CHRONIQUES DE CONCERTS

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NAPALM DEATH - LILLE
Avec : Napalm Death, Immolation, Macabre, Waking The Cadaver
Date du concert : 10-11-2010  
Lieu : L’Aéronef - [ 59 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.nuclearblast.de/fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 novembre 2010 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : borgir62  


Affiche on ne peut plus festive ce soir à l’Aéronef, puisque nous avions la chance de recevoir Napalm Death, Immolation, Macabre et Waking The Cadaver. En cette veille de jour férié, le public n’avait aucune excuse pour rater cette date on ne peut plus intéressante. Et c’est dans une salle qui peine à se remplir que les américains de WAKING THE CADAVER foulent la scène.


 


Enième groupe à évoluer dans le deathcore, avouons que celui-ci y met le paquet…sur scène. Contrairement à ce que j’avais pu écouter sur CD, en live c’est tout simplement bon. Les quatre bougent sur scène comme si leur vie en dépendait et le public ne s’y trompe pas. Des titres comme «Beyond God » ou « Sadistic Tortures » font forte impression, et la foule commence tout doucement à rentrer dans la salle, surement intéressée par ce qu’elle entend (ou parce qu’il faisait un temps horrible). Mêlant quelques touches de grind, qui soit dit en passant n’est pas vraiment mon style préféré, loin de là, ici le mélange est agréable, et le groupe est récompensé par quelques pogos déclenchés ça et là dans la salle, et un spectateur pénétrera même sur scène pour faire un slam, mais le service de sécurité l’embarquera avant. Il faut dire que quand vous voyez des types comme Dan Compan et Rob Wharton aussi dynamiques sur scène, ça vous donne envie d’en faire autant. Le premier se donne à fond au chant, le second multiplie les gestes en direction des photographes et du public. Une petite demi-heure de show et les neveux de l’oncle Sam laissent la place à leurs cousins, MACABRE.













 




 


Comment dire ? Macabre, c’est très spécial. Les ricains, qui fêtent pourtant leur 25e anniversaire, auraient pu (auraient dû même) être un des groupes phares de la soirée. Mais ce fut loin d’être le cas. Préparant comme il se doit la sortie de leur album Grim Scary Tales, après sept années passées sans réelles nouveautés (à l’exception de réédition ou EP), ils semblent un peu rouillés, notamment le bassiste, Nefarious, cloué sur place. Au chant et à la gratte, Corporate Death ne bouge pas beaucoup plus, mais semble mettre davantage de conviction dans son jeu. Il n’y a guère que Dennis The Malice qui semble se faire plaisir, et relève la piètre prestation de ses coéquipiers. Désolé aux fans du groupe, mais quand vous jouez avec Immolation et Napalm Death, il faut au moins montrer au public qu’on est capable de mettre le feu sur scène, surtout après la prestation de la première partie… Personnellement, un groupe à oublier…



 


Troisième groupe yankee de la soirée, et celui que j’attendais le plus : IMMOLATION ! Oui, je n’étais pas vraiment là pour Napalm Death, même si j’ai beaucoup de respect pour ce combo anglais. Le groupe, qui a l’habitude de détruire tout sur son passage, va encore frapper très fort ce soir. Attaquant d’entrée sur « The Purge », il ne leur faudra que quelques secondes pour montrer  l’étendue de leur talent. Ross Dolan, le bassiste-chanteur à l’impressionnante chevelure met le feu sur scène, bien aidé par  son duo de guitaristes Robert Vigna-Bill Taylor. Le premier s’illustre lui aussi, tout d’abord par son jeu de scène, ensuite par son talent, et enfin par sa chevelure également. Pas un poil sur le caillou, les spots se reflètent à merveille sur son crâne luisant. Je vous recommande par ailleurs de regarder quelques vidéos de ce groupe et de porter votre attention sur la gestuelle de ce guitariste, très spéciale, saccadée. A la batterie, Steve Shalaty s’éclate à la double, notamment sur « Majesty And Decay ». Grosse impression également sur « Father, You’re Not A Father » issue de Close To A World Below, mon album fétiche du groupe, que tout fan de death metalleux se doit de posséder. Mais l’inconvénient avec Immolation c’est que les morceaux se suivent et finissent par se ressembler, et on en vient à attendre la fin avec impatience pour enchainer avec Napalm. Néanmoins, l’ambiance est là, et la salle s’est presque remplie (précisons que la configuration pour ce soir avait été réduite). Les pogos se font maintenant sur chaque morceau mais peinent à durer, et on voit que les fans agglutinées contre les barrières commencent à souffrir de la chaleur. 45 minutes de concert et ces fans en questions peuvent enfin respirer, le temps qu’Immolation remercie le public avec quelques mots en français, et NAPALM DEATH peut enfin venir récompenser les braves ayant affronté la pluie, le froid, le vent et les embouteillages lillois.









 


Les quadragénaires ont donné une belle leçon, il faut être honnête. Arrivant sur scène le sourire aux lèvres, Mark Greenway et sa bande attaquent d’entrée de jeu et vont nous claquer un « Downbeat Clique » qui va… me décevoir. Le son est loin d’être génial sur ce premier titre. Mais pour être tout à fait franc, sur ce premier morceau, je ne faisais pas vraiment attention à ce qui faisait vibrer mes oreilles. Non, j’étais bluffé par la débauche d’énergie dont font preuve les membres du groupe, si bien qu’à un moment on a envie de leur dire de se calmer et de taper la pose pour les photos ! Bref, concentrons-nous un peu sur le fond plutôt que la forme, et écoutons ce que nous avons là. Pour cette tournée, Napalm a décidé de revisiter sa discographie, et même si fort logiquement des morceaux du dernier opus sont présents, nous avons pu entendre un extrait de chaque album ou presque (The Code Is Red […] étant absent au grand dam de certains aficionados). « Hung », « When All Is Said And Done » et « If The Truth Be Known » me permettront de me dire que Napalm Death ne fait pas vraiment parti de ces groups sur lesquels je devrai me pencher davantage. « Nazi Punks Fuck Off » fera quand même l’effet d’une bombe et sera pour moi le meilleur morceau de ce set. Même Danny Herrera ne m’impressionnera pas plus que ça aux futs… C’est grave Docteur ?






Mais un « détail » monopolisera mon attention, c’est le public… Comment peut-il passer d’un état semi léthargique il y a quelques minutes, à ce qu’on voit désormais ? Un vrai public de barrés comme on aime les voir ! Ce public qui fait que le Nord commence enfin à avoir régulièrement de grosses affiches. Et c’est ce même public qui acclamera les anglais à la fin de leur rappel, composé de « Suffer The Cildren » et « Instinct Of Survival » avant de se diriger vers la sortie, en sueur pour certains, des étoiles pleins la tête pour d’autres, et avec un sentiment de déception pour le reste…





 


J’espère quand même être plus impressionné par Napalm Death et Macabre lors du Mass Deathtruction Festival de Louvain-la-Neuve le 04/12, et voir Waking The Cadaver faire aussi bien (voire mieux s’ils en sont capable !) et Immolation confirmer sa prestation. Votre webzine favori s’exportera en Belgique le temps d’un week end pour une journée marathon avec une vingtaine de groupes.



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