CHRONIQUES DE CONCERTS

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DAS ICH - Lyon
Avec : DAS ICH + Metallspurhunde
Date du concert : 14-12-2006  
Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 décembre 2006 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Attention évènement !! Le CCO accueille en effet ce soir un concert exceptionnel avec en tête d’affiche les allemands de Das Ich pour une date unique en France ! Bravo aux organisateurs de cette soirée : Neutral Zone et Goliath qui frappent en effet très fort, et qui auront su imposer sur cette évènement leur professionnalisme à tous les niveaux, de l’accueil à la fermeture rien à dire, si ce n’est un léger retard, évidement pardonné !

Surprise à l’entrée : peu de personne attendent devant les portes…mais que faut il donc pour motiver ce public lyonnais ? et lorsque Metallspurhunde démarre son set, la salle semble désespérément vide, peuplée d’une centaine de personnes, en estimant large. Mais les suisses ne se démontent pas et lancent leurs premiers titres. Attention, la musique de Metallspurhunde n’est pas à prendre au premier degré : leur dark/electro ultra simpliste, répétitif et bourré de cliché comme les gros « beat », les voix cyber, et les gros riffs guitare tiré de Rammstein prêterait plutôt en ce cas à rire. Passons également le coté figuratif de la claviériste et un jeu de scène laborieux…mais…au bout de quelques titres, on se prendrait presque au jeu, amusé par un chanteur qui en fait des tonnes, posant devant les objectifs, allant souvent chanter au cœur du public (il faut dire qu’il y avait encore à cette heure de la place pour circuler) calant des (faux) billets de banque dans la bouche des spectateurs. Au final, et avec du recul la prestation de Metallspurhunde, à prendre au second, voir troisième degré nous fait passer un moment plaisant de détente et de bonne humeur.

Le temps aux techniciens d’installer un étrange appareillage sur scène, et voilà enfin le moment tant attendu par une foule (dont la moyenne d’age dépasse 25ans) qui désormais envahie la salle, mais sans encore la remplir. Et voilà Das Ich…mené par un Stefan Ackermann dans un rôle de diable dansant, impressionnant dans son rôle, dans sa façon de vivre et d’interpréter la musique, et dans sa conscience de l’espace scénique. Les deux claviers sont quand à eux sur roulettes et attachés aux extrémités de bras métalliques leur permettant ainsi de se déplacer continuellement sur scène. Le décor est posé, le trio n’a plus qu’à se lancer dans un show démentiel aux fortes intonations électro, reprenant leurs grands classiques, en majorité tirés de « Lava », comme « Schwarzer Stern », « Fieber » ou « Uterus » remix ainsi que les inévitables « Kain und Abel » et « Gottes Tod ». Le show présenté par le chanteur est complètement hypnotique, celui-ci transpirant véritablement sa musique.

Pour sa première date européenne après leur tournée en amérique du Sud, Das Ich offre à son public un véritable spectacle de théâtre au vrai sens du terme, avec une mise en scène et une qualité d’interprétation incroyable. Clou du spectacle : la « crucifixion » de Stefan sur son pied de micro…il est vrai aménagé pour cela. Mais sous ces devant de messe de sabbat, Das Ich c’est aussi et sans doute avant tout une volonté de partage dans la bonne humeur, comme l’atteste en intermède un « Goûtons voir si le vin est bon » chanté par le grand pope Bruno Kramm (« il n’y a qu’une chanson que les allemands savent chanter en français… »).
Le public en a pour son argent ! mais le spectacle se termine après une trop courte 1h15 de jeu…dommage mais quelle performance ! Les yeux en auront pris autant que les oreilles dans cette soirée inoubliable présentant avant tout das Ich, qui plus que « simples musiciens » peuvent porter bien haut le titre « d’artistes » à part entière, chapeau bas et merci.


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