Rempli d’allégresse par les derniers concerts auxquels j’avais assisté à savoir Slayer et une semaine après Napalm Death, c’est dans la joie que je me rendis ce soir à l’Elysée Montmartre pour découvrir Tyr, Wintersun et approfondir mes faibles connaissances sur Amon Amarth. A 18h30 s’ouvrirent (soit avec une demie heure de retard) les portes de l’Elysée Montmartre. En une courte dizaine de minutes la salle fut intégralement remplie ce qui me surprit puisque nous étions un lundi en fin d’après-midi.

Tyr investit la scène peu après l’ouverture des portes et assena dès le premier morceau une grande claque à l’ensemble de la salle. Leur musique que je ne connaissais pas est une sorte de Heavy-métal tinté de folklore médiéval. Les titres sont assez longs mais ne lassent strictement jamais, même si ils sont souvent en mid-tempo et n’accélèrent que rarement. Les mélodies de guitares sont parfois assez folk et rappellent certains combos tel que Suidakra. Le point très positif de leur musique, reste ces chants plus où moins épiques interprétés par la totalité du groupe afin d’accentuer certaines mélodies à la fois guerrières et glorieuses. En plus d’une musique prenante, quelque chose visuellement nous interpelle, ce sont ces côtes de mailles que portent les musiciens ou encore la joie communicative du bassiste. A mes yeux, Tyr fut la meilleure prestation de la soirée, tout bonnement excellent.

Wintersun, après un bref changement de matériel monta sur scène. Pour une seconde fois ce soir je découvris un groupe de qualité, peut-être un peu moins original que Tyr, mais tout de même très bon. Les compères de Wintersun officient dans une sorte de Heavy-Black/Death-métal aux riffs tantôt incisifs, tantôt mélodiques et aux soli monstrueux. Toutefois de ce point de vue on pourrait faire un reproche à leur guitariste chanteur qui se réfugie par moment dans la démonstration. De toute évidence il maîtrise sa guitare mais par instant son étalage technique détruit l’impact des morceaux. Ces petits défauts se voient rattrapés par leur joie communicative à l’image de Tyr. On sent que le groupe prend plaisir à jouer et c’est tant mieux car le public est réceptif, pour preuve la chaleur monte considérablement dans la salle, notamment par la présence des premières hostilités dans la fosse. Après trois quarts d’heure de set, le combo quitte la scène et laisse ravis un bon nombre de fans qui étaient venus spécialement pour eux.

Après une pause nettement plus longue que la précédente c’est la tête d’affiche de la soirée, Amon Amarth, qui entra sur scène acclamé par la foule. D’emblée un défaut se fit sentir au niveau du son, en effet celui-ci fut beaucoup trop fort et la fosse se trouva vite assourdie, ceci étant après deux titres les oreilles furent toutes anesthésiées, Amon Amarth put donc jouer tranquille. Une fois de plus la joie domina les musiciens, qui, le sourire aux lèvres ressemblaient plus à Astérix et Obélix qu’à des vikings assoiffés de sang. Leur chanteur est sûrement l’un des frontman les plus performant que je n’ai jamais vu, communicatif, sympathique et pittoresque. Les titres s’enchaînèrent mais on regretta que les morceaux se ressemblent trop, aucun ne se détacha réellement, des riffs ou des rythmiques de temps à autres accrochèrent mais ce n’était que passager. En ce qui concerne le public, il était survolté, la chaleur continua d’augmenter et la fosse bougea de plus en plus, mais il n’y eu pas de mauvais esprit, pas de violence inutile, bref, elle resta bon enfant. Les nouveaux titres de « With Odin In Our Side » eurent un impacte énorme sur scène et il fut tout bonnement impossible de ne pas se secouer à leur écoute. Les moments les plus forts de la soirée furent sûrement les puissants « Death In Fire » qui fût reprit en chœur par l’intégralité de la foule et « The Persuit Of The Vicking qui engendra les pogos le plus acharnés de la soirée. Après quinze morceaux Amon Amarth quitte la scène et laissa un parterre ravi.

En conclusion cette soirée du 20 novembre fût celle d’un concert de qualité. Et ce qui explique cela est sûrement la joie qui aura été le maître mot. Contrairement à un combo comme Cannibal Corpse, Tyr, Wintersun et Amon Amarth ont exécutés leur musique avec amour et passion et non pas avec froideur et envie de quitter la scène. Pour ceux qui ne connaissent pas ces groupes, trouvez un moyen de les écouter ou de les voire, vous ne serez pas déçus.


Tyr : 8/10
Wintersun : 7/10
Amon Amarth : 8/10