CHRONIQUES DE CONCERTS

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DRAGONFORCE - Lyon
Avec : DRAGONFORCE + Manigance + Firewind
Date du concert : 13-11-2006  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 novembre 2006 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Aller, pour changer du métal extrême, ces jours ci énormément représenté à Lyon, BASE production choisi cette fois ci d’organiser une bonne petite soirée heavy métal qui fait du bien. Remercions les donc encore une fois pour leur motivation et leur sérieux même si à l’ouverture, les organisateurs constatent que le public ne s’est pas vraiment déplacé en masse (200 personnes à l’ouverture). Comme toujours le concert débute dans les temps, mais pour une fois, j’aurais l’occasion d’assister à la fin de la première partie.

Les grecs de Firewind entament donc leur 3 derniers morceaux ; leur power heavy, ma foi fort classique mais très accrocheur et dynamique motive un jeune public (comme il est souvent le cas dans les soirées heavy) très volontaire et qui répond sans rechigner aux invitations du chanteur, un premier groupe idéal pour une mise en bouche.

Il en est malheureusement tout autre pour Manigance, où l’ambiance se rafraîchie (ou alors est ce un fichu courant d’air ?). Le heavy métal vieille école à la Sortilège, qui a fait ses preuves il y a 15 ans, résonne aujourd’hui bien trop mollement…Mais les musiciens sont « à fond dedans » et se livrent sur scène à une prestation caricaturale, bourrée de mimiques genre « ah tiens salut toi », oh yeah, c’est heavy métal tonight…le jeu de scène minimal n’engage pas au mouvement, le set n’est pas franchement des plus carré et « est ce que le démon sommeille en toi Lyon ? » oui effectivement, le sommeil n’est pas loin…sans oublier l’inconvénient du chant en français qui est de comprendre les paroles. La poignée de fan présente est ravie, les autres s’ennuient, agacé par un timbre de voix partant du nez pas toujours agréable. Et pourtant, il suffit de titres plus enlevés comme « ange ou démon » pour que la foule s’anime plus, prouvant que les bonnes intentions sont bien présentes dans la salle, mais visiblement pas sur scène.

L’impatience visible s’accroît encore par des problèmes de micros engendrant un changement de plateau très long, et les anglais (enfin, anglais est un grand mot pour une formation comptant dans ses rangs un sud africain, un chinois, un français et un ukrénien) de Dragonforce jaillissent littéralement sur scène, alors que la sono diffuse encore les musiques d’attente. A partir de ce moment, l’heure et demi qui suivra sera totalement apocalyptique ! De tous les concerts, jamais une prestation n’aura été si déjantée : intenables, les musiciens courent partout sur scène, celle-ci étant pourtant très restreinte par une batterie qui ne rentrerait pas dans la plupart de nos appartement. Complètement déchaîné, Dragonforce enchaîne les titres sans faiblir, le tout avec une rapidité d’exécution complètement hallucinante ! les guitaristes se livrent à de réel duels (à la guitare, mais aussi par le biais d’injures et de vannes dans un français plus ou moins approximatif), renvoyant Y. Malmsteen à ses études. La batterie est titanesque mais la palme du membre le plus barré revient au claviériste, qui part en trip tout seul, se roulant presque sur le sol avec son instrument. Il partira par ailleurs dans un solo fou façon « techno délirante » commençant par le thème samplé du « parrain » et finissant par « les simpsons » avec entre les deux, une improvisation pour laquelle le terme de virtuose parait faible (clin d’œil du guitariste « ouais pas mal, il y a pire, par exemple, il n’y a rien de plus chiant qu’un solo de batterie »).

Le chanteur reste aussi un personnage hors norme, galvanisant sans cesse la foule, l’arrosant continuellement d’eau (à la bouteille, ou recrachée à la bouche…et quand le bassiste s’y met aussi, sympa ces concerts ou l’on ressort lavés) et multipliant les provocations (bras d’honneur pour ceux ne bougeant pas !). Il n’hésitera pas non plus à se déplacer dans la salle ou à l’étage pour secouer en personne les spectateurs trop passifs ! Sa prestation vocale et également éclatante, et son timbre de voix simplement sublime (il finira torse nu, avec pour cape le drapeau tricolore).
Notons une innovation technologique : un support pour cannette de bière fixé sur les pieds de micro, avec des pailles pour boire tout en effectuant un solo. Personne ne restera immobile dans ce set cataclysmique alliant talent et technique énorme mêlé à une ambiance de foire de délire et de rires, personnellement, c’était du jamais vu ! Dragonforce explose littéralement le speed métal (et la salle !) dans des compositions si rapides que pas une note de plus ne saurait être placée…quoique, ces timbrés semblent encore en vouloir !


Playliste officielle Dragonforce :

1. Black fire
2. Fury
3. Operation
4. Revolution
5. Trail
6. Keys solo
7. Soldiers
8. Storming
9. Spirit


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