CHRONIQUES DE CONCERTS

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MYRATH + PARIS (CERGY)
Avec : MYRATH
Date du concert : 01-10-2010  
Lieu : Pacific Rock - [ 75 ]  
Affluence : 150  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 09 octobre 2010 - Chroniqueur : YoG - Photographe : YoG http://www.yog-photography.com/  


Voici enfin la première prestation live du groupe à l'étranger après la sortie de leur dernier opus "Desert Call", largement plébiscité par la critique de part le monde. Et il se faisait attendre, ce live, à en croire les personnes censées venir ce soir pour assister à ce show ! Censées, oui car les problèmes de RER, alliés à la pluie, à une circulation infernale sur le périphérique parisien et l'éloignement de la salle (perdue au fin fond d'un parc d'activités !) ont empêché pas mal de monde de venir assister au show. Dommage ; comme le dit le vieil adage, les absents ont toujours tort !


MYRATH, rappelons-le, est un groupe Tunisien de Metal Progressif. Atypique me direz-vous ? En effet. Le groupe ne se contente pas de composer une musique dans la plus pure tradition métal prog ; il y mêle en plus ses racines, un rayon de soleil dans un univers assez tourmenté. C'est en présence d'un public hétéroclite, composé de fans de Furious Zoo (dont l'illustre Renaud Hantson est au chant) qui jouent en seconde partie du show, mais aussi de fans ayant fait le déplacement, que le groupe va monter sur scène.







Et ça démarre très fort puisque le groupe va lancer son set avec "No Turning Back" et ses accents symphoniques, laissant à Elyès Bouchoucha tout le loisir de se déchaîner sur ses claviers, entrecoupés des rifts ravageurs de Malek Ben Arbia le guitariste du groupe. L'occasion d'avoir également une bonne surprise puisque la voix de Zaher Zorgatti est très fidèle à l'album ; les vocalises arabisantes sont bien gérées et s'incrustent parfaitement à l'instrumental. La puissance vocale dégagée est vraiment impressionnante ; sans aucun doute l'une des plus belles voix qu'il m'ait été donné d'entendre et les présents au concert ne me feront pas mentir puisque le public paraissait subjugué par cette voix ensoleillée, assez rare dans ce genre de musique.







Le groupe enchaîne rapidement par "Forever And A Day", le titre "phare" de cet album puisque c'est celui qui a servi à faire le lancement lors de la sortie… Notons que la version proposée ce soir correspondait à l'album proposé par 13 Bis Records, à savoir que le chant se faisait en langue arabe et non pas en anglais comme nous pouvons l'entendre dans l'album proposé par Nightmare Records. C'est alors que survient un petit incident technique touchant la basse d'Anis Jouini, rapidement maîtrisé par l'équipe.


Le public semble assez sonné ; beaucoup ne s'attendaient qu'à une première partie banale et dénuée d'intérêt mais se sont rendu compte que nous sommes ici en présence d'une formation déjà bien rodée.







"Tempest Of Sorrows" vient nous heurter de plein fouet par la suite, ne laissant aucune place au doute quand à la qualité des compositions. L'occasion pour moi de féliciter Kevin Codfert (claviériste du groupe Adagio), producteur du groupe, qui s'est retrouvé derrière les consoles et qui a vraiment fait du bon travail. Saif Ouhibi martèle les futs sans les ménager, et c'est avec plaisir que nous assistons à un petit spectacle derrière les futs lorsque celui-ci se met à se dandiner lorsqu'il n'a pas grand chose à faire (durant les vocalises de Zaher par exemple), augmentant le capital sympathie du groupe qui n'hésite pas à dialoguer avec son public.







C'est ensuite au tour de "Madness" de raisonner dans les enceintes de la salle, l'occasion pour nous d'apprécier le jeu de basse d'Anis Jouini, visiblement en forme ce soir et que l'incident survenu dès le début du set n'a semble-t-il pas ébranlé. Notons aussi que la partie jouée à la flute dans l'album a laissé place à une partie mélodique remplie de vocalises orientales du chanteur Zaher ainsi que d'improvisations d'Anis à la basse. Au vu des réactions du public, cela a remporté un franc succès.


"Silent Cries" vient ensuite s'ajouter à la setlist de ce soir, l'occasion pour nous d'apprécier la combinaison guitare / batterie / basse assez ingénieuse qui nous fait tout de suite rentrer dans le rythme (notamment de par le premier rift assez provocateur de Malek à la guitare). Parlons un peu de la guitare, justement : les solos sont parfaitement maitrisés, et la guitare n'est alors pas en retrait malgré l'absence de second guitariste dans le groupe.






Aussi, contrairement à l'album, il n'existe pas d'accompagnement de guitare durant les solos, ce qui a poussé le groupe à retravailler ses chansons en live. C'est la basse qui se charge du remplissage durant ces parties, et je dois bien avouer que ça le fait ! Après un petit speech de Zaher, qui nous raconte l'anecdote de la création du rift de la chanson suivante, nous avons donc le droit à "Shockwave", le titre aux influences power/heavy de l'album. Le groupe fait donc ses "adieux" sur cette chanson, et n'a pas hésité à enrichir la partie finale en faisant participer le public autour de nombreux "ooooh oooh ooooh" entrecoupés d'un solo magistral de guitare à vous faire jeter vos pilules bleues à la poubelle. Au bout de plus de trois quarts d'heure de jeu, le groupe quitte alors la scène sous les applaudissements de l'audience, accompagnés des félicitations des musiciens de Furious Zoo qui ne tarderont pas à monter sur scène.







Une très belle soirée donc, et un pari plus que gagné visiblement pour Myrath qui commence bien sa "mini-tournée" composée de deux dates européennes puisqu'ils partent dès le lendemain aux Pays-Bas, invités à jouer au Prog Power Europe à Baarlo,  juste avant Shadow Gallery, excusez du peu !




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