CHRONIQUES DE CONCERTS

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MERCI DE PASSER NOUS VOIR - GLAGEON
Avec : Die On Monday, Zoe, Tremore, Lopsided
Date du concert : 06-11-2010  
Lieu : Salle des fêtes - [ 59 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/festivalmdpnv  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 novembre 2010 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : borgir62  


Une fois n’est pas coutume, quittons la métropole lilloise et rendons-nous dans l’Avesnois, à Glageon pour être plus précis. Il faut dire que le lendemain du concert de Dagoba à Lille, un concert plus orienté rock avec quelques influences metal nous permettra de prendre un peu de repos. Glageon, petit village situé à quelques kilomètres de l’Aisne et de la Belgique recevait ce soir Lopsided, Tremore, Zoe et Die On Monday. Affiche plutôt attrayante pour les fans du genre, intéressante pour les curieux, ou sortie incontournable du week end pour les jeunes du coin.


 


Arrivé très tôt, 16h pour une ouverture des portes prévue initialement à 18h, je décide de visiter ce paisible petit village…16h05, ma visite étant terminée, j’attends paisiblement, regardant les groupes arriver les uns après les autres, le sourire aux lèvres. Apparemment le moral est au beau fixe, et le vent  frais ne semble pas les décourager. Il est environ 19h quand les portes s’ouvrent enfin, les groupes ayant pris du retard pour leurs balances. Le public tarde à arriver, et les quelques jeunots présents s’amusent encore avec une bouteille de vodka quand LOPSIDED arrive sur scène. Pour avoir déjà vu ce  groupe en ouverture de Klone le mois précédent, je savais à quoi m’attendre. Ouvrant sur « First Glance », ils montrent au public qu’ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle, et si la plupart de la foule semblait être là pour les groupes plus calmes qui suivront dans la soirée, certains se prendront tout de même au jeu et réserveront un petit accueil chaleureux. Les lillois bénéficient ce soir d’une scène plus grande que ce qu’ils avaient connu quelques semaines auparavant, et Nico, au chant, semble apprécier ! Arpentant la scène de long en large, il met un point d’honneur à animer la première partie. Le son n’est pas exceptionnel ; après tout ce n’est qu’une salle des fêtes ; mais ce soir, on s’en contentera, d’autant plus que les Lopsided se débrouillent mieux que bien. Encore une fois, le chant clair est convaincant. Quant au chant hurlé, c’est tout simplement énorme. Nico nous livre une débauche d’énergie, et il est bien aidé par Stéph et Tof aux guitares, qui se complètent bien. Les passages plus mid tempo et le chant clair sont prenants, comme sur « The Third Circle » et le moins que l’on puisse, c’est que deux morceaux suffirent pour me convaincre. A la batterie, Adrien fait le boulot, et assure un show parfaitement maîtrisé. Le reste n’est que du bonus et à  plusieurs reprises j’en viens à me dire que l’absence d’un bassiste passe vraiment au second plan.






 


 


Changeons littéralement de style puisque le deuxième groupe à piétiner cette scène n’est autre que TREMORE, groupe normand bénéficiant d’une bonne réputation. Evoluant dans un rock influencé par des références comme Blur, Arctic Monkeys ou Deus, le groupe semble avoir négligé ses balances et le son est nettement moins bon que celui de la première partie. Le chant prend le dessus sur le reste des instruments et le public, déjà peu nombreux, ne semble pas apprécier plus que ça. De plus, le groupe est assez amorphe sur scène, les musiciens restant cantonnés devant leurs micros et il n’y a guère que le batteur qui semble vraiment se faire plaisir Je ne vous ferai pas l’affront de vous citer les morceaux joués, n’en connaissant aucun et mon attention ayant diminué d’un cran après quelques minutes…







 


 


Revenons dans le Nord puisque le troisième et avant dernier groupe à passer répond au nom de ZOE. Là encore, nous changeons de style, puisque les nordistes évoluent dans un bon gros rock’n’roll stoner avec pas mal d’influences hard rock. Leur dernier album, « Dirty Little Sister » est sorti il y a tout juste un an et on sent tout de suite que le groupe est à l’aise sur scène. Imposant directement son style avec « Keep Your Noses Clean », ZOE montre qu’elle n’est pas une petite fille bien sage. Au contraire, elle est bien turbulente et ne tient pas en place ! Ca bouge partout sur scène et c’est un régal pour les yeux et les oreilles. Mais dans le public c’est une autre histoire… Bien que très jeune, l’assemblée ne semble pas prédisposée à faire la fête ce soir et pourtant Zoe nous livre un show de très haut niveau et une setlist qui, dans d’autres circonstances, aurait probablement fait sauter le public dans tout les sens (à titre personnel, je les verrai bien faire un concert avec Headcharger). Les riffs bien gras vous en mettent plein les oreilles, et la basse tient bien la cadence infernale. Cette puissance déployée aurait pu passer inaperçue si en plus de ça, la prestation scénique n’était pas aussi impressionnante !






Impossible de ne pas évoquer « Let’s Get This Show On The Road » qui, selon moi, aura été le meilleur morceau interprété ce soir-là, quelque soit le groupe. Son style très proche des excellents Queens Of The Stone Age n’y est certainement pas pour rien. D’autres morceaux issus du dernier opus y passeront également, tels que « Blue Devils » ou le festif « On The Other Side Of The Tracks ». Il y avait là matière à mettre le feu à cette salle, mais la timidité, le manque d’intérêt, la méconnaissance du style ou je ne sais quoi en a décidé autrement… A revoir donc dans de meilleures conditions que mérite cette Dirty ZOE !







 


Doucement mais surement, nous voila arriver face au dernier groupe de la soirée, dont beaucoup parlent dans le monde du rock français, DIE ON MONDAY. Un membre issu de Aqme (Benjamin à la guitare), un autre de Comity (Guillaume à la batterie), un troisième tout droit sorti de Enhancer (Toni au chant) et enfin un dernier extrait de Vegastar (Vincent, bassiste), difficile de trouver dans quel genre ils évoluent n’est-ce pas ? Tout ce que l’on peut dire c’est qu’ils ont su s’éloigner de ce qu’ils avaient pu faire avec leurs précédents groupes (j’ai même réécouté les morceaux qui ont fait la « gloire » de ces groupes, je ne vous cache pas que certains ont fait beaucoup de mal à mes pauvres oreilles). Heureusement, ces quatre garçons dans le vent ont préféré s’inscrire dans un style plus root & rock’n’roll, avec des riffs emprunté au stoner. Ces riffs bien gras sont clairement présents sur des titres comme « Femme Fatale » ou « Do Sins » et on est rapidement conquis par la très entraînante « Black Cat ». Pourtant, après des groupes comme Lopsided ou Zoe, on descend un peu d’un cran niveau musique festive.







Sur scène, le combo semble vraiment se faire plaisir, en y ajoutant des effets pyrotechniques de toute beauté (photo à l’appui) et en mettant une bonne ambiance de fête (ballons gonflables à l’appui). Toni tente vainement de motiver un public qui a fuit la salle (les gamins préférant s’alcooliser dehors plutôt que de suivre le concert et montrer ne serait-ce que du respect envers les groupes) et un membre de l’organisation tentera même un slam… Raté puisqu’il s’est retrouvé au sol après avoir survolé les 4-5 personnes qui avaient tenté de le porter. Pourtant, que peut-on reprocher à Die On Monday ? Le show est carré, propre, et tout comme Zoe, le groupe mérite une écoute plus poussée. Néanmoins, à la longue, les morceaux se suivent et se ressemblent un peu et le concert semble s’éterniser un peu…  Mais saluons tout de même le professionnalisme du groupe qui aura joué le jeu jusqu’au bout.







 


Finalement, un concert un peu décevant il faut bien l’avouer, non pas à cause des groupes, qui dans l’ensemble se sont très bien débrouillés, mais à cause d’un public désespérément absent. Mention spéciale à Zoe et Lopsided, auteurs de très bons passages. Pour Die On Monday, je ne suis pas friand du genre mais ça se laissait paisiblement écouter. Bref, une édition un peu tristounette, surement dû à la localisation de ce festival.


Merci à l’orga.



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