C’est en cette belle soirée que je me rends au Glaz’Art d’un pas hâtif (merci le métro Parisien !) pour tout d’abord effectuer une interview de Markus Stock, ou plutôt devrai-je dire d’Ulf Schwadorf son pseudonyme. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal ; il s’agit du membre fondateur d’Empyrium. C’est ainsi que je me retrouve propulsé dans le tourbus pour une rapide interview (que vous pouvez retrouver sur le site) en compagnie de ce grand homme.
Suite à quoi je pénètre dans la salle, alors que Fjoergyn, jeune formation Allemande, est déjà sur scène. Le show n’est pas mauvais, mais je dois avouer que le public ne facilite pas les choses pour les artistes de part son attitude à moitié désinvolte. Le groupe est assez communicatif, et la musique franchement pas mauvaise bien qu’assez « plate » ; rien de vraiment transcendant. Le son n’est pas vraiment mauvais non plus, mais on décèle toutefois une légère saturation en ce qui concerne la guitare et la basse ce qui mène parfois à une légère cacophonie. Les titres s’enchaînent et se ressemblent, et ce ne sont pas les quelques breaks ou encore interventions pourtant sympathiques du vocaliste qui sembleront toucher les membres du groupe (sauf peut-être pour la personne montée sur scène pour prendre une photo avec eux pendant le concert, et qui n’était visiblement pas au courant que c’était interdit…).

Une courte interruption d’un quart d’heure environ et c’est à Alcest de monter sur scène. Groupe de « Black Metal Ambiant » français. Visiblement, une grande partie du public est venue afin d’assister également à leur show tant attendu. Et je dois bien avouer qu’il y a bien une raison à cela ; dès le début, et ce malgré des conditions sonores déplorables (je ne trouve pas d’autre mot), on peut remarquer tout le potentiel et le talent du groupe ; les parties ambiantes sont d’une rare beauté, très épurées et le lightshow accompagne à merveille l’atmosphère dégagée par le groupe (bougies posées à même le sol, peu de lumières et couleurs froides). Le chant de Neige dans les parties les plus agressives n’est pas trop ma tasse de thé à vrai dire ; je trouve que cette musique est tellement plus planante et prenante lors des parties les plus calmes.

Setlist :
- Printemps Emeraude
- Les Iris
- Solar Song
- Ecailles de Lune - Part 1
- Souvenirs d’un Autre Monde
- Percées de Lumière
- Elévation

C’est au tour du combo « d’horror-metal » The Vision Bleak de fouler la scène du Glaz’Art, dans une ambiance de folie ! Costumes d’époque sont fièrement arborés, maquillage de rigueur, le groupe s’en donne à cœur joie ! Le son est bien meilleur que pour les deux formations précédentes, et ça fait du bien. Le groupe nous propose un florilège de chansons issues de leurs quatre albums, nous proposant ainsi une setlist assez « variée ». Enfin variée… Il est vrai que les compositions du groupe se ressemblent assez de par le style dégagé et l’ambiance qu’ils nous impose, mais on décèle tout de même quelques différences au niveau de la structure des chansons qui nous permettent d’éviter une trop grande redondance. Le public est bien réactif, « vivant » la musique dégagée pour certains d’entre eux (j’en veux pour preuve un ou deux possédés se situant dans les deux premiers rangs) ajoutant ainsi plus d’intensité à la musique. Évoluant dans un lightshow assez sympathique et surtout bien efficace, la musique se retrouve être plus intense et développe un côté dramatico-horrifique fort intéressant ! Tant mieux : c’est bien le but ; mission accomplie ! Les guitares sont suffisamment lourdes, la batterie est incisive et la basse légèrement surmixée est la bienvenue dans ce style musical, amplifiant également le côté « horror-metal ». La charnière Ulf Schwadorf / Allen Konstanz assure le spectacle et leur présence scénique impose le respect au public, qui semble être de plus en plus excité et impliqué tout au long du set. C’est après un rappel bien mérité que le groupe quitte les planches, au terme de ce qui fut une soirée assez variée avec du bon, et du moins bon.

Mis à part un son franchement pas folichon (mais bon, au Glaz’Art on est déjà un peu habitués) et une première première partie assez lourde à démarrer, la soirée s’est bien déroulée avec un petit arrière goût de « déception » (c’est un bien grand mot) concernant la seconde partie du set d’Alcest qui aurait du rester plus atmosphérique à mon humble avis. Les headliners de ce soir, « The Vision Bleak », ont quand à eux rempli leur contrat dans une salle qui aurait pu être plus remplie.

Setlist :
- Intro
- Descend Into Maelestrom
- The Night Of The Living Dead
- Carpathia
- The Black Pharaoh Part II
- The Outsider
- Horror Of Antarctica
- Kutulu!
- A Romance With The Grave
- I Dined With The Swans
- By Our Brotherhood With Seth
- The Charm Is Done
Encore :
- The Lone Night Rider
- Wolfmoon