Le Batofar, vous ne connaissez pas ? Si vous n’êtes pas de la capitale, il n’y a quasiment aucune chance pour que cela vous dise quelque chose. Pour l’info, il s’agit d’un bateau, surmonté par un … phare ! Autant dire que le cadre dans lequel ce concert va se dérouler est assez peu commun ! C’est donc d’un pas hâtif et assuré que je me dirige vers les quais de la Seine. A mon arrivée, un groupe se produit déjà sur scène et est sur le point de terminer son set. Trop peu pour juger, mais des deux chansons que j’ai pu entendre, je pourrai en dire que malgré le bon son, c’est un peu mou et trop gentillet ! Il y a un certain manque d’assurance qui se traduit par un manque de présence scénique ainsi que certains « ratés » vocaux mais peut-être est-ce dû à un manque d’expérience scénique ? Quelques interventions de guitare alourdissent le tout et rendent certains passages vraiment ennuyeux. Le public est bien présent (surtout au bar bizarrement) et bien que la salle soit assez petite, il reste deux ou trois mètres de vide entre la scène et le public.

A peine dix minutes se sont écoulées que c’est au tour d’Otium d’investir la scène. Et il est à signaler qu’une bonne partie du public s’étant absentée pour prendre l’air n’a pas encore rejoint la salle… Il est vrai que nous ne sommes que très peu habitués à un changement de groupe aussi rapide et surprenant ! C’est un départ fracassant que prend le groupe dès son entrée sur scène, mêlant des riffs agressifs à souhait à un chant clair ma foi bien agréable ! La transition avec la formation précédente est très brutale ! Le public, initialement calmé par le set précédent, va progressivement se rapprocher et prendre goût à cette jeune formation. La musique développée est assez sinistre ; les interventions vocales alternées claires / criées sont subtilement placées, donnant aux compositions une ambiance assez « glauque ». Les quatre membres du groupe ont apparemment bien rôdé leur show ; ils ont une véritable présence scénique, un son bien réglé et une fluidité assez surprenante. Difficile de décrire le style exact qui se dégage de leurs chansons, mais on décèle quelques influences provenant tout droit de Metallica (ne serait-ce que concernant le style de jeu et de chant de Guillaume) ou encore un petit quelque chose (mais il faut le chercher !) de Pantera. Une performance hélas trop courte à mon avis, mais pas le choix : deux groupes doivent suivre !

Les suivants sont « Jack On The Rocks », un groupe parisien de Heavy Metal. Dans une salle maintenant bien remplie (les retardataires ayant pu rejoindre la salle vers la fin de la première chanson de Otium), l’ambiance est bien présente ! Le groupe va ainsi nous servir sur un plateau un Metal dans le plus pur style 80’s déjanté, ralliant à sa cause une bonne partie du public le tout dans une ambiance assez festive ! Les solos endiablés de Franck n’ont rien à envier à certains guitaristes connus, alors que Fernando et Massimo vont également donner une belle performance ! Le son était également bien fixé, et il est vraiment plaisant de pouvoir assister à un concert regroupant des styles différents avec une telle qualité sonore ! Le groupe ayant été rappelé (tout comme le groupe précédent), il ne va également pas avoir le temps d’effectuer un rappel mais cela est suffisant pour avoir un bon aperçu de leur talent.

Après une bonne vingtaine de minutes de préparation, et l’installation d’un grand drapeau flanqué au nom du groupe, les « Deadly Fist » font une tonitruante apparition ! Un bon vieux rock déjanté ; ça bouge beaucoup sur scène et les riffs pleuvent ! Le public est réactif ; et nous avons même le droit à quelques joyeux pogos. Proches du public, c’est avec humour que les chansons sont introduites et l’ambiance est au rendez-vous !
Au final : c’est une bien agréable soirée, placée sous le signe du whisky (vu les bouteilles gracieusement données par les groupes au public !) qui s’achève. Notons le son remarquable : pas trop fort et les instruments sont bien dissociés ; c’est un grand plus qui nous a permis de bien apprécier le show !