CHRONIQUES DE CONCERTS

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LEGACY OF BLOOD TOUR – PARIS
Avec : Suffocation, Annotations of an Autopsy, Nervecell, Fleshgod Apocalypse, Burning the Masses
Date du concert : 29-03-2010  
Lieu : Glaz’art - [ 75 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur : http://www.nuclearblast.de  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 avril 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN http://www.myspace.com/aris3-again  


Lorsque Suffocation a été annoncé au Hellfest, j’ai été impatiente de les découvrir sur scène. Alors quand l’affiche et la présence à Paris du Legacy of Blood tour ont été révélées, ce fut une évidence que je m’y rendrais, et qu’importent les premières parties ! Lorsqu’on voit que Fleshgod Apocalypse jouera aussi, on est d’autant plus motivé, en ce lundi soir, à braver la pluie battante pour se rendre au Glaz’Art. Après quelques petites galères, me voici dans la salle, pour découvrir le set de Burning the Masses, premier groupe de ce soir.

On commence avec BURNING THE MASSES, combo californien de Deathcore, qui a sorti son premier album, « Mind Control », en 2008. Après quelques galères de line up, il prépare son second album, « Offspring of Time » pour cet été. Les musiciens sont très en forme et visiblement très contents de pouvoir ouvrir le bal pour Suffocation, mais on ressent bien le manque d’expérience et de cohésion au sein du groupe La prestation délivrée par ce premier groupe est loin d’être désagréable, mais elle est assez approximative, malgré la motivation évidente des Burning the Masses. Musicalement, ce n’est pas vraiment ma tasse à thé, mais il faut malgré tout reconnaître la qualité des compositions du combo. La salle est encore relativement vide, mais quelques fans sont présents et tout le monde applaudit le groupe à la fin de son set d’une petite demi-heure. Heureusement, les choses vont se corser avec l’arrivée du groupe suivant, le très attendu Fleshgod Apocalypse.

On change complètement de registre, puisque FLESHGOD APOCALYPSE donne plus dans le death technique que dans le deathcore – et ce, pour mon plus grand plaisir. Après un excellent premier album paru l’an dernier, « Oracles », le combo italien termine de préparer un EP intitulé « Mafia », disponible en mai prochain. Mené par un Tommaso Riccardi en pleine forme, le groupe offre au public du Glaz’art une prestation rempli d’énergie, de précision et de charisme. Le bassiste et le guitariste ne cessent d’headbanguer, tandis que le batteur s’acharne derrière ses futs d’une façon impressionnante. Le public est particulièrement réactif à la musique du combo, qui est largement acclamé entre ses morceaux. La demi-heure de set passe cette fois bien trop vite, et l’on est presque triste de voir les Fleshgod Apolypse quitter la scène aussi rapidement. Pour les fans et les connaisseurs, ce fut un plaisir de les voir sur scène, et pour les novices, une très sympathique découverte. Dés la fin du concert, direction le stand de merchandising, afin de se procurer un beau teeshirt du groupe et d’échanger quelques mots avec les musiciens.

Après un petit tour sur l’agréable terrasse de la salle pour prendre l’air, retour à l’intérieur pour découvrir le set de NERVECELL, combo tout droit venu des Emirats Arabes Unis (fait assez rare pour être souligné !). Avec lui, on continue sur la même lancée qu’avec le groupe précédent, puisque James Khazaal (chanteur, bassiste et véritable leader) et ses comparses donnent dans un death technique, complexe, mais particulièrement intéressant. Le public se montre là encore très réactif, toute la fosse headbangue et quelques pogos sont bien vite lancés. On ressent une bonne expérience et un véritable plaisir de la scène de la part du leader, qui en profite même pour caser ses connaissances en français (ça fait toujours plaisir à entendre). Les Nervecell ont l’air ravis de l’accueil parisien, et demandent qui sera là s’ils reviennent en France prochainement (personnellement, j’y serai très probablement). On passera sur la reprise plus ou moins réussie de Bolt Thrower, et on applaudit la performance. Pour ma part, c’est une très bonne découverte, et j’espère vite revoir Nervecell, - et plus qu’une demi-heure si c’est possible.

Après une rapide pause, c’est avec réticence que je m’avance vers la scène, puisque c’est au tour des ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY de se produire, pendant 40 minutes. Ce combo anglais de deathcore n’existe que depuis 2006, mais il en est déjà à son deuxième album, intitulé assez sobrement « The Reign of Darkness » (sorti chez Nuclear Blast qui plus est, il faut le faire). La salle est beaucoup moins remplie que pour les groupes précédents, les réticents sont restés à la terrasse, mais les fans des AOAA sont présents pour mettre un minimum d’ambiance. Si je partais d’un a priori plutôt moyen, j’ai tout de même apprécié la prestation du combo, tant il a dégagé d’énergie et de bonne volonté. Steve Regan, le chanteur, se révèle particulièrement communicatif et efficace, tandis que Brad Merry, le batteur, impressionne par sa technique et son charisme. Les Annotations of an Autopsy tiennent très bien leur set, et même si je n’ai pas particulièrement envie de découvrir davantage leur musique sur CD après ce concert, ce fut tout de même un bon moment. Une fois de plus, les absents ont eu tort.

Après une pause d’environ un quart d’heure, c’est au tour de SUFFOCATION d’entrer en piste. L’affluence est alors à son comble, et tout le monde semble impatient de découvrir le combo américain. Pour ma part, c’est la première fois que j’ai l’occasion de voir Suffocation, et Mike Smith, le remarquable batteur du groupe dont je suis particulièrement fan, sur scène, d’autant que la tournée promeut leur dernier album en date, l’excellent « Blood Oath ». Lorsque Frank Mullen débarque sur les planches, la fosse devient entièrement compacte et surexcitée, je me place donc sur le côté, afin de sauver la vie de mon appareil photo et d’admirer le batteur à l’œuvre. Au niveau de la set list, Suffocation montre bien l’ensemble de sa discographie, et on apprécie particulièrement des titres tels que « Liege of Inveracity » ou encore « Habitual Infamy », extraits de leur tout premier album, « Effigy of the Forgotten » (qui date d’il y a quasiment vingt ans, ça force le respect). On adhère totalement à « Breeding the Spawn » (éponyme du deuxième album du combo), ou à l’énorme « Entrails of You ». « Blood Oath » a également une belle part dans le set, et on headbangue avec un plaisir non dissimulé sur des morceaux tels que « Cataclysmic Purification » et bien sûr l’éponyme de l’album, particulièrement bien représentée sur scène. Le son n’est pas mauvais, et, au niveau scénique, il n’y a rien à redire, les musiciens sont carrés, précis et très expérimentés. Frank Mullen se dresse en grand leader, communique aisément et avec le sourire, face à un public totalement dévoué. Il évoque avec nostalgie l’époque où ils pouvaient encore jouer à la Locomotive (qui nous manque probablement encore plus qu’à lui). Après un set beaucoup trop court d’une petite heure, un nombre incalculable de slams et de pogos et un sympathique wall of death, c’est déjà la fin. On applaudit abondamment l’excellente prestation délivrée par Suffocation, que l’on est maintenant impatient de voir le 20 juin au Hellfest. Une grosse mention à Mike Smith, qui se révèle une véritable machine de guerre sur scène, à la fois précis, ultra carré et jouant avec un feeling impressionnant, j’ai rarement vu un batteur aussi talentueux.

Après avoir consciencieusement dépouillé les murs de tous les posters de concerts, il est temps, doucement, de rentrer. Je m’attarde encore un peu pour échanger quelques mots avec le batteur de Suffocation et prendre une petite photo souvenir à ses côtés. Eh oui, on est fan ou on ne l’est pas !


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