CHRONIQUES DE CONCERTS |
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KATATONIA - LYON Avec : LONG DISTANCE CALLING, Swallow the Sun, KATATONIA |
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Date du concert : 22-03-2010 | |||
Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ] | |||
Affluence : 300 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 27 mars 2010 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L | |||
« Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes » ? un slogan pouvant aussi bien s'adapter au chocolat qu'au metal trouve ce soir tout son sens sur une affiche signée une nouvelle fois «My Reference Events »; les valeureux organisateurs de concerts lyonnais, après la folie du pagan Fest, changent d'ambiance pour une soirée sous le signe de la mélodie et de la mélancolie.
Katatonia, Swallow the Sun, Long Distance Calling? La venue de tels groupes n'est pour le moins pas fait quotidien! À l'ouverture des portes, les commentaires vont bon train sur l'impact qu'aura la musique de ces formations sur le public. Pleurs? Jeunes filles en transe? Spectateurs statufiés? Le début de set de LONG DISTANCE CALLING apporte déjà un élément de réponse, avec une ambiance basculant immédiatement vers une tendance très intimiste. Il est vrai que les compositions des allemands ont tout pour séduire; la foule savoure dans un silence quasi religieux une musique particulièrement captivante, mélange de rock/post planant. Batterie tout en toucher, mélodies profondes et travaillées, la prestation 100% instrumentale envoute littéralement l'assemblée qui fait alors corps avec des musiciens fusionnant eux même avec leur musique. L'entrée en matière, pure et en toute simplicité est plus qu'idéale. Bravo à Long Distance Calling dont la très belle prestation incite vivement à porter attention à leurs album. Le terrain est ainsi tout préparé pour l'arrivée de SWALLOW THE SUN. Les roadies ne semblent pas au summum de la joie lors du changement de plateau, la même impression apparaît sur le visage des musiciens, dont la chaleur humaine n'a d'égale que l'envie de jouer. Doom finlandais oblige? Beaucoup de spectateurs sont en tous cas venus uniquement pour acclamer ce groupe, aux prestations scéniques ayant déjà partagé l'opinion. Swallow the sun sur scène parvient il à recréer toute l'émotion présente sur album? Le pari est risqué, surtout quand les conditions sonores faussent la donne. Pas de chance mais ce soir, le chanteur a fort à faire pour se faire entendre, les parties claires se noyant dans la masse et les growls manquant singulièrement de puissance. Si les hits de la discographie du groupe satisfont les partisans les plus acharnés, les moins avertis ont cependant tôt fait de remarquer un ensemble souvent en décalage et des reproches à faire à chaque musicien. Fait étrange, mais le synthé demeure l'élément le plus engagé de la bande, ce dernier n'hésitant pas à headbanguer sur son instrument. Les quelques beaux passages bien construits ne suffisent pas à sortir la prestation du fond du puits, le passage sur scène s'achève, plutôt décevant. Mais le plus gros morceau de la soirée est encore à venir : rappelez moi à quand date votre dernier concert de KATATONIA en France? Et à Lyon? Pouvoir admirer les suédois sur les planches est tout simplement rarissime! Alors chacun se frotte les mains à l'idée de découvrir enfin sa formation favorite...se frotte les mains pendant un petit moment d'ailleurs puisque le groupe se fait désirer...et c'est parti pour plus d'une heure de jeu. Inutile d'espérer voir le bout du nez du chanteur, celui ci s'enferme instantanément dans sa chevelure en mode « cousin machin ». Peu enclin à de longs discours, le frontman préfère se concentrer sur sa musique plus que sur la foule. Ce soir, c'est un Katatonia en forme qui officie, avec avant tout une voix juste dans toutes les tonalités, le coté clair produisant toujours son petit effet dans les associations aux mélodies des guitares. « The great cold distance » demeure bien représenté, bien que Katatonia aille aussi bien taper du coté de titres plus anciens que de quelques nouveautés. Le trip mélancolique est bien au rendez vous et dans la foule, nombreux dans les premiers rangs sont ceux à être visiblement déconnectés du réel. Mais un autre vent souffle du fond de la salle où certains ont bien gardé les pieds sur terre et pour qui le set paraît s'éterniser. Pourtant les suédois sont bien dans le coup, et leur musique facile à pénétrer, bien que la tendance reste plus à une appréciation personnelle, chacun de son coté plus qu'à une réelle communion entre spectateurs. Les deux nouveaux membres ayant intégré le groupe s'en tirent avec les honneurs, malgré quelques petits ratés récupérés avec le sourire. Katatonia semble avoir du mal à quitter les planches, laissant après un dernier titre une grande majorité de sourires affichés sur les visages. Objectif de la soirée atteint, avec une ambiance changeant radicalement des concerts metal habituels, bien que non dénuée de certaines longueurs mais avec une bonne surprise : la perf splendide de Long distance calling, groupe à suivre. no images were found | |||