CHRONIQUES DE CONCERTS

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IMPERIAL NERVER SAY DIE! TOUR
Avec : Parkway Drive, Comeback Kid, Bleeding Through, Emmure, War from a Harlots Mouth, Your Demise, We came as Romans.
Date du concert : 30-10-2010  
Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]  
Affluence : 1000  
Contact organisateur : http://www.garanceproductions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 novembre 2010 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse  


En ce samedi 30 octobre, l'Imperial Never Say Die Tour fait halte sur le boulevard Rochechouart pour prendre possession de l'Elysée Montmartre. Avec ses 7 groupes à l'affiche, la soirée promet d'être bien remplie mais aussi de commencer tôt, puisque les portes s'ouvrent dès 16h pour laisser entrer les éléments les plus ponctuels du public.


 


WE CAME AS ROMANS semble également apprécier cette notion de ponctualité puisque le groupe lance officiellement la soirée à 16h45 tapantes, comme prévu. Le set ne durant pas plus de vingt minutes, les jeunes musiciens ne perdent pas de temps pour dépenser leur énergie. Visuellement, on est content de voir ces très jeunes hommes prendre autant de plaisir sur scène mais musicalement les compositions sont trop mielleuses, visant clairement un public féminin. Pas la tasse de thé de tout le monde, vous l'aurez deviné. Alors bien sur, facile de touver des déçues  dans le public mais pour ma part, 20 minutes me semblent être une durée de set amplement suffisante pour éviter de m'ennuyer franchement.




 


A peine le temps de passer aux toilettes que YOUR DEMISE commence à jouer. Je regrette immédiatement de me trouver dans la fosse photo pour le début du set, non pas parce que j'aurais préféré être parmis le public en train de m'égosiller mais parce que les enceintes me crachent directement une merde musicale en plein dans les oreilles. Le mot est fort mais reflète tout à fait le son du groupe. Les guitares sont suraïgues, inaudibles pour toute personne qui se respecte. Pour autant les membres du groupes ne semblent pas s'en rendre compte et mènent comme si de rien était leur danse qui n'a absolument aucun charme. Une fois sortie de la fosse photo, le son est à peine plus acceptable. Impossible donc de se sentir concernée par la musique de Your Demise, n'en déplaise à certains.





 


Passé cette catastrophe, WAR FROM A HARLOTS MOUTH prend possession de la scène après de rapides balances. On monte clairement d'un cran dans la qualité des groupes. Les amuses-gueules sont  enfin consommés et on a maintenant affaire à des musiciens qui savent de quoi ils parlent. La durée du set s'allonge sensiblement pour nous proposer un style plus sombre et nettement plus violent. Le son est cette fois-ci impecable et la technique des musiciens en impose. Des touches grind se mélangent à des instants jazzy formant un tout cohérent qui finit peu à peu par enflammer la fosse qui jusque là s'était montrée relativement molle. La batterie blaste d'ailleurs sans complexe, pour mon plus grand plaisir.  La soirée qui avait très moyennement commencée s'améliore brutalement, c'est le cas de la dire.





 


Que diriez-vous à présent d'un voyage avec EMMURE au coeur du Bronx déshérité? Et bien vous n'avez pas le choix. Mené par un Frankie Palmeri très en forme mais plus gros que jamais, le groupe impose à coup de marteau son style et interagit un peu plus que les formations précédentes avec le public. Public très réceptif d'ailleurs et qui ne se formalise pas de l'aspect racaille assumé du frontman qui se meut sur scène comme un véritable rappeur américain. Cette originalité, souvent décriée voire méprisée donne finalement un certain cachet à la prestation des Américains. Malheureusement, le groupe ne parvient pas à se mettre en valeur parmis les autres formations jouant également ce soir-là; leur set est finalement peu convaincant d'un point du vue musical : on aurait pu espérer des instruments plus puissants et lourds pour mieux retranscrire l'esprit du groupe.





 


Mais que se passe-t-il du côté du pit? Un espace presque vide s'est dessiné peu à peu au beau milieu de la fosse entretenu par une dizaine d'irréductibles qui ont pour une fois suffisamment de place pour s'exprimer. BLEEDING THROUGH ne compte pas pour autant laisser le reste du public aussi frileux à l'idée de se méler à la dizaine de coreux peuplant le paysage et est bien décidé à réchauffer les ardeurs de certains prépubaires constituant manifestement une bonne partie du public. Brandan, encore plus bodybuildé que lors de son dernier passage à Paris en février dernier capte toute l'attention et les autres musiciens pourtant performants, sont presque effacés. Même la magnifique claviériste passe à la trappe. Pour autant, le groupe n'est pas très connu du public français et comme en février dernier la prestation se transforme en opération séduction. Bleeding Through nous gratifie donc d'un discours larme à l'oeil nous répétant que sans nous qui ne connaissons pas forcément le groupe ils ne seraient rien, s'empressant d'ajouter ensuite qu'il ne faut pas oublier de se rendre à leur stand merchandising à la fin du concert. Brendan aurait-il fait des études de marketing?! Ce discours teinté d'hypocrisie refroidit un peu la bonne impression que le set m'avait au départ donné.






 


Après une prestation de Bleeding Through sympathique malgré tout, c'est au tour de COMEBACK KID de faire ses preuves sur scène. Les balances s'allongent toujours un peu plus et le temps commence à se faire long, la fatigue prenant même de court une partie du public. Les Canadiens dont les influcences punk se distinguent aisément encouragent largement les circles-pits et semblent autoriser le stage-diving pourtant normalement interdit. Le groupe cultive ainsi un aspect aussi chaleureux qu'énergique et le pit s'aggrandit encore un peu plus : les coreux doivent se familiariser avec la nouvelle génération. Mais encore une fois, l'énergie scénique d'un groupe ne peut nécessairement pas constituer à elle seule une prestation réussie. Le son est beaucoup trop aigu, les compositions commencent à se ressembler entre elles d'autant plus qu'elles sont caractérisés par une rapidité rendant le tout pas forcément audible, proche d'une soupe musicale. Le public ne reste pas longtemps réactif et l'ennui de certains tout comme le mien se fait évident. Un groupe somme toute peu original dont la place de choix dans l'ordre de passage peine à se justifier.





 


Il est seulement 21 heures et le clou de la soirée s'annonce déjà sur scène. Les très attendus et acclamés PARKWAY DRIVE ont une bonne heure pour rassasier un public qui n'est pas tout à fait arrivé à satiété, même s'il est déjà fatigué. Tout comme les autres groupes, Parkway Drive déborde d'une furieuse énergie mais celle-ci se manifeste d'une manière encore plus forte chez les Australiens. Le chanteur, Winston McCall se tortille littéralement dans tous les sens, arpente la scène tel un fou furieux de même que ses musiciens. Le public qui semblait fatigué sur la fin de Comeback Kid se révèle avoir encore des talents d'agitateur et les circle-pits vont continuer sans faiblir, se grossissant même. Le public reprend en coeur les paroles de certains morceaux notamment sur "Home is For the Heathless", chanson beaucoup plus mélodique que le reste des compositions où la totalité de la salle s'égosille avec Winston, instant digne d'un grand concert de Hard-Rock dans un stade américain. Mémorable, il faut le reconnaître.





La prestation continue de plus belle après un fulgurant changement de décors. De la simple banière à l'effigie du groupe on passe en une minute à un décors de plage, avec faux cocotiers sur scène et ballon de plage circulant dans le public. Visiblement, les Autrasliens savent y faire! En plus d'être une véritable claque visuelle, Parkway Drive l'est aussi musicalement. Les compositions sont riches, construites, maîtrisées. Du grind au Hardcore, tout y passe et le résultat est plus que probant. Les solos s'intègrent parfaitement dans les compositions, ne prennent pas trop de place et malgrè la richesse musicale du groupe le tout est loin d'être assomant. Du grand art pour un groupe qui est assez jeune.




 


 


L'Imperial Never Say Die! Tour sans pour autant être une totale réussite de mon point de vue, avec ses grands hauts et ses grands bas, n'en reste pas moins une date plutôt réussie mais surtout très bien organisée. Ponctualité, sachet de stickers distribué à la sortie de la salle ( pour bien sur nous inciter à nous fournir chez Imperail Clothing), merchandising efficace : on joue visiblement dans la cour des grands même si certains groupes ne paraissent pas encore à la hauteur. Parkway Drive en revanche se révèle être une valeur sure à suivre absolument et surtout en concert. La claque scénique et musicale en cette fin d'année 2010..



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