Au mois de Juillet, il y a encore des dates de concert qui attirent ceux qui n’on pas le loisir de partir en vacances. J’en veux pour preuve cette soirée DEVILDRIVER au CCO à Lyon organisé évidemment par ‘My Refrence Events’, incontournable promoteur d’événements métalliques dans la région et même ailleurs maintenant. Même pour un jour de semaine, le public est déjà présent en nombre à l’ouverture des portes à 19 heures sous l’orage rafraîchissant. Profitons-en car à l’intérieur cela va être comme une étuve avec la chaleur caniculaire de ces derniers jours et l’affluence attendue pour ce petit événement en soi.

Pour ouvrir le bal des petits agités venus pour en découdre, voici les locaux EDGE OF THE FALL qui envoient les décibels dès 19 heures 30 précises. Les Lyonnais bombardent du lourd dès le départ avec des titres de leur nouvel EP « Through Defiance ». Ces musiciens ayant déjà roulé leur bosse dans différents combos auparavant tiennent bien la scène, c’est une évidence. Leur hardcore/métal bien « pêchu » à la HATEBREED, plus hardcore que métal en fait, attire l’attention d’un public déjà bien présent. Au menu, énergie, punch, c’est idéal pour chauffer le CCO (qui n’en à pas besoin vu le thermomètre) même si les compositions souffrent un peu de linéarité. Mais bon, dans l’ensemble EDGE OF THE FALL a bien assuré en ce début de soirée.

Les Anglais de MALEFICE se présentent à nous avec des tenues pour le moins extravagantes. Renseignement prit, ils fêtaient l’anniversaire de leur guitariste « Dinausaure ». On notera aussi la présence d’un nouveau batteur Chris, bien intégré dans la formation. Passé le moment de surprise, voici l’envoi musclé de leur thrash/death/core avec surtout des morceaux de leur dernier opus en date « Dawn Of Reprise ». Si sur CD les titres étaient assez remarquables en soi, sur scène ce soir ce n’est pas le même tabac. Tout d’abord la cohérence n’est pas au rendez-vous, les élans prog/heavy font un peu tâche dans leur musique au final plutôt deathcore sans gros son en fait. Car le gros problème va être un son exécrable qui ne va pas arranger les affaires des métalleux British surtout au niveau de la voix. Mauvais son, prestation moyenne, MALEFICE n’a pas convaincu ce soir une assistance qui de toutes façon semblait réserver ses forces pour DEVILDRIVER.

DEVILDRIVER qui se fait attendre et désirer pendant un long moment nécessaire au changement de matériel sur scène. Une foule chauffée à blanc qui va démarrer « au quart de tour » dès le premier titre « End Of The Line ». Ca vole de partout, les T-shirts sont arrachés pour laisser dégouliner la sueur par terre sur un sol transformé en patinoire avec dérapages incontrôlés, ambiance survoltée donc. ‘Dez Farfara’ manie son public comme il le veut et pendant plus d’une heure ça va être la « valse » métallique non-stop malgré l’ambiance sauna de la salle. Pour vous dire, les retours et amplis sont brulants, on pourrait faire cuire un œuf dessus. Les techniciens seront obligés par la suite de passer du mode stéréo au mode mono pour soulager la sono. Mais qu’à cela ne tienne, les aficionados du power-thrash-core de DEVILDRIVER avec ses similitudes musicales à rapprocher de feu PANTERA, mettent une ambiance de folie, sauvage et sans compromis dans le pit enfiévré.
Au niveau de la set-list, le groupe ne s’est pas étendu sur son nouvel album « Pray For Villains », peut-être moins « rentre dedans » que les précédents opus tel « The Fury Of Our Maker’s Hand » (2005) qui sera largement représenté ce soir ainsi que le premier album. DEVILDRIVER nous a donc envoyé ses titres les plus « catchy », les plus « groovy » pour un imparable résultat d’efficacité. Ceux de Santa-Barbara n’ont pas déçu et ont maintenu leur réputation actuelle de groupe incontournable dans le style (renouveau des 90’s ?) tout simplement et on en redemande évidemment.

Set-List:

End Of The Line
Nothing’s Wrong
Pray For Villains
Before The Hangmans Noose
Clouds Over California
Fate Stepped In
Not All Who Wander Are Lost
Grinfucked
These Fighting Words
The Mountain
I Could Care Less
Meet The Wretched
Hold Back the Day

Inutile de vous préciser que cette soirée bien arrosée de sueur et de boissons houblonnées sera à marquer d’une pierre blanche dans la liste des concerts de cette première partie de l’année 2010 avant la pause estivale. Alors merci ‘My Reference Events’ pour cette bonne idée qui a fait « recette » et merci bien entendu aux groupes et participants à cette nuit métallique avec les conducteurs diaboliques de Californie.