CHRONIQUES DE CONCERTS

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DREAM FOOL DISEASE - LYON
Avec : DREAM FOOL DISEASE, VIOLENCE FROM WITHIN, ECLIPSE THEORY, NINETY ONE
Date du concert : 02-05-2010  
Lieu : Lyon’s Hall - [ 75 ]  
Affluence : 70  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/violencefromwithin  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 mai 2010 - Chroniqueur : Der.Lehrer - Photographe : Black Roger  


Le concert qui nous attend ce dimanche soir, lendemain du 1er mai, au Lyon's Hall, est assez éclectique. Quatre groupes sont au programme, certains connus, d'autres moins ou pas du tout.
La soirée est organisée par les Lyonnais VIOLENCE FROM WITHIN.La question qui se pose, comme d'habitude, est de savoir si l'affiche aura motivé un public conséquent ou non.

A 20h30 précises, alors que la salle est déjà relativement garnie, un bruit d'enfer brise brutalement le silence. C'était en quelque sorte le calme avant la tempête. Sans crier gare, cinq gars à l'allure sportive se sont installés sur la scène et ont commencé à frapper sur les fûts et à malmener les cordes des guitares. Ce sont les NINETY ONE, un groupe de métalcore originaire de la région et constitué en 2007. Pour une première prestation à ce niveau, ils font forte impression sur un public d'abord un peu figé, mais curieux et attentif, puis franchement conquis par l'énergie que déploient ces musiciens et par le son qu'ils nous délivrent...Protégeons nos tympans! Le chanteur, Seb, se démène, saute, bondit. Sa voix de coreux est en harmonie parfaite avec la batterie, la basse et les guitares. On perçoit la passion et le plaisir que les cinq musiciens ont à jouer ici , ce soir. Quelle vivacité, quelle hargne! A l'approche de la fin du set qui sera court (25 mn), certains dans le public sont surpris par deux "coups de canon"! Non, c'est le batteur qui embraye sur un nouveau morceau - il y en aura six, qui auront suffi à faire connaître et apprécier ce sympathique groupe chaudement applaudi , adepte de MESHUGGAH,
DEVIL DRIVER ou TEXTURES, apprendra-t-on plus tard. On les reverra volontiers, en tout cas le 22 mai prochain dans la même salle. Mais pourquoi "91"? La question demeure.....


Après le changement de matériel qui s'impose,c'est un autre quintette qui va se produire devant une assistance désormais assez nombreuse et très diverse. Mais où est donc le chanteur? Nous découvrons en effet une formation atypique,pour l'instant privée de chanteur, mais qui, nous le verrons, obtiendra un succès total avec le jeu exclusif de ses instruments. Il s'agit du groupe ECLIPSE THEORY, constitué de Lyonnais, de Stéphanois et d'un clavièriste - à vrai dire
pianiste- qui vient de Tours. Cette formation inédite pratique le metal progressif expérimental.
Evald,le clavièriste de haut niveau, prendra la parole pour une brève présentation. Alex,guitariste chevronné qu'on voit aussi à l'oeuvre dans le groupe MITHRIDATIC,et Raphaël,l'autre guitariste, sont chargés des compos, Florian est le batteur et Bruno le bassiste.Le groupe a deux albums en préparation,dont l'un presque achevé.
ECLIPSE THEORY, c'est d'abord l'harmonie qui est le point fort de ce metal progressif....Tout est "parfaitement huilé", chaque instrument est maîtrisé à la perfection,pas de fausse note,les claviers,notamment,ressortent agréablement,la musique est variée,jamais monotone.Les moments mélodiques ou plus lents alternent avec bonheur avec des séquences plus énergiques ou plus rapides.On imagine que les cinq musiciens ont préparé cette épreuve avec un sérieux redoutable.Mais quelle efficacité!
Comme s'il assistait à un concert de musique classique,le public montre une attention rare, mêlée de plaisir, on les regarde et on les écoute. Qu'aurait été le spectacle avec la participation d'un chanteur? Sûrement différent mais pas nécessairement meilleur. Quoi qu'il en soit, on a affaire à des artistes qui doivent aimer DREAM THEATER et qui,pour certains d'entre eux,ont
plusieurs cordes à leur arc ( ! ).Ce soir,ils nous ont régalés pendant 45 minutes, ils auraient dû jouer 25 minutes de plus, précisera plus tard l'un des cinq musiciens,avec une pointe de regret.

La salle se vide pour quelques instants pendant que le troisième groupe,les Lyonnais,connus et reconnus de VIOLENCE FROM WITHIN installent leur matériel.Comme les habitués des concerts de metal le savent,il s'agit d'une formation classée dans le deathcore,auteur d'un album sorti fin 2009,"Reminiscence".
Il est à peine 22h30 lorsque les cinq musiciens de VFW entament leur set et déclenchent aussitôt un petit pogo éphémère.L'aisance et le talent de chacun d'eux,leur maîtrise des instruments (la précision du batteur et l'énergie du chanteur en particulier ne sont plus à démontrer,mais l'auditeur ou le spectateur non averti risque d'être assez vite dérouté, car il arrive que l'on passe d'une nuance à une autre,du death pur "bien carré",avec de bons riffs et
quelques "gruiks" à des sonorités à la limite du black ou du thrash, au point que le fil conducteur nous échappe.Le chanteur invite les spectateurs à s'approcher de la scène,à être plus réactifs et à exprimer leur émotion,si émotion il y a. D'avantage d'unité et des compositions plus personnalisées,plus originales d'une part et plus d'ambition ou de témérité d'autre part,
permettraient à VIOLENCE FROM WITHIN de mieux exploiter un potentiel et des qualités indéniables.

Il est plus de 23h, de nombreuses personnes,familles ou amis des musiciens,ont quitté le Lyon's Hall.Ils ont vu ce qu'ils voulaient voir et ils sont partis...On peut le comprendre ou le déplorer.C'est ainsi.On pourrait organiser des "concerts à la carte",car cette situation est navrante pour le groupe qui jouera le dernier,en l'occurrence ce soir, le groupe de thrash metal
stéphanois DREAM FOOL DISEASE, DFD pour les fans.
C'est donc devant une vingtaine d'irréductibles que nos cinq spécialistes du thrash vont se produire pendant environ 40 minutes.Le groupe,auteur d'une démo parue en 2008,retrouve enfin ses marques avec l'arrivée récente d'un tout jeune chanteur au talent prometteur,Bruno, qui se montre très à l'aise sur scène,nullement intimidé. Une voix bien placée,juste et puissante,
alliée à la fougue de la jeunesse sont autant d'atouts précieux pour le groupe tout entier.
Deux petites pannes de micro sont venues contrarier cette première prestation,mais chacun à son poste,concentré sur son instrument,fait en sorte que l'ensemble reste d'une bonne tenue.
Conséquence de l'effort physique,on retire le T-shirt.Puis arrive le cadeau inattendu : une belle reprise d'un titre de SEPULTURA, à savoir "Troops of Doom" qui va susciter une réelle émotion chez ceux qui sont encore là. DFD conclut son set avec son huitième morceau, "Watchout".
Chart, la cheville ouvrière de DREAM FOOL DISEASE ,et ses amis peuvent être satisfaits. L'équipe fonctionne. On les retrouvera avec plaisir à Saint-Etienne, le 22 mai prochain.

Avec des groupes très différents, des styles qui le sont tout autant, on réussit à faire un concert cohérent, agréable et intéressant. C'est l'enseignement majeur que l'on peut tirer de cette soirée, dont il convient de remercier ceux qui ont eu l'heureuse idée de la mettre sur pied.


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