CHRONIQUES DE CONCERTS |
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SLASH - PARIS Avec : SLASH , FUNERAL PARTY |
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Date du concert : 20-06-2010 | |||
Lieu : Le Bataclan - [ 75 ] | |||
Affluence : 1500 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 21 juin 2010 - Chroniqueur : YoG - Photographe : yog | |||
- Bonjour, vous prenez quoi ce soir ?
- Un Slash s’il vous plaît, et mettez-moi un Bataclan complet s’il vous plaît. Oui bon, j’en fais peut-être des masses, mais un concert complet au Bataclan, ça fait toujours plaisir. Surtout quand la tête d’affiche n’est autre qu’une légende, un rêve de gosse, une icône, un dieu vivant, j’ai nommé Slash, mythique ex-guitariste des Guns N Roses (depuis remplacé mais jamais égalé) et guitariste de Velvet Revolver. Slash, c’est une belle touffe de cheveux reconnaissable entre mille, des lunettes, une Gibson signature, et des solos à vous faire mouiller votre petite culotte. Ah oui ; j’oubliais : Slash, c’est aussi un style, une prestance et un aura qui se dégage sur scène. C’est au groupe de rock alternatif Funeral Party d’ouvrir le bal. Du rock franchement pas efficace ; pas mal d’hésitations et aucune présence malgré les efforts des musiciens. On retiendra un lightshow limité, mais ce n’est pas de leur ressort puisqu’ils n’assurent que la première partie. Le son n’est pas excellent également, malheureusement. Concernant l’attitude scénique : ce n’est pas bouger de droite à gauche puis de gauche à droite ou encore d’agiter un tambourin (puis de le jeter violemment par terre par la suite, car c’est rock) qui marquera les esprits. Une « prestation » qui ne m’aura donc laissé aucune bonne impression ; je n’en retiens rien de positif. Cela ne marquera sans doute pas les esprits. Bref, une bonne demi-heure plus tard, voir un peu plus, le groupe quitte la scène sans réunir les acclamations du public, qui de toute façon, n’est là que pour Slash. Changement de matos ; un peu plus d’une vingtaine de minutes s’écoulent et les lumières finissent enfin par s’éteindre dans un Bataclan archi complet, prêt à exploser. Cette ferveur fait vraiment plaisir à voir, et tout le monde ici sait que le moment est enfin arrivé de voir le mythique Slash fouler la scène de cette belle salle qu’est le Bataclan. C’est dans le noir absolu que le groupe fait son entrée sur scène, et on devine tout de même les bouclettes de notre guitariste préféré (du moins pour ce soir) dans la pénombre. Full lights on : que le spectacle commence ! C’est parti pour une setlist de folie que votre humble serviteur aura bien rapidement décortiquée et spoilée à trois ou quatre curieux. Notons qu’au chant, Slash a choisi Myles Kennedy (Alter Bridge), qui sera également le futur chanteur de Velvet Revolver paraît-il. On débute les hostilités avec « Ghost », le premier titre du nouvel album, qui s’avère être fort efficace en live. S’enchaînent bien rapidement « Mean Bone » extrait de « Ain’t Life Grand » du Slash’s Snakepit de 2000 (groupe formé d’anciens de G&R) et « Night Train », chanson des Guns de l’album Appetite For Destruction. Le public est hyper réactif et restera d’ailleurs acclamer Slash sans interruption durant tout le concert ! « Sucker Train Blues » des Velvet Revolver est ensuite balancé sur scène, puis « Back From Cali » (de l’album perso de 2010) . « Beggars And Hangers On », également de Slash’s Snakepit (mais le premier cette fois, de 1995 « It’s Five O’Clock Somewhere), nous est administré sans prévenir, et laisse place à un magnifique « Civil War » des Guns qui fait trembler toute la salle. Slash est en forme, et tout son groupe semble dans le même état ! Ca saute, ça bouge de droite à gauche, le son est excellent et le lightshow bien ficelé ; Slash jouit d’une popularité énormissime et le public n’arrête décidément pas de sauter et de s’agiter, tant bien qu’il est vite impossible de respirer dans la fournaise de cette salle ! Les malaises commencent à sévir, et de nombreuses personnes victimes d’un « coup de chaud » sortent s’aérer quelques minutes alors que les plus téméraires se contenteront bien d’une bière (ou deux) avant de se jeter de nouveau dans l’arène ! « Rocket Queen » (tiré de la discographie des Guns, toujours…) met tout le monde d’accord et achève les derniers récalcitrants, puis « Fall To Pieces » et « Dirty Little Thing » des Velvet Revolver se font entendre. « Nothing To Say », « Starlight » puis « Watch This (Dave) » du nouvel album sont taillées pour le live, et le groupe nous en fait la démonstration en poussant la chansonnette de la plus belle manière qu’il soit alors que le public continue indubitablement de s’égosiller et de remuer dans tous les sens ! Quand vient l’heure de la reprise du thème principal du Parrain, l’état d’excitation du public est à son comble ! Slash nous intercale un solo à couper le souffle, comme à l’accoutumée, autour du main thème de « The Godfather », qui lui vaudra une ovation à n’en plus finir. Mais c’était sans compter sur cette setlist, disons-le, de tarés, qui nous a été concontée ce soir : dès les premières notes de guitare de « Sweet Child O’Mine » c’est toute une salle qui explose ; autant bien au niveau de la fosse que des balcons pleins à craquer. Tout le monde danse, saute, chante, s’évanouit, et j’en passe ! Les verres de bière sautent, pour laisser place à une ambiance de folie sur ce titre lui aussi mythique des Guns ! Le groupe enchaîne avec « Rise Today » d’Alter Bridge, et « Slither » de Velvet Revolver, sur lesquelles le public va « reprendre son souffle » après la folie qu’il a laissé sortir sur Sweet Child… Et c’est à ce moment là que le premier drame de la soirée va se dérouler : c’est la fin du concert ! Ah ah, la première fin du concert devrais-je dire puisque le groupe va finir par céder aux cris du public pour venir jouer un petit rappel. Enfin, petit.. C’est vite dit ! « By The Sword » tout d’abord, titre du nouvel album est très bien accueilli par le public. Et c’est un véritable raz de marée que déclenche la formation dès les premières notes de …. de ….. suspens ? Allez je vous le dis : « Communication Breakdown », titre de Led Zep ! Rien que ça ! Alors comme ce n’est pas tous les jours que l’on voit Slash jouer du Led Zep, je dois bien dire que mes cervicales en ont pris un sacré coup. Trève de plaisanteries ; l’heure est grave. Le groupe, suite à cette prestation mémorable, nous salue encore une fois et finit par s’échapper de la scène… Horreur et consternation règnent désormais ici. Un second rappel aura-t-il lieu ? Eh bien la réponse est …. Oui ! Et là, énorme surprise ! Slash nous annonce la présence d’un invité surprise, et pas des moindres puisqu’il s’agit d’Alice Cooper !!!!!!! Notons que nos chemins se sont croisés quelques minutes plus tôt à l’extérieur de la salle lorsque je suis sorti m’aérer quelques instants ! Petite anecdote racontée par un « confrère » photographe à une amie présente sur place : Alice Cooper n’aurait pas été reconnu par la Sécu, et aurait bataillé dur pour pouvoir entrer dans la salle. Ah ah, la bonne blague ! Et quand Alice Cooper et Slash se rencontrent, eh bien ils jouent du Alice Cooper voyons ! « Shool’s Out » nous est infligée par ce grand bonhomme, qui a su déclencher l’hystérie à travers le public. Il n’a décidément rien perdu de sa prestance, ni de sa voix ! Et comment, comment imaginer un concert de Slash sans avoir le droit à un final mémorable ? Impossible ! C’est pourquoi dieu créa « Paradise City » ! Arrivé à ce stade là, c’est encore plus que de la folie dans la salle ! Tout le public saute et chante en chœur cet hymne des Guns, aussi bien dans la fosse que dans les balcons et derrière le bar (les ingés son également tiens !), pour finir une soirée mémorable comme il y en a si peu de nos jours (surtout en France, hélas.). Un moment exceptionnel pour tous ceux qui étaient au Bataclan ce soir ; un souvenir qui va être très très dur à oublier ! Slash n’a décidément pas perdu de son talent ; il se fait juste un peu plus discret sur scène par moments en s’isolant sur un côté mais le sourire qu’il arbore trahit tout de même sa joie de se trouver devant son public, entièrement dévoué. Ce soir, on retiendra que « Slash rocket Le Bataclan » ! Merci à Florian de Roadrunner, et, notons-le une fois n’est pas coutume, à la sécu de la salle qui s’est montrée très aimable envers le public ainsi que les photographes durant le temps imparti. Notons que ce soir, les appareils-photo, même petits numériques, ont tous (ou presque) été confisqués durant la durée du show. no images were found | |||