CHRONIQUES DE CONCERTS

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REAPING DEATH TOUR - LYON
Avec : WATAIN, DESTROYER666, OTARGOS
Date du concert : 03-10-2010  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : 400  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 octobre 2010 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


En ce Dimanche 3 Octobre 2010, la grand’messe noire pour la région Lyonnaise sera dite au Ninkasi Kao. My Référence Events a en effet programmé cet office dédié au malin avec en tête d’affiche WATAIN que l’on ne présente plus dans la scène black-métal sulfureuse actuelle, accompagné de DESTROYER666 et enfin d’OTARGOS, affiche bien alléchante pour tout métalleux extrême qui se respecte.


 


A 19 heures trente, tout peut commencer avec bien sûr OTARGOS, la horde malfaisante d’Aquitaine. Les lumières sont éteintes, l’intro résonne dans nos têtes et installe l’ambiance pendant que XXX , Astar8th, Dagoth et Thyr nous tournent le dos attendant le moment propice pour lancer le premier titre. OTARGOS c’est maintenant « No God, No Satan » au grand jour comme l’indique ce nouvel album aux ambiances toujours malsaines, maladives et intenses. Le son ce soir, n’est pas au top, mais la présence, la chorégraphie scénique et bien sûr les corpse-paints accentuent le pouvoir des titres qui nous sont envoyés sans relâche avec au milieu, des climats morbides et étouffants, pesants, des déluges de blasts et riffs décapants, lancinants, écorcheurs d’esprit tout simplement. OTARGOS n’a eu droit ce soir qu’à 25 petites minutes pour nous faire apprécier son concept textuel et musical avec bible brandie et déchirée pour l’aspect théâtral, mais le groupe a convaincu encore une fois une assistance qui remplit déjà bien la salle Lyonnaise pour la suite de la cérémonie destructive qui nous attends.


 







 


Cette cérémonie qui va continuer avec les Australiens de DESTROYER666. Avec eux, on quitte un peu le côté noir pour se retrouver en terrain plus classique de thrash-death-black, old school certes, mais d’une efficacité à toute épreuve. Imaginez un peu cette musique fille bâtarde née de la copulation des Allemands de DESTRUCTION avec IMPIETY de Singapour, cela vous donnera une idée de ce qui nous arrive dans les conduits auditifs. Si pour OTARGOS, ceux des premiers rangs étaient restés assez calmes en écoutant religieusement les Bordelais, avec DESTROYER666 le ‘bourrinage’ est de règle dès les premières compositions et tout vole, même les gobelets de mousse inondent le parterre. Clous, cartouchières, pentagrammes, chorégraphies guerrières et démonstrations viriles  sur scène sont au menu avec KK en frontman charismatique et ses acolytes Shrapnel à la guitare Mersus à la batterie et M. Razor à la basse.





Et croyez-moi, ici on ne fait pas dans la dentelle, ça écrase tout tel un char d’assaut dopé avec le mélange détonnant  des trois ingrédients du métal extrême, le death, le black et un peu de thrash pour pimenter le tout SVP. Depuis 16 ans maintenant cette formation maudite attire un public en nombre là où elle passe. Et c’est évident que ce soir les fans reprennent les classiques de la formation puisés dans leur importante discographie dont la dernière compilation « best-of » intitulée « To The Devil His Die » sera disponible ce soir au stand. Les 45 minutes de set accordées à DESTROYER666 auront suffi à mettre le feu aux poudres (noires) dans ce Ninkasi kao désormais en ébullition. Leur set a convaincu tout le monde ce soir je pense, excellent tout simplement





 


Il va falloir maintenant patienter un bon moment, car pour WATAIN un décorum impressionnant se met en place sur scène Que va-t-il se passer ensuite car même les retours sont protégés avec des sacs plastiques. Ceux qui ont assisté à leur prestation de cet été au Hellfest savent à quoi s’en tenir, quant aux autres, eh bien ils vont découvrir l’enfer… Et puis maintenant le rituel satanique peut commencer, car on allume sur toute la scène les bougies, ces petites flammes virevoltantes, ces tridents qui s’enflammeront plus tard, ces chaines et ces ossements qui n’attendent qu’Erik Danielsson et sa horde maléfique.








L’entrée sur scène est diaboliquement époustouflante de part les flammes, les jets de fumée et la présence des musiciens qui veulent nous sortir des lois de la création pour expérimenter les ténèbres (« Lawless Darkness », nouvel album). WATAIN nous propose des compositions tantôt longues et crues, dérangeantes et obscures au possible pour mieux repartir au combat avec des envois plus chargés de « groove » carrément, créant par la même une diversité originale dans le black métal actuel. Tout s’enchaine devant nous, de « Reaping Death » aux précédents titres comme le fameux « Sworn To The Dark » que l’on pourrait reprendre presque en chœur avec ce tempo entêtant. Et puis un concert de WATAIN ne saurait se passer de l’odeur de mort, des rats crevés et du sang de porc craché à la figure de ceux des premiers rangs dont je fais partie, merci. Après les fumées colorées, l’ambiance infernale du show, voici donc ces odeurs qui contribuent à créer le mythe black satanique voulu par les nouveaux dieux du métal extrême, sale et satanique au possible, qui ont réuni ce soir tous les nostalgiques de feu-DISSECTION entre-autres et qui viennent d’avoir le sang glacé par un WATAIN qui prend en quelque sorte la suite, en l’amplifiant de manière stupéfiante, quel show d’anthologie ce soir encore une fois, spectacle total on s’y croirait. Mais où en fait ? Mais en enfer pardi !


 







 


Ce soir, ce fût un concert « coup de cœur », il n’y a pas photo, ni l’ombre d’un doute. Merci encore à My Référence Events pour cette soirée hors du temps qui en a surpris plus d’un dans tous les sens du terme.



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