CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


FESTIVAL LEZ’ARTS SCENIQUES
Avec : MOTORHEAD, GOJIRA, PARADISE LOST, LOUDBLAST, ULTRA VOMIT, KORITNI, ELUVEITIE, INSIDE CONFLICT
Date du concert : 30-09-2010  
Lieu : Site plein air « les Tanzmatten » - [ 67 ]  
Affluence : 15000  
Contact organisateur : http://www.zone51.net  
Interview :  
   
Date de la chronique : 08 août 2010 - Chroniqueur : Blackened - Photographe : GONORHEE  


Dire que les salles de concerts « spécialisées » dans le style que nous autres chevelus caverneux raffolons tendent à sérieusement manquer dans le grand Est de la France est un doux euphémisme. En effet, outre la Laiterie à Strasbourg qui propose année après année des têtes d’affiche Metal de premier plan, ou encore dans une moindre mesure le Grillen à Colmar, pas grand-chose à se mettre sous la dent ! Problème de lieux ? Manque d’initiatives ? Je ne pense pas, car la « culture Metal » est très présente en terre lorraine, alsacienne ou encore franc-comtoise. Qu’à cela ne tienne, les associations se multiplient et se dépatouillent pour organiser ça et là de gros évènements ponctuels à défaut d’une programmation régulière. Citons en vrac les festivals organisés par exemple par l’association « Metal Ride » de Nancy, qui nous a permis de voir Napalm Death, Die Apokaliptischen Reiter, Amon Amarth et consorts, et qui propose le 20 novembre prochain Devildriver et 36 Crazyfists en tête d’affiche à « l’autre Canal » de Nancy, ou encore le regretté Festival Metal Therapy, dont la dernière édition au Galaxie d’Amnéville en 2006 nous a causé de graves maux de nuque sur Gojira, Dagoba, Soilwork, Amorphis, Mayhem ou Moonspell entre autres ! Non, croyez-moi, les gens de l’Est aiment le Metal, et se spécialisent dans l’organisation de ce type d’évènement intense et toujours énorme !


C’est désormais au tour de l’association alsacienne « Zone 51 » de montrer ce dont elle est capable, puisque les 30, 31 juillet et 1er août se sont tenus la 9ème édition du festival LéZ’Arts Scéniques, mais qui a cette fois-ci franchi un cap beaucoup plus important avec ces trois jours de live, et 2 énormes scènes sur le site des Tanzmatten à Sélestat (67). Le premier jour est consacré au Metal (et c’est donc à celui-ci que nous nous intéresserons), les second au Rock / Reggea, et enfin le troisième aux musiques électroniques et Hip Hop. L’affiche est très alléchante, puisque Inside Conflict, Koritni, Eluveitie, Loudblast, Ultra Vomit, Paradise Lost, Gojira et Motörhead se partagent les deux scènes pour une journée éclectique et riche en émotions !


 


Buvettes, stands de restauration et de merchandising, deux scènes (une en plein-air, la « petite » scène, qui est en fait immense, et une seconde sous un chapiteau surdimensionné, agrémentée de part et d’autre de deux écrans géants) : le décor est planté, place aux décibels !


Il est un peu plus de 17h quand INSIDE CONFLICT ouvre le bal sur la scène extérieure devant un parterre encore relativement peu fourni, la majorité des quelques 15 000 festivaliers présents préférant se désaltérer après une attente sous un Soleil traître. Les cinq Français délivre un Metal assez édulcoré, puisque se mêlent des plans Hardcore et Death Metal teintés de Néo à la Française de par les cris bruts et aigus (en Anglais tout de même), exécutés par un frontman arborant fièrement un T-Shirt « suprême NTM ». Et même si la foule, outre les premiers rangs, n’est que peu réactive aux attaques acérées du quintet à grands coups de riffs et de double pédale, Inside Conflict délivre un set carré, énergique et convainquant, sans se poser de question. La taille de la scène et l’ampleur de l’évènement ne semblent pas impressionner le premier des trois groupes hexagonaux de la soirée, et c’est avec le sentiment du devoir accompli que les compères peuvent quitter la scène après un temps de jeu plus qu’honorable pour une ouverture de festival (plus de 45 minutes !).


 



 


A peine le groupe termine-t-il son set que retentit en face de la scène extérieure, à environ 200 mètres de là sous le chapiteau, le générique de Koh Lanta, qui introduit l’arrivée imminente des barjots nantais de ULTRA VOMIT, groupe de Metal parodique qu’il n’est aujourd’hui plus utile de présenter. Et son succès ne se dément pas, car la bande à Fœtus est très attendue, ce que l’on constate de visu par l’affluence énorme qui se presse devant la scène, et qui occupe au total un espace qui dépasse largement le seul chapiteau, pouvant déjà à lui seul abriter environ 4000 metalheads ! L’attention de la quasi-totalité de l’assistance sera captée durant plus d’une heure par les pitreries fendardes du groupe, qui enchaîne les « tubes », entrecoupés par des interventions au micro du chanteur/guitariste Fœtus. Et ça commence fort avec l’hommage à Motörhead, qui foulera les mêmes planches un peu plus tard dans la soirée, suivi de près par en vrac une ode aux "Bonnes Manières", des "Tireli-pin-pooon sur le Chiwahua" repris à pleins poumons par l’assistance, le succès interplanétaire "Je Ne T’ai Jamais Autant Aimé", une haine des mathématiques assumée par la fameuse "Mountain Of Math", qui contraste avec la déclaration d’amour aux petits gâteaux de "Boulangerie, Pâtisserie", ou encore une version remaniée d’un tube de Calogero à la manière de Gojira ! Quelques moments forts de partage poétique entre un groupe et son public sur "Je Possède Un Cousin", "I’d Like To Vomit", ou bien sûr le farfelu et incontournable "Je Collectionne Les Canards" en toute fin de set. Décrire les innombrables gags et vannes que balance le quatuor n’aurait pas de sens hors-contexte, et surtout gâcherait le plaisir à ceux qui voudraient les voir un jour en live, retenons-donc une heure-dix de franche rigolade avec un Ultra Vomit en très grande forme tant dans le jeu de scène que dans la bonne humeur communicative qu’ils ont pu faire partager au public ! Ce dernier s’est d’ailleurs montré très enthousiaste et le nombre de personnes arborant un T-Shirt à l’effigie du groupe, assez impressionnant, ne fait qu’affirmer la bonne cote du groupe. Excellent moment léger et sans prise de tête, dommage de les voir programmés aussi tôt dans la journée, car ils auraient sans doute permis de prendre une bonne bouffée d’air frais un peu plus tard entre deux moments furieux !


 








0


 


De la même manière, la sortie d’Ultra Vomit sur la bande-son du Seigneur Des Anneaux coïncide avec l’arrivée sur la scène d’en face des Australiens de KORITNI, quintet de Hard Rock Old School, biberonné à AC/DC, Rose Tattoo et Aerosmith. Le très efféminé Lex Koritni -d’où le nom du groupe- investit les planches avec un petit haut décolleté tout-à-fait seyant, et si son look craint un peu, ce n’est pas le cas de sa voix, qui se montre à la hauteur dans tous les sens du terme. Outre quelques plans un peu bateaux, où l’on retrouve une série d’accords que j’aime appeler « magiques »,  parfaits pour les machines à tubes bidons que sont Grégoire, Peps, Maé et consorts, le groupe montre réellement des atouts sur des morceaux un peu plus pêchus, où les distorsions grasses sont entrecoupées de breaks ou autres soli de guitare de bonne facture, bien dans l’esprit Hard Rock! Malheureusement pour les Australiens, encore une fois, la scène extérieure est un peu délaissée du public (en étant relatif bien sûr puisqu’il ne faut pas oublier qu’environ 15 000 personnes sillonnent le site en ce jour !). Et après plus d’une heure le groupe quitte l’assistance française qui a pu recharger les batteries avant la tempête qui se trame sous la tente d’en face.


 









 


Il n’est que 19h30 quand Mario, Joe, Christian et Jean-Michel arrivent le plus simplement du monde avec leurs instruments sur la scène principale du Festival avant d’entamer le concert le plus violent de la soirée. Déjà bien auparavant, les fans se sont agglutinés devant les barrières. On sue, on spécule sur la set-list, on n’en peut plus d’impatience, et la fosse se transforme enfin en brasier lorsque le premier titre du set de GOJIRA est exécuté. Les Bayonnais arrivent en véritable héros, délivrant leurs riffs tordus, imposants et violents sous le blast absolument dévastateur d’un Mario Duplantier comme à son habitude en très grande forme, tout comme son frère au chant et à la guitare, cheveux raccourcis et voix bien chaude. "Backbone" et ses assauts Death / Black assomme l’auditoire, suivi directement par "Clone" et "Indians" pour les fans de la première heure. Mais le dernier opus en date « The Way Of All Flesh », s’il a été plus représenté au sein des set-lists au cours de la tournée ayant suivi sa parution que ce soir (set de festival oblige), n’est pas en reste, puisque pas moins de cinq titres de ce disque seront joués. Les premiers mots de "A Sight To Behold" retentissent avec l’aide d’un Vocoder, qui laisse place aux mélodies harmonisées à deux guitares, très bref moment de répit dans la fosse. En effet, la température monte d’un cran avec l’énormissime "The Art Of Dying" où Mario encore une fois démontre toute l’étendue de son talent sur son rythme saccadé, décalé et plein de finesse. Jean-Michel à la basse headbangue comme si sa vie en dépendait, de même que Christian à la guitare. Après un solo de batterie toujours très tribal, petit retour en arrière avec deux titres de « From Mars To Sirius », et pas des moindres : "The Heaviest Matter Of The Universe", bonne dose de Death Metal typiquement Gojiresque, et le planant et incontournable "Flying Whales", qui délivre une puissance décuplée en live. La simplicité et la fureur de ses riffs et mélodies permettent une efficacité redoutable ! Gojira est visiblement très heureux d’être présent aujourd’hui, et Joe Duplantier ne se retient pas de remercier chaudement tous les Alsaciens qui les soutiennent depuis de nombreuses années, évoquant les bons souvenirs de leurs passages dans l’Est. Joie mais également fierté, puisque le frontman souligne leur présence sur l’affiche aux côtés de Motörhead ! Le groupe termine son set avec "Toxic Garbage Island" et le single "Vacuity", qui achève par sa lourdeur le parterre de headbangers qui aura été déchaîné durant toute la prestation. Tout le monde aura sa dose de bleus sur des pogos destructeurs, entrecoupés de slams permanents. Le groupe était visiblement plus qu’attendu aujourd’hui, et nombreux sont ceux qui ont été motivés de venir au festival principalement pour voir la bête du Sud-Ouest, la plus grande réussite française du metal sur la scène internationale. Les fans scandent le nom du groupe une fois ce dernier parti, et les quatre gaillards n’ont d’autre choix que de revenir sur les planches, offrir un dernier titre visiblement pas prévu sur la set-list à la base, puisqu’ils doivent se concerter entre-eux pour décider du morceau à jouer. Et c’est finalement sur un énormissime "Oroborus" que le concert se termine. Gojira a tout détruit sur son passage, donnant du fil à retordre à ses successeurs sur scène. Bravo à ces quatre mecs sincères, simples et vraiment énormes sur les planches !











 


Les lights sont en action lorsque Stéphane Buriez et sa bande investissent les planches de la scène en plein-air, devant un public encore tout émoustillé de la baffe qu’il vient de se prendre à quelques mètres de là. Nombreux sont ceux qui vont boire un coup et qui reprennent leur souffle. La fosse est donc assez clairsemée pour le show de LOUDBLAST, fleuron du Thrash/Death français depuis de nombreuses années, revenu d’entre les morts il y a peu. Stéphane buriez, Flying V blanche entre les doigts et crâne rasé, hurle sa rage et distille des soli parsemés de Wha-Wha quand Hervé Coquerel, batteur de la formation depuis 1993, officiant également au sein de Black Bomb A, montre que, même s’il n’a plus vingt ans, il sait encore cogner sa grosse caisse et ses fûts, malgré quelques petites imperfections toutes pardonnées ça et là. Le soutien rythmique des nouveaux venus Drakhian à la guitare et Alex Lenormand à la basse n’est pas là pour rigoler, le jeu de scène énergique est de rigueur bien qu’assez austère. Les quarantenaires ayant grandi avec Loudblast ne sont pas déçus ce soir, puisque le groupe joue bon nombre de titres de leurs plus vieux efforts. Un retour dans le passé en grâce pour le bonheur des anciens, mais aussi des jeunes ! J’ai pu ainsi croiser un jeune homme d’une quinzaine d’années arborant fièrement un T-Shirt à l’effigie du combo nordiste, image assez sympa ! Mais malgré cela, le parterre est assez clairsemé sur la prestation du quartet, seuls quelques fans vivent à fond le concert tandis que la majorité des gens assiste bras croisés à l’avalanche de riffs furieux pourtant d’excellente facture que débite Loudblast. Un live réussi tout de même, avec un bon jeu de scène, un bon jeu de lumières (le Soleil commence tout juste à se coucher), qui aurait mérité un peu plus d’action dans la fosse pour cette formation mythique du Metal français ! A revoir en salle où l’ambiance risque d’être toute autre ! (Rendez-vous le 20 novembre à « l’Autre Canal » de Nancy pour la troisième édition du festival Metal Ride !)


 



MOTORHEAD étant programmé en tête d’affiche, on s’étonne de voir si tôt un mur de Marshall planté sur les planches de la scène principale sous le chapiteau géant. Et c’est pourtant bien le groupe mythique britannique qui va durant une heure vingt ravir les milliers de fans venus voir leurs idoles ! De nombreux « Hardos », la cinquantaine déjà bien passée, s’impatientent, de même que les jeunes admirateurs du « Rock’N’Roll » de Lemmy et ses camarades ! Certains « Die Hard » dévoués corps et âme au groupe ont le logo Motörhead tatoué sur les bras ou le dos. On est même venu en famille, papa ayant ramené le fiston de cinq ou six ans pour partager ce moment ! 22 heure pile, et le barbu au chapeau de cow-boy expulse ses premières notes de sa basse, au son tout autant rocailleux que sa voix abîmée au Whisky, aux clopes, et autres drogues de tous genres. Les Britanniques nous gratifient d’une set-list assez conséquente avec 18 titres joués ce soir, puisés dans l’immense discographie du combo. Comme à son habitude, Lemmy Kilmister commence son concert par « We are Motörhead and we play Rock’N’Roll ». A noter que le son de la basse est un tantinet faiblard tout au long du set, et de nombreux problèmes au niveau des écrans géants, puisque ces derniers ne fonctionnent que par intermittence. Qu’importe, les fans jubilent ! La fosse est compressée par des milliers de corps courageux prêts à braver les décibels. Phil Campbell est le seul à bouger sur la scène ce soir, Lemmy restant de marbre tout le concert durant, comme planté solidement en face de son micro ! Le guitariste se ballade de part-et-d’autre de la grande scène, et exécute à la perfection toutes ses parties, soli y compris évidemment! Mickey Dee derrière son kit impressionnant l’est tout autant dans son jeu ahurissant. Le bougre martyrise ses fûts en headbanguant sauvagement tout au long du show. Le long solo de batterie qu’il offre en milieu de set est à couper le souffle de technique, de précision et de furie ! Les nuances portées sur sa caisse claire et la vitesse d’exécution des descentes de toms sous un blast à la double grosse caisse sec et furieux mettent à terre la majorité des amateurs de l’instrument. Le patron ce soir, c’est lui ! L’ancien batteur de King Diamond et de Helloween démontre qu’il est loin d’être un simple batteur de Rock’N’Roll, et pourrait ne pas faire mentir Lemmy à son sujet lorsqu’il dit ces quelques mots au moment de la présentation du groupe un peu plus tard dans la soirée : « On the drums, Mr Mickey Dee, the best drummer on the world ! ». Le concert de Motörhead défile à une vitesse « grand V », avec en vrac des titres comme "Too Good To Be True", "Rock Out", single de Motörizer, dernier album en date des rockers, "Over The Top", "Trigger", "In The Name Of Tragedy", "Born To Raise Hell", et bien sûr en rappel les deux titres incontournables que sont "The Ace Of Spades" et "Overkill" ! Sans être réellement impressionnant sur scène, le trio envoie quand même une belle dose d’énergie bien rendue par le public. Motörhead, c’est quand même mythique, l’un des plus importants groupes de la scène britannique, et on est tout de même chanceux de les voir encore en forme plus de 35 ans après leurs premiers émois !











 


La nuit est déjà tombée depuis un moment lorsque les Suisses de ELUVEITIE s’apprêtent à remplir l’espace de la scène extérieure. Pas moins de huit musiciens-ennes- au compteur ! Le Folk-Metal du groupe, style un peu isolé au milieu du Death et autre Hard-Rock’N’Roll présents en ce jour, est pourtant très apprécié du public. Les instruments originaux qui s’occupent des mélodies (flûte irlandaise, violon électrique, vielle à manivelle …) participent à l’ambiance très particulière dégagée par le combo, sur fond de voix criée. Les deux guitares, presque inutiles car n’exécutant que des accords pleins et redondants, sortent mal en façade, sous-mixées au profit des instruments précités. Le fond de scène représentant l’artwork du dernier album en date des Helvètes, « Everything Remains As It Never Was » est immense, et participe bien à nous plonger dans l’ambiance celtique de l’octuor par de beaux jeux de lumière. Les deux filles présentes sur scène, respectivement au violon et à la vielle n’hésitent pas à headbanguer, et pousser la chansonnette sur certains passages mélodiques assez sympathiques. Mais le style des Suisses tourne un peu en rond, avec des schémas de morceaux assez similaires : suites harmoniques simples, mélodies joviales par-dessus, quelques accélérations dans un style plus Death, le tout saupoudré d’un chant crié en langue vernaculaire celtique disparue depuis des lustres. Après une heure de show, le groupe quitte la scène sous les acclamations d’un public enthousiaste. La fatigue se fait sentir après plusieurs heures de concerts sans aucune interruption, et Paradise Lost aura la lourde tâche de réveiller un auditoire exténué par la journée.


 








 


Et il faut avouer que le Rock-Metal Gothique des Britanniques n’est pas forcément le meilleur remède ! Dommage pour PARADISE LOST qui doit alors clore ce festival sur la scène principale. Même si les fans sont présents, le chapiteau fait triste mine et n’est qu’au deux-tiers plein pour la prestation du groupe, bon nombre de festivaliers ayant déserté le site après Motörhead. Qu’importe, la bande à Nick Holmes et Greg Mackintosh sont venus défendre leur dernier opus « Faith Divides Us, Death Unites Us », dont plusieurs titres sont joués ce soir. Les mid-tempi lourds des compositions mélodiques des Anglais sont exécutés à la perfection. En faisant abstraction des problèmes d’accordage de Mackintosh et du faible jeu de scène de Holmes, Paradise Lost délivre un set carré, sans bavure, bien en phase avec les bandes-sons qui planent en fond sonore. Ces dernières comprennent les parties de clavier indispensables à l’ambiance typique que délivre le quintet, ainsi que quelques lignes mélodiques de chant (on aurait préféré des chœurs assurés par l’un des musiciens présent sur scène). Parmi les titres interprétés ce soir, retenons "As I Die", "Erased" repris comme un seul homme par l’assemblée de fans présents dans la fosse, et "No Celebration", issus tous deux de l’album « Symbol Of Life », "The Enemy", mais aussi "I Remain", "Fraitly" ou "First Light", extraits eux du dernier album en date paru cette année. Paradise Lost aurait sans doute gagné à jouer un peu plus tôt, dommage pour cette fin de festival du coup un peu mou du genou, sans vouloir offenser les Britanniques. En effet on n’aurait pas rechigné une bonne dose de Motörhead en toute fin de soirée pour rebooster les esprits ! Contexte mis à part, la prestation de Paradise Lost a été tout à fait honorable, tous les instrumentistes étant largement impliqués dans leur concert, notamment Aeron Aedy qui s’est fait un point d’honneur à remuer la tête du début à la fin du set ! Il est presque deux heures du matin quand le groupe quitte la scène principale.


 









 


L’association Zone 51 a réussi un pari osé en proposant sur un site immense une affiche très alléchante pour un prix presque dérisoire (une trentaine d’Euros le sésame), et le public a répondu largement présent ! A noter que tout au long du festival, le son a été globalement très bien dosé, ni trop fort, ni trop faible. Il était tout à fait supportable de rester au premier rang sans tomber dans le coma, ce qui est assez sympathique lors d’un festival réunissant autant de monde !


Espérons que cet évènement va se pérenniser dans le temps, alors à l’année prochaine pour la prochaine édition du festival LéZ’Arts Scéniques !



no images were found





 


Aller en haut