CHRONIQUES DE CONCERTS

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PARIS EXTREME FEST - PARIS
Avec : Arch Enemy, Dark Funeral, Samael, Entombed, Treponem Pal, L’Esprit du Clan, No Return
Date du concert : 28-03-2010  
Lieu : L’Elysée Montmartre - [ 75 ]  
Affluence : 800  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 avril 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN http://www.myspace.com/aris3-again  


Pour vous situer un peu le sujet, le Paris Extreme Fest est un festival de trois jours se déroulant à l’Elysée Montmartre, avec une soirée punk le vendredi, une journée hardcore le samedi et enfin place au métal le dimanche. Très naturellement, c’est à la journée métal que je me rends, en ce dimanche relativement gris. A mon arrivée à la salle, c’est No Return qui est en train d’effectuer son set. Je m’approche pour voir ça de plus près.

On n’a plus vraiment à présenter les NO RETURN, précurseurs de la scène death / thrash en France. Le groupe est, en effet, formé depuis plus de vingt ans, et ça se ressent au niveau de leur expérience sur scène. Le set du combo français est précis et carré, et Moreno, le chanteur, s’impose comme un véritable leader et communique facilement avec le public. La salle est relativement bien remplie – sachant qu’il n’est que 15h – et tout le monde a l’air d’apprécier, puisque les No Return sont largement applaudis entre chaque morceau. Les musiciens dégagent une grande énergie, ça donne la pêche d’entrée, et c’est parfait pour se mettre directement dans le bain. Le concert se termine avec l’excellente « Rising », extraite du dernier album en date du groupe, sous les acclamations générales d’une fosse visiblement contente de la prestation des Français.

Après une très rapide pause, on enchaîne directement avec L’ESPRIT DU CLAN, combo parisien de metalcore / hardcore. Ils n’auraient pas dépareillé dans la journée de la veille, mais c’est avec grand plaisir que le public de la scène métal les accueille. Au programme, plus d’une heure de gros son, qui fait plaisir à entendre. Le groupe n’est pas complet aujourd’hui, puisqu’il manque Shiro, l’un des deux chanteurs. Cependant, Arsene gère le show et fait plaisir à voir avec son grand sourire et sa bonne humeur évidente. Le combo met en avant son dernier album en date, « L’Enfer, c’est le Nôtre », mais il n’en oublie pas pour autant ses anciens albums, avec des titres comme « Circus Frenesie », « Le Temps Assassine », « Révérence », ou encore « Et cætera… ». La fosse se montre très réactive à la musique de L’Esprit du Clan, et se lance dans pogos et walls of death avec un plaisir manifeste. C’est donc un très bon set délivré par le combo français, grâce à un très bon son et à des musiciens pleins d’énergie. Heureusement, c’est l’heure de la pause pour se remettre de ses émotions !

Eh oui, un entracte assez long (peut-être un peu trop même ?) nous permet de déambuler dans le quartier de Pigalle afin de trouver une supérette pour nous désaltérer. Retour à 19h à l’Elysée Montmartre pour découvrir le set de TREPONEM PAL. Là encore, c’est un combo qui n’est plus à présenter, l’une des grandes figures du metal industriel, qui existe depuis 1986, tout de même ! Mention spéciale au claviériste, très en forme en ce début de soirée. Marco Neves, le chanteur, remercie abondamment l’organisation de les avoir invités à jouer, et souligne la difficulté pour les groupes de métal à se produire. Le public paraît moins nombreux que pour L’Esprit du Clan (sans doute la pause a-t-elle lancé de nombreux apéros tirant en longueur), mais les présents semblent contents de la performance du groupe qui est applaudi. Pas la meilleure prestation de la journée, mais un set tout à fait respectable, bravo à eux.

Après un petit verre d’hypocras, direction ENTOMBED en live, grand habitué de la scène. Les rois suédois du Death’n’Roll ont en tout cas l’air ravi d’être là, en particulier Lars-Göran Petrov, chanteur charismatique, très en forme, de la petite troupe. La salle est alors bien remplie, la fosse plutôt compacte et le public très réactif. On sent toute l’expérience d’un groupe qui se fait plaisir sur scène, plaisir largement partagé, puisque Entombed est applaudi entre les titres. Pour les fans, c’est un très bon moment. Quant aux novices, ils ont bien envie de découvrir l’album.

C’est ensuite à SAMAEL d’entrer en piste. On n’a pas que des Français ou des Suédois ce soir, les Suisses sont aussi à l’honneur avec ce combo de black / électronique. J’avais déjà vu le groupe lors de sa venue en compagnie de Deicide, l’an dernier, c’est donc avec plaisir que je me rapproche de la scène pour le voir. Samael présente en particulier son dernier album en date, « Above », sorti l’an dernier, au grand dam des puristes qui espéraient davantage de vieux morceaux. Si Vorphalack se pose en leader et communique avec aisance avec son public, les autres musiciens ne sont pas en reste et ne cessent d’headbanguer et d’arpenter la scène (mention spéciale au bassiste, particulièrement charismatique. Une autre des singularités de Samael est qu’il n’y a pas de vrai batteur, tous les samples sont gérés par le claviériste. En tout cas, ça rend très bien, et le set se déroule tranquillement (bien qu’un peu répétitif vers la fin). Le combo est largement applaudi à sa sortie de scène, la fosse est alors remplie, et ce, bien que la salle soit en configuration réduite.

Direction le bar pour se désaltérer un peu (eh oui, il fait chaud tout de même !), avant de se rapprocher de la scène pour rejoindre les black métalleux, impatients de voir DARK FUNERAL monter sur les planches. Au niveau purement sonore, comme l’on peut s’y attendre avec du black metal à l’Elysée Montmartre, ça sonne un peu comme de la bouillie informe. Mais qu’importe ! le combo suédois est très en forme, et on se laisse emporter par le charisme évident des différents musiciens. Les deux derniers albums du combo (« Attera Totus Sanctus », datant de 2005 et « Angelus Exuro pro Eternus », sorti l’an dernier) sont mis à l’honneur, au détriment de leurs premières productions. Mené par un Emperor Magnus Caligula motivé et charismatique, le groupe séduit ses fans et lance même quelques mouvements de foule. Dark Funeral est très applaudi par un public content et respectueux à la fois (c’est rare et cela fait beaucoup de bien de passer une soirée sans les commentaires désobligeants de certains sur les groupes qu’ils n’apprécient pas…).

Set list (incomplète, mais merci à Thomas !) :
Ravenna Strigoi Mortii
The Arrival of Satan's Empire
Goddess of Sodomy
666 Voices Inside
Stigmata
My Funeral
An Apprentice of Satan

Une dernière petite bière, et on est déjà à la fin de la soirée, qui a passé bien vite. La tête d’affiche de cette journée métal est ARCH ENEMY, seul groupe parmi tous ceux d’aujourd’hui à être mené par une femme (vive la solidarité féminine !). Les fans sont présents, et tout l’Elysée Montmartre acclame l’arrivée des Suédois sur les planches, qui commencent leur set par « The Immortal », pour le plus grand plaisir de tous. Angela Gossow est, comme à son habitude, en grande forme et domine la scène par un charisme à toute épreuve. Michael Amott et Sharlee D’Angelo (respectivement guitariste et bassiste) ne cessent de jouer l’un en face de l’autre, de se rapprocher du public, de headbanguer tout en enchaînant leurs plans. De son côté, Christopher Amott occupe son public avec un plaisir manifeste. Au niveau de la set list, le groupe tape un peu dans chacun de ses albums, « Wages of Sin » n’est heureusement pas oublié, et on se délecte d’entendre des titres tels que « Shadows & Dust » ou encore « Ravenous ». Mon préféré d’Arch Enemy, « Anthems of Rebellion », n’est pas non plus laissé de côté, grâce au duo « Dead Eyes See No Future » / « We Will Rise ». Arch Enemy séduit ses fans (déjà conquis d’avance, certes, mais tout de même) et plaît globalement à tous les présents, grâce à la grande énergie dégagée, au charisme évident de chacun des musiciens et à l’expérience et la précision déployées sur scène. Le concert se termine avec « Fields of Desolation », sous les acclamations d’un public conquis. C’était pour moi mon troisième concert d’Arch Enemy, et c’est toujours un plaisir de les voir sur scène. Pour la peine, on se réécoute « The Root of all Evil », afin de patienter jusqu’au 18 juin pour les revoir au Hellfest !

Set list :
The Immortal
Ravenous
Revolution Begins
Taking Back My Soul
My Apocalypse
Shadows & Dust
Burning Angel
Dead Eyes See No Future
We Will Rise

Rappel :
Snow Bound
Nemesis
Fields of Desolation

Nous voici dehors, direction le métro pour rentrer au bercail et aller se reposer après cette journée et cette soirée bien remplies. On aura vu de très bons concerts, mais aussi passé de sympathiques moments, grâce à une organisation impeccable et des horaires parfaitement respectés (un peu à l’avance même). Un grand bravo à l’organisation, et l’on espère vivement que le Paris Extreme Fest deviendra un événement récurrent !


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