CHRONIQUES DE CONCERTS

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HORRID FLESH - LYON
Avec : HORRID FLESH, WHISPERING TEARS, SENTENCE, Walkyrie Cannibalist
Date du concert : 21-04-2010  
Lieu : Lyon’s Hall - [ 69 ]  
Affluence : 40  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/wintermoonproductions  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 avril 2010 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger  


Il y a des associations qui se battent pour que vive le death-métal, entre autres Wintermoon productions qui ose programmer un concert métal en pleine semaine au Lyon’s Hall. Mais vous connaissez bien le public Lyonnais qui ne se déplace trop souvent que pour de grosses têtes d’affiches. Alors ce soir les irréductibles de la scène underground vont profiter d’une affiche qui mériterait un plus large public. Mais bon, comme toujours les absents auront eu tort de rester dans leurs pantoufles. Quatre groupes au menu, quatre façons de voir et d’interpréter le métal-de-la-mort-qui-tue, alors vite entrons sans la salle devenue mythique de Vaise-City pour la découverte ou pour la confirmation de talents trop peu connus.

Il est vingt heures trente, timing respecté, lorsque les locaux de WALKYRIE CANNIBALIST entrent en scène pour nous balancer un death-métal épique et sanguinaire à voir leurs visages maculés de sang. Une claviériste envoie ses nappes dans la brutalité bestiale développée par ses acolytes. C’est lourd, bien guttural, et l’on ressent une démarche originale qui pourrait se situer quelque part entre CANNIBAL CORPSE et EMPEROR. L’idée en soi n’est pas mauvaise, mais le rendu sur scène des compositions est assez limite aîe ! Normal, me direz vous, c’est leur seconde apparition sur les planches, alors restons indulgents et attendons de voir l’évolution de ce combo qui peut-être nous surprendra dans quelque temps, qui sait ?

Voici maintenant SENTENCE, groupe Parisien se présentant sous l’étiquette de death-métal harmonique, pourquoi pas. Ça déménage fort et nous prenons d’entrée une baffe avec un gros son et un envoi direct et brutal. Mais tout se décline peu à peu en ambiances plus recherchées, avec un côté technique aventureux du côté des grattes. Ce côté technique qui ne doit pas plaire à tout le monde car certains vont prendre l’air pendant le set. Pour ceux restants à l’intérieur, c’est une dégustation de métal puissant mais intelligent qui s’apprécie avec des compositions très variée, très intéressantes. Guitares en avant donc, basse très présente, mais côté batterie, ça manque un peu de blasts de l’avis de certains. Quoi qu’il en soit, leur death bien travaillé et inventif marque une certaine différence qui se révèle bien ambiancée tout en restant diablement efficace. La chorégraphie scénique est bien remuante ce soir à Lyon avec en bouquet final le chanteur de WHISPERING TEARS et les musiciens nettoyant le pit en occupant l’espace laissé libre par le manque de spectateurs.

Changement encore un peu avec WHISPERING TEARS de Paris également qui retrouve son frontman pour un show « coup de poing » direct dans la face.
Le groupe depuis ses lointaines origines, s’est vraiment radicalisé avec des guitares aux riffs massifs et tranchants, avec des envois plus simples mais oh combien efficaces avec cette basse turbo et cette batterie implacable. Mais il faut remarquer aussi le chant et la présence du frontman littéralement possédé entre uppercuts gutturaux et dérives hurlées, qui tient la scène comme personne et vit ses textes jusqu'à des limites extrêmes. Il en fait peut-être des tonnes, mais il peut se le permettre car il possède un certain charisme et propulse littéralement les brûlots du groupe à un très haut niveau. Niveau technique au top pour ces musiciens parisiens qui envoient du « gros » comme on dit bien souvent. Prestation « nickel » et impressionnante, on en redemande, à bientôt donc.

Pour clore cette soirée mouvementée (surtout sur les planches), voilà les forces de satan avec les Bourguignons HORRID FLESH.
Cette fois nous allons passez dans la zone rouge des potentiomètres avec du death/black sans compromis, sans espoir de rester vivants après leur set. Le combo démarre fort à l’image du titre « War Machine », premier morceau de leur nouveau MCD 7 titres sorti tout récemment.
Les riffs sont vicieux et malsains, gonflés à bloc dans un mélange de black/death ravageur, noir et monstrueux de puissance. La machine de guerre écrase tout sur son passage à l’image de la batterie « rouleau compresseur » menée de main de maitre par le bien nommé Hekatomb. Baryum fait chauffer sa gratte et envoie des sons d’outre-tombe au travers de ses cordes vocales remplies de vomissures haineuses. Horrible en rajoute une grosse couche avec sa six cordes, et le bassiste rehausse le tout en mettant le turbo. Même si le son n’est pas au top, les titres font mouche, les tympans sont erafflés, et le cerveau bouleversé par cette puissance de feu inégalée de la soirée, les murs du Lyon’s Hall en tremblent encore. C’est une défonce auditive jouissive qui nous est offerte ce soir, et je persiste et signe en disant qu’il est vraiment anormal qu’un tel groupe ne soit pas encore reconnu à sa juste valeur après tant d’années. Alors, vous revenez quand vous voulez les Bourguignons, et avec un peu plus de monde dans le pit ce sera parfait pour une ambiance démoniaque.

Il ne faudra pas longtemps pour que la salle se vide, pensez-donc sur le dernier morceau il ne restait qu’une poignée de métalleux purs et durs devant l’estrade, quel gâchis ! Merci à Wintermoon Productions, merci aux groupes et merci aux fidèles des soirées métal de l'agglomération Lyonnaise.


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