CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


OBITUARY - PARIS
Avec : Persefone, Obituary
Date du concert : 14-03-2010  
Lieu : Trabendo - [ 75 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 19 mars 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN http://www.myspace.com/aris3-again  


Obituary à Paris. Pour tout fan de Death et de gros son, l’évènement est assez important pour être souligné. C’est donc avec un grand plaisir que je me dirige vers le Trabendo en ce dimanche soir, direction la file d’attente déjà formée. Il n’y a pas la masse de monde, mais tout de même des fans et des curieux assemblés autour de la salle. Loin des soirées métal à la mode actuellement avec quatre ou cinq groupes, nous n’aurons droit qu’à deux performances ce soir, celles de Persefone et d’Obituary ! Mais qu’importe, l’ambiance est détendue et tout le monde semble être heureux d’être là. La salle est relativement remplie lorsque les membres de Persefone viennent s’installer sur scène, tous les curieux se rapprochent tranquillement de la scène pour voir ça de plus près.

Persefone donc, combo venu tout droit de … Andorre ! Assez atypique, on vous l’accorde. Bon, musicalement, c’est moins original, puisque ça donne dans un death classique, mais sympathique. On déplorera juste les quelques passages « voix claires » assurées par le claviériste (dont les parties claviers passent néanmoins très bien dans les différents morceaux), quelle manie de vouloir mettre des voix claires à toutes les sauces ! Je vous rassure, on est loin du metalcore, mais tout de même, ça vaut au moins la remarque. Mis à part ces quelques refrains, le tout passe très bien, et les musiciens sont très carrés. Le bassiste ne cesse d’headbanguer, les guitaristes (nettement moins chevelus) arpentent la scène visiblement à l’aise et le batteur martèle ses futs avec ardeur. Marc Martins, chanteur et leader de la petite troupe, se montre lui aussi à son aise sur les planches, et gère très bien derrière son micro, assez communicatif et charismatique. Persefone réussit à convaincre les spectateurs, qui applaudissent entre les morceaux et même acclament le combo et à la fin du set. Une bonne première partie et un groupe agréable à voir sur scène, bien que pas transcendant. On attend désormais avec une impatience non dissimulée les rois de la soirée, j’ai nommé Obituary !

Tout le monde se rapproche doucement de la scène, la salle est désormais « remplie ». La barre des 300 entrées n’a pas été dépassée (manque de publicité sans doute ?), mais tous les fans de Death présents ce soir paraissent très en forme et impatients d’en découdre. Lorsque les lumières s’éteignent et que les membres d’Obituary débarquent un par un sur scène, ils sont largement acclamés par une fosse conquise d’avance. On commence le carnage par deux extraits du dernier album sorti par le combo à ce jour, « Darkest Day » (datant de l’an dernier). Le son n’est pas désagréable (chose rare au Trabendo !) et l’on sent toute l’expérience de la scène derrière chacun des musiciens (rappelons que le groupe a été formé sous son line-up original il y a plus de vingt-cinq ans, ça force le respect…). On n’aperçoit quasiment que les cheveux de John Tardy, qui se déchaîne derrière son micro, tandis que les autres musiciens headbanguent en rythme. On enchaîne avec « On the Floor » et « Face Your God », morceaux plutôt récents, puis Obituary lance l’excellent trio « Chopped in Half », « Turned Inside Out » et « Dying », tous trois extraits du très bon « Cause of Death » sorti en 1990, ça fait plaisir à entendre ! Le public a en tout cas l’air d’apprécier tous les morceaux, anciens ou récents, puisque la fosse est bien agitée et les premiers rangs très réceptifs. On adhère totalement à la reprise de « Dethroned Emperor » (de Celtic Frost), que le combo joue avec un plaisir évident, avant de headbanguer sur « The End Complete » et « Final Thoughts » Au niveau de la set list, Obituary touche à environ toute sa discographie, et tous ces titres s’emboîtent plutôt bien les uns aux autres. Ralph Santolla enchaîne quant à lui riffs rythmés et solos devant les yeux ravis du premier rang. Quelques titres plus tard, interprétés toujours avec la même fougue (pas de fatigue ou quoi ?), le combo lance « Slowly We Rot », seul extrait de l’album du même nom (et c’est bien dommage !) sorti il y a plus de vingt ans. La fosse s’emballe et les pogos deviennent plutôt agités (surtout pour les deux / trois types tombés et légèrement piétinés, mais ce sont les risques du métier…), tout le Trabendo headbangue en rythme une dernière fois avec Obituary, puis c’est déjà terminé. Quelques médiators envoyés, un rapide salut, et les musiciens quittent la scène. On en sort plutôt contents, une bien belle set list et une excellente prestation, grâce à une expérience claire et maîtrisée, bravo et respect à Obituary !

Set list :
List of Dead
Blood to Give
On The Floor
Face Your God
Chopped In Half / Turned Inside Out
Dying
Threatening Skies
Dethroned Emperor (Celtic Frost cover)
The End Complete
Final Thoughts
Forces Realign
Contrast the Dead
Slow Death
Evil Ways
Slowly we Rot


Ce fut donc une soirée bien sympathique passée au Trabendo, bien que seulement deux groupes, ça fait un peu court. Être dehors à 22h, c’est tout de même dommage, on aurait pu bien apprécier un troisième combo sur l’affiche pour rallonger la soirée. Quoi qu’il en soit, le show d’Obituary valait largement le déplacement, plein de puissance et de précision, vivement cet été pour avoir l’opportunité de les revoir au cours des différents festivals !


no images were found





 


Aller en haut