CHRONIQUES DE CONCERTS

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CONVERGE
Avec : CONVERGE, KYLESA, GAZA, KVELERTAK
Date du concert : 27-07-2010  
Lieu : BT59 - [ 33 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.allezlesfilles.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 août 2010 - Chroniqueur : Bodomania - Photographe : Bodomania  


En ce mardi 27 juillet, c’est à Bordeaux qu’il fallait être. Avec une programmation aussi prometteuse en terme de destruction auditive, la soirée s’annonce plutôt bien. Pas moins de quatre groupes nous attendent ce soir, enfin, quatre groupes qui se feront plutôt attendre… la patience sera de rigueur, ceci, dès l'ouverture des portes. Nous assisterons aux allées et venues des groupes, avant de pouvoir pénétrer dans la salle, mais ce n'est pas un mal finalement, le bt59 se remplissant peu à peu avec les derniers retardataires. Pendant que certains se procurent déjà LE t-shirt de leur groupe fétiche, d'autres se désaltèrent au bar, laissant le temps au premier "check sound" de la soirée. Avec donc pratiquement une heure de retard, les Norvégiens montent enfin sur scène et déclenchent les hostilités.

Pour ma part, ayant découvert KVELERTAK il y'a peu, à l'occasion d'une chronique sur la sortie de leur premier album, mes attentes étaient grandes. Alliant le "Punk/Rock Stoner" au "Black Metal", leur premier essai fut une très bonne surprise, et c'est donc avec certaine appréhension, que les premières notes du combo résonnent. Avec une très grande énergie, le groupe se démène, mouille sa chemise et les instruments par la même occasion (ce qui sera d'ailleurs le fil conducteur de la soirée). Malgré un son assez brouillon, le chant étant difficilement audible, le groupe composé de trois guitaristes montés sur pile, chauffe le public avec beaucoup d'entrain, permettant même au chanteur de boire sa bière avant d'enlever son t-shirt (le premier t-shirt mouillé d'une longue série). Trois guitaristes, un bassiste, un chanteur et un batteur, ça prend de la place sur cette petite scène mais ça n'empêchera pas cette formation très motivée, de bouger dans tous les sens et de nous octroyer une bonne dose de Necro'n'roll très communicatif et accrocheur, avec entre autres, des titres tels que "Mjød", "Ulvetid", "Sjøhyenar" ou "Fossegrim". Ils ne ménagent pas leurs efforts et recevront un bon accueil, faisant monter la température d’un cran, avec ce set malgré tout un peu court.
Mais d'autres groupes doivent prendre la suite, alors, 5-6 titres et puis s'en vont...

Une nouvelle attente sera de mise avant l'arrivée du second groupe. Pendant que certains s'amassent dans le coin fumeur bien trop petit pour le nombre d’auditeurs présents, les instruments sont démontés puis remplacés par ceux de GAZA. D'où le temps d'attente entre chaque set, car en ce mardi soir, chacun son matériel! La bande de Salt Lake city monte sur scène pour défendre leur dernier opus en date "He is never coming back". La scène se vide, laissant place à ces trois membres qui officient dans un registre chaotique de "Grind/Hardcore" très pesant. Après de longs réglages, le trio commence sans même un mot et installe une ambiance froide et torturée dès le départ. Là aussi, malgré une scène un peu plus difficile à remplir, le groupe se donne à fond et se sent comme à la maison. Le batteur qui a la bougeotte va et vient, les titres sont ponctués par quelques discussions ou quelques "pics" du guitariste ... Avec un côté progressif et apocalyptique, alternant des rythmiques lourdes et doomesques, ou plus speed aux accents "Punk", des larsens noyés dans cette atmosphère glauque, la violence est de mise et un grondement sonore s'abat sur la salle. Le chanteur s'égosille, le guitariste et le batteur font pleuvoir des gouttes de sueur, et le tout finira en apothéose avec le dernier titre, durant lequel le guitariste balance sa guitare et shoote dedans avant de sortir de la scène sous les applaudissements. Un bon accueil également pour une formation difficile à apprivoiser mais néanmoins brute, "sludgement" efficace et créant une vraie atmosphère en live.

La scène se remplit à nouveau, mais tout d'abord, patientons ... Quelques longues minutes plus tard, KYLESA arrive. Inutile de vous dire que la place est bien occupée cette fois, celui-ci comptant en plus des traditionnelles guitares/ basse, deux batteurs, installés côte à côte. Et qui dit deux batteurs, dit deux batteries! Alors les roadies et musiciens s'affèrent et après quelques problèmes techniques concernant Phillip Cope, pour le coup un peu agacé, les choses rentrent enfin dans l'ordre et le show peut commencer. Nous découvrons alors ce combo Rock/Metal psychédélique formé en 2001 et porté par leur dernier album "Static Tensions", sorti en 2009. Tout le monde est concentré et se donne à 100%, et que dire des quatre baguettes qui nous feront quelques démonstrations parfaites de synchronisme. Quelle énergie! Les titres s'enchaînent avec très peu de coupure, quelques mots de Corey Barhorst et ça repart. Le tout est de qualité et une fois encore, une pluie de sueur tombe sur les instruments (et le premier rang par la même occasion). En revanche, le chant n'est pas toujours à la hauteur, en particulier les parties claires menées par Laura Pleasants (seule représentante du genre féminin de la soirée), mais la présence des membres et les compositions très efficaces suffisent à créer une ambiance Rock'n'roll bien massive. Le set se termine et réveille un franc succès.
Une chose est sûre, arrivé à ce stade du concert, l'acouphène est déjà bien avancé, mais il reste encore quelques décibels à ingurgiter et pas des moindres puisque ce sont ceux de CONVERGE. La tête d'affiche de la soirée se prépare sous l'excitation générale du public, s'étant pour la plupart, déplacé pour le combo de Boston. Juste le temps d'équiper la scène mais surtout de la vider au maximum avant de laisser entrer "la bête", le dénommé Jacob Bannon, qui fera quelques échauffements avant ce marathon scénique. L'image du boxeur se préparant avant un combat est peut-être la meilleure. Tout le monde se rapproche de la scène, et dès les premières notes de "Concubine" la fosse est littéralement compressée... C'est parti pour 3/4 heure de boucherie auditive, de flots de sueur (nous n'en sommes plus à un litre près), de tournis pour les photographes tentant désespérément d'obtenir quelques clichés, en particulier du frontman très en forme et en parfaite communion avec le public. Celui-ci navigue de gauche en droite en courant, en sautant, tendant le micro dans la fosse, laissant à de nombreuses reprises le soin au public d'hurler son grain de voix. Et en parlant de micro (malmené par les moulinés, et évité mainte fois par les inconscients du premier rang) il sera changé trois fois au court du set. Enfin, du travail pour les roadies, ce n'est pas ce qui manque avec CONVERGE, entre les retours qui se déplacent, la batterie de Ben Koller qui connait quelques soucis... Le chanteur est au cœur du public, lui-même pratiquement sur scène pendant ce set rassemblant des titres, pour la plupart tirés de leur dernier album "Axe to fall". Une exécution quasi-chirurgicale, malgré un son qui ne sera pas profitable pour tout le monde. Il fallait donc faire un choix, à gauche la basse (volante) de Nate Newton et à droite la guitare (trempe) de Kurt Ballou. Après des applaudissements, le groupe revient pour un rappel, terminant ce show par quelques titres monstrueux qui achèveront l'assistance. Sous l'ovation d’un public largement conquis, Jacob restera même quelques minutes pour serrer toutes les mains tendues vers lui, en remerciant une ultime fois l'accueil bordelais.

Il est tout juste une heure du matin. Après une telle "claque", difficile de quitter la salle, alors certains resteront discuter avec les membres des groupes, encore très accessibles, ou iront boire une dernière bière. C'est donc dans une très bonne ambiance, que la soirée se termine.
De l'attente, un son pas forcément à la hauteur, peu importe, faisant preuve d’une énergie incroyable, les quatre groupes nous ont livré un excellent show ce soir.
"Une belle boucherie", un bon défouloir pour le plus grand nombre, qui n’auront surement pas regretté le déplacement.


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