achevée à grand coup de blast, mais encore une fois...bien trop courte ! espérons retrouver Arkona très bientôt avec une durée de set plus conséquente.

Autant dire que lorsque l'affiche annonce l'approche sur scène de DORNENREICH, les sourcils se froncent et l'étonnement est à son comble. La présence du groupe, à l'instar d'Unleashed en Septembre dernier, a effectivement tout pour surprendre sur une affiche estampillée « pagan ». Comment les allemands allaient ils réussir à libérer l'émotion de leurs album au milieu de groupes au demeurant très explosifs? Pour beaucoup, l'heure est venue de prendre l'air et de se réhydrater au bar. Les plus curieux voient s'installer un duo chant/guitare sèche (assis) et violon et la mise en place d'une atmosphère tranchant radicalement avec la rage assassine d'Arkona. Ambiance ambiance, mais les timides applaudissements venant ponctuer la fin du premier titre confirment que ce soir, les allemands auront fort à faire pour défendre leur prestation. De duo, Dornenreich passe à trio avec l'arrivée d'un batteur afin de gonfler le volume sonore d'une dose de percussion supplémentaire. Le frontman a beau être bien impliqué dans ses textes, le set est un échec, avec une voix souvent occultée par la batterie, et des compositions touchantes sur disque transformées en versions un peu maladroites. Loin de convaincre ce soir, Dornenreich révèle un visage sans grand intérêt sur scène et une musique largement plus appréciable sur sa platine de salon.

Les grands gabaris qui mine de rien, s'installent dans les premiers rangs laissent présager une ambiance plus animée lors du passage d'ELUVEITIE. La tendance se confirme de suite avec une mêlée sans nom qui se déclenche à peine les musiciens arrivés sur scène. Les pogotteurs ont les crocs et de l'énergie à libérer, chose que les suisses leur permettront de faire sans retenue. Le frontman communique beaucoup, animant la foule et tenant à tous prix à son circle pit, qu'il obtiendra après une tentative transformée en braveheart...des problèmes de compréhension dans la foule? Celle ci réclame apparemment plus de son que de parlote, alors Eluveitie enchaine. Le mélange folk/death mélodique déconcerte les puristes amateurs de sons plus bruts, mais le mélange produit son petit effet sur les fans qui mettent la salle en ébullition. L'ambiance est sympathique et chaleureuse, les T-shirt imbibés de substances en tous genres, les slammers peuvent se faire plaisir, Eluveitie assure et tient la barre pendant une heure durant alors que l'on aime ou pas le virage sonore du groupe, force est de constater que la température est remontée vers des hauteur plus que satisfaisante au niveau du thermomètre.

Et celle ci n'est pas prêt de baisser puis qu'arrive la tête d'affiche en l'occurrence FINNTROLL, très acclamé! Le changement de densité sonore est palpable, les nouveaux titres issus de « Nifelvind » entrainant le set vers des tendances plus rugueuses. C'est un bon festif bourru qui se déverse vers la fosse, avec un noyau dur de combattants devenus plus physiques...gare aux gencives. Pas de tchtache entre deux titres, les finlandais enchainent, avec à peine une transition instrumentale permettant de reprendre son souffle...et ça repars. Parfait pour agiter les bras et les jambes, le set est plus que dynamique, entrainant chaque participant dans une gigue infernale, avec deux titres en rappel joué à 200 à l'heure histoire d'achever son petit monde. L'expérience de la scène parle, le chanteur très charismatique mène son drakkar, le groupe affiche nettement sa présence, tout est carré, vigoureux, très solide, et laisse les spectateurs vidés comme un tas d'outres flasques. A voir et à revoir avec toujours le même plaisir.

Cette nouvelle édition du Pagan Fest a cette fois tenu toutes ses promesses. Le public a répondu présent et a apprécié l'ambiance chaleureuse et festive crée par des groupes au sommet de leur forme, mention spéciale attribuée aux enragés d'Arkona. Épaules endolories et besoin urgent de prendre une douche témoignent d'une soirée on ne peut plus réussie.


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