CHRONIQUES CONCERTS

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THE DILLINGER ESCAPE PLAN - BORDEAUX
Avec : THE DILLINGER ESCAPE PLAN, CANCER BATS, THE OCEAN
  Date du concert : 22-10-2010
  Lieu : Rock School Barbey - [ 33 ]
  Affluence : 500
  Contact organisateur : http://ter.a.terre.free.fr
 
 
 
  Chronique : 28 octobre 2010 , réalisée par Bodomania - Photographe :
   
<p>Pr&ecirc;ts &agrave; affronter &nbsp;un d&eacute;luge de d&eacute;cibels? Pr&ecirc;ts &agrave; assister &agrave; une fr&eacute;n&eacute;sie sc&eacute;nique? Et bien allons-y! L'association "Ter &agrave; Terre" nous a programm&eacute; une belle affiche. R&eacute;put&eacute;s pour leurs shows plus que d&eacute;chain&eacute;s, THE DILLINGER ESCAPE PLAN se voit accompagner ce soir par CANCER BATS et THE OCEAN, pour une entr&eacute;e &agrave; Barbey, tout sauf discr&egrave;te...</p>
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<p>THE OCEAN se voit donc offrir la premi&egrave;re place. Apr&egrave;s un retour d'Espagne assez mouvement&eacute;, puisque ces derniers se sont quand m&ecirc;me fait d&eacute;rober les gains de leur merchandising... Ils sont pourtant bel et bien parmi nous, et ils nous le prouveront d&egrave;s leur arriv&eacute;e! Car quand il s'agit de donner de sa personne sur sc&egrave;ne, le collectif berlinois ne fait pas non plus dans la demi-mesure. Leur prochain album "Anthropocentric" sortant le moins prochain, nous n'auront pas encore d'avant-go&ucirc;t, en revanche leur registre post-hardcore, atmosph&eacute;rique et exp&eacute;rimental sera illustr&eacute; par des titres issus d''"Heliocentric", paru en avril dernier. Malgr&eacute; un son quelque peu brouillon, les membres se d&eacute;m&egrave;nent, parcourant la sc&egrave;ne, se frottant &agrave; une fosse, certes calme au d&eacute;but du set, mais bien r&eacute;ceptive. Le chanteur ne cesse de communiquer avec le public et alterne les hurlements et le chant clair sous un fond musical froid, violent, clinique, syncop&eacute;, mais aussi progressif et planant. Le guitariste se permettra m&ecirc;me un retour par la case fosse, le tout dans une ambiance bien r&eacute;chauff&eacute;e. La technique est irr&eacute;prochable, &agrave; la hauteur des deux combos qui vont bient&ocirc;t prendre la rel&egrave;ve. "The Origin of God" vient conclure cette premi&egrave;re partie d&eacute;bordante d'&eacute;nergie, chaque musicien quitte la sc&egrave;ne l'un apr&egrave;s l'autre sur ce dernier morceau, laissant les notes de la fin au duo batterie/guitare. Une bonne prestation qui m&eacute;rite clairement les applaudissements qui leur seront d&eacute;di&eacute;s. Un groupe &agrave; suivre, et que l'on retrouvera d&rsquo;ailleurs sur les routes, le mois prochain, aux c&ocirc;t&eacute;s d'ANATHEMA.</p>
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<p>Apr&egrave;s ce premier &eacute;chauffement, il est temps de se rafraichir. Le bar est pris d'assaut pendant l'installation de CANCER BATS. Une mani&egrave;re de se pr&eacute;parer pour la suite, car la temp&eacute;rature va encore monter d'un cran avec les canadiens (comme quoi!). Venu pr&eacute;senter leur troisi&egrave;me opus "Bears, Mayors, Scraps &amp; Bones", le quatuor d&eacute;barque enfin et nous sert d&egrave;s l'ouverture un "We are the Undead" d&eacute;vastateur. Men&eacute; par Liam Cormier, un d&eacute;chainement Punk/Hardcore envahit alors la salle. Avec des compositions sauvages tr&egrave;s efficaces, le spectacle auditif est &agrave; la hauteur de la maltraitance d'instrument qui r&egrave;gne sur sc&egrave;ne. Le son est cette fois tr&egrave;s puissant, lourd, peut-&ecirc;tre trop, les basses grondent... mais ceci dit, l'&eacute;touffement qui investit la foule est de rigueur, alors les slams se multiplient dans un climat qui devient de plus en plus moite. Quelques titres de leur pr&eacute;c&eacute;dent album "Hail Destroyer", tels "Pray for Darkness" ou "Lucifer's Rocking Chair"&nbsp; viennent c&ocirc;toyer "Pneumonia Hawk", le seul repr&eacute;sentant de "Birthing The Giant". Par une ex&eacute;cution parfaite, les morceaux s'encha&icirc;nent et la reprise des BEASTIE BOYS nomm&eacute;e "Sabotage" vient &agrave; son tour marquer la diff&eacute;rence. Le groupe se donne &agrave; fond, d&eacute;verse sa hargne, au m&ecirc;me titre que le public qui leur offre un excellent accueil en retour. Le ton se durcit puis s'enflamme sur "Sorceress" et "Hail Destroyer", sonnant la fin d'un grand moment pour les fans qui avaient fait le d&eacute;placement, et distribuant au passage une "bonne grosse claque" &agrave; tous les autres.</p>
<p>SETLIST:</p>
<p>- We Are the Undead</p>
<p>- Trust No One</p>
<p>- Pray For Darkness</p>
<p>- Lucifer's Rocking Chair</p>
<p>- Pneumonia Hawk</p>
<p>- Sabotage (Beastie Boys cover)</p>
<p>- Darkness</p>
<p>- Sleep This Away</p>
<p>- Sorceress</p>
<p>- Hail Destroyer</p>
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<p>Quelques litres d'eau ont &eacute;t&eacute; perdus en route, alors un deuxi&egrave;me tour au bar s'impose. L'attente sera un peu plus longue cette fois, mais l'impatience se voit plut&ocirc;t remplacer par une excitation palpable &agrave; l'approche de ce final port&eacute; par les am&eacute;ricains. Il est 23h, l'heure de faire rentrer les b&ecirc;tes! Les membres de THE DILLINGER ESCAPE PLAN prennent place et envoient leur premier m&eacute;fait avec "Farewell, Mona Lisa". Une avalanche d'accords puissants et millim&eacute;tr&eacute;s r&eacute;sonne &agrave; Barbey. Le groupe r&eacute;v&egrave;le toute sa force d&egrave;s les premiers morceaux, emportant avec lui les spectateurs qui sont loin de faire de la figuration. En piochant dans leur discographie "mathcoreuse", ces derniers nous ont donc concoct&eacute; une setlist tr&egrave;s efficace, proposant des compositions aussi ben tir&eacute;es de leur dernier album en date "Option Paralysis" que de leur premi&egrave;re sortie "Calculating Infinity". Pas &eacute;tonnant alors que des rouleaux compresseurs comme "Room full of Eyes" et "Good Neighbor" rejoignent "Sugar Coated Sour". En tout cas, une chose est s&ucirc;re, peu importe l'&eacute;poque, le combo a toujours donn&eacute; son maximum en live, et ce soir ils ne d&eacute;rogeront pas &agrave; la r&egrave;gle. La violence et la folie des DEP &eacute;tant tr&egrave;s contagieuse, le public se retrouve de nouveau dans un &eacute;tat primitif et hautement hyst&eacute;rique. Rien de plus logique, avec Ben Weinman (le saint fondateur) qui fait de la haute voltige sur le c&acirc;ble des lumi&egrave;res, malmenant sa guitare puis son clavier sur un "Widower" (pourtant plus pos&eacute; et progressif); sans oublier le bassiste et le batteur, tous deux mont&eacute;s sur pile et qui rendraient n'importe quelle humain &eacute;pileptique. Ou encore avec Jeff Tuttle, le second guitariste qui ne cesse de chauffer le public, pourtant d&eacute;j&agrave; bien bouillant, en montant sur les retours, en s'arrachant la nuque, faisant pleuvoir les gouttes de sueur r&eacute;guli&egrave;rement&hellip; Sans oublier Greg Puciato qui s'&eacute;gosille comme jamais et fait inlassablement virevolter les spots suspendus juste au-dessus de lui. Mais dans ce furieux d&eacute;sordre, bien calcul&eacute;, les musiciens ont tout pr&eacute;vu. Ils accorderont quelques moments de r&eacute;pit, comme avec cette reprise de RADIOHEAD "Paranoid Android", qui ne fera pas forc&eacute;ment l'unanimit&eacute; mais permettra au moins de reprendre un peu de souffle. Passant d'"Ire Works" &agrave; "Miss Machine" en quelques minutes, aucune p&eacute;riode n'est n&eacute;glig&eacute;e, et le chanteur descendra au c&oelig;ur de la fosse pour partager son micro durant le dernier titre "Sunshine the Werewolf".</p>
<p>Qui a dit que c'&eacute;tait le dernier titre? La soir&eacute;e ne peut pas se terminer comme &ccedil;a, seul un rappel pourra achever l'assistance! Autant vous dire que le retour sur sc&egrave;ne sera d'autant plus d&eacute;ment avec "Panasonic Youth" et "43% Burnt"... Apr&egrave;s avoir fait balader son clavier sur sc&egrave;ne durant "Mouth of Ghosts", Ben Weinman termine le show par une envol&eacute;e, une destruction de guitare, Greg Puciato par une petite grimp&eacute;e, Jeff Tuttle par un jet de caisse m&eacute;tallique, de baffes... L'agressivit&eacute; sonore et visuelle est donc &agrave; son apoth&eacute;ose &agrave; la fin du concert. Tout le monde est sonn&eacute;, &eacute;puis&eacute;, trempe mais surtout combl&eacute;. Remerciant le public une ultime fois, le groupe quitte la sc&egrave;ne sous les acclamations pendant que Greg Puciato serre patiemment toutes les mains tendues vers lui, apr&egrave;s une heure de show tr&egrave;s tr&egrave;s intense.</p>
<p>SETLIST:</p>
<p>- &nbsp;Farewell, Mona Lisa</p>
<p>- &nbsp;Fix your Face</p>
<p>- &nbsp;Milk Lizard</p>
<p>-&nbsp; Paranoid Android (Radiohead cover)</p>
<p>- &nbsp;Room Full Of Eyes</p>
<p>- &nbsp;Chinese Whispers</p>
<p>- &nbsp;Sugar Coated Sour</p>
<p>- &nbsp;Gold Teeth On A Bum</p>
<p>- &nbsp;Widower</p>
<p>- &nbsp;Black Bubblegum</p>
<p>- &nbsp;Good Neighbor</p>
<p>- &nbsp;Lurch</p>
<p>- &nbsp;Sunshine The Werewolf</p>
<p>Rappel:</p>
<p>- &nbsp;Mouth of Ghosts</p>
<p>- &nbsp;Panasonic Youth</p>
<p>- &nbsp;43% Burnt</p>
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<p>Et un show spectaculaire de plus &agrave; leur actif, un! Les DILLINGER ESCAPE PLAN comme CANCER BATS ou THE OCEAN d'ailleurs, nous ont offert ce soir, toute leur &eacute;nergie pour un concert de haut vol. La technique, la prestation sc&eacute;nique et la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; des groupes qui encha&icirc;nent pourtant les tourn&eacute;es, est remarquable. Un vrai r&eacute;gal pour les spectateurs pr&eacute;sents, une excellente soir&eacute;e mise en place par l'association "Ter &agrave; Terre", qui laissera un seul v&eacute;ritable regret, celui de ne pas avoir pu mettre tout cela en image, en obtenant des photos dignes de ce nom&hellip;</p>

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