CHRONIQUES DE CONCERTS

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ULTRA VOMIT - PARIS
Avec : Ultra Vomit, Black Bomb A, Loudblast
Date du concert : 25-11-2010  
Lieu : Trabendo - [ 75 ]  
Affluence : 700  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 novembre 2010 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse  


C'est un Trabendo bien rempli qui vient à la rencontre de Loudblast, Black Bomb A et Ultra Vomit ce soir. La date, pour le moins éclectique, semble avoir séduit un large public. Mais ne nous y trompons pas, la star de l'affiche reste incontestablement Loudblast et l'improbable running order les plaçant en ouverture n'y changera rien.


 


19h30, Stephane Buriez et ses musiciens pénètrent sur scène et commencent le show sans perdre de temps. Visiblement, il n'est pas question de s'étendre en considérations sentimentales sur leur présence ce soir là, ni sur l'actualité du groupe qui reprend de l'activité depuis 2009 et la sortie de leur dernier live ("Loud, Live and Heavy"). Les premiers concerts au sortir d'une longue pause ont permis au nouveau line-up de se forger une véritable identité et c'est donc à un set parfaitement maîtrisé que nous assistons. Drakhian à la guitare et Alex Lenormand à la basse, très concentrés sur leur prestation, n'en oublient pas non plus de profiter de l'instant. Le plaisir pris à enchainer les tubes les uns après les autres face à un auditoire convertit depuis longtemps est évident et achève autrement de faire communier les néophytes. Stéphane Buriez, en humble maître de cérémonie nous promet du lourd pour 2011 tout en accordant sa guitare entre deux morceaux. Investi, carré mais souriant, le leader incontesté du death metal français capte sans difficulté l'attention de l'auditoire. Du côté de la set list, Loudblast pioche dans des albums qui n'ont pris de l'âge que sur le papier : "Sublime Demensia" et "Desincanate" sont ce soir majoritaires et nous font toucher du bout des doigts cette période dorée où le groupe assurait les premières parties des plus grands... Et malgré le fait que cette époque soit belle et bien révolue, il n'est plus permis de douter des belles choses que   Stephane Buriez peut encore nous proposer 25 ans après les premiers pas sur scène de son gros bébé. L'avertissement a le mérite d'être clair, Loudblast est définitivement de retour après quelques années de doute et de déconvenues. Le passage sur scène aura été de courte durée et il est déjà l'heure de se dire à très bientôt et de laisser place au furieux de chez Black Bomb A.








 


 


Le ton est donné avant que le groupe ne soit visible sur scène grâce à un Poun qui fait monter la température pendant les samples d'introduction. Une fois éclairés, il faut à chacun un temps d'adaptation pour pouvoir suivre des yeux les mouvements de chaque membre du groupe : une fourmilière n'en aurait pas fait autant. En effet, il ne s'agit pas seulement de parcourir la scène de long en large ; sauts, kicks et tournoiements en tout genre sont aussi de la partie. Le public n'est évidemment pas en reste et démontre avec motivation, par le biais de grands cris sauvages qu'il est prêt à en découdre. Comme à chaque concert de Black Bomb A, le pit est plus que fourni et les slammeurs ne se font pas prier pour monter sur scène. Du côté du chant, Djag et Poun sont très en forme et leurs capacités vocales sont à la hauteur de nos attentes. Le duo si complémentaire n'éclipse pas pour autant les musiciens :  Etienne et Snag perdent toute discrétion une fois leur joujou entre les mains et assurent aussi bien le show que les deux frontman. De même, si Hervé peut paraître un peu excentré sur scène, il ne fait qu'enchaîner son deuxième set après Loudblast et reste toujours aussi efficace. Le son de la frappe est loin d'être identique entre les deux groupes et c'est ce qui fait tout son mérite : l'esprit de Loudblast puis de Black Bomb A peuvent le posséder consécutivement. En revanche, pour proposer un set explosif, le groupe ne s'est pas risqué dans les morceaux choisis ,  c'est ainsi logiquement que "You Can't Save Me", "Look at the Pain", "Mary"et "My Mind is a Pussy" mettent toujours autant le feu aux planches et au pit. Une petite surprise nous est tout de même réservée en la personne de Flockos d'Ultra Vomit qui vient poser sa guitare sur "Mary", se prêtant au jeu scénique de ses ainés. Un sympathique moment d'un point de vue musical tout comme humain tant sur cet instant précis que tout le long du set des Lillois.










 


 


Pour une fois qu'Ultra Vomit peut se targuer d'être en tête d'affiche, (même si ce soir cet honneur est sujet à la polémique) le groupe compte bien en profiter le plus possible. Foetus commence donc son show humoristique dès les balances, ce qui a le mérite de faire passer un peu plus vite cette étape pas toujours très palpitante. Quelques instants plus tard, c'est au son de "Quand j'étais petit" que la prestation peut réellement commencer. Pour les quelques personnes n'ayant encore jamais vu les énergumènes sur scène, le moment est savoureux. Pour les autres, et bien, il est savoureux une nouvelle fois. Les paroles sont reprises en choeur par un public plus que réceptif qui a visiblement très bien appris sa leçon, même si le groupe tente de nous faire croire le contraire sur "Mountains of Maths". Les tubes s'enchaînent les uns après les autres, les slams ne vont pas pour s'arrêter et l'ambiance est au beau fixe. Mis à part Pierre Jacou (basse) qui comme à l'usage ne se fait pas autant remarquer que ses partenaires, le reste de la formation est en grande forme. Concours d'élocution, mimiques en tout genre, gestes désarticulés à la gloire du ridicule, la recette est basique mais le résultat toujours aussi divertissant. Car s'il y a bien un groupe divertissant, c'est Ultra Vomit. Alors bien sur, un divertissement peut se révéler lassant à la longue, prévisible de temps à autre et parfois trop simpliste mais ce serait être quelque peu injuste que de dénigrer le groupe. Le jeu scénique ne change un effet pas d'un poil entre chaque concert mais il reste toujours aussi opérationnel et très bien rodé, ce qui n'est pas sans rappeler les précédents Black Bomb A. Les compositions, toutes plus décalées les unes que les autres, s'enchaînent avec grande homogénéité, parfois même trop pour qu'on ne sache plus vraiment où l'on se trouve à certains moments du set, ce qui est en effet assez surprenant et mérite donc d'être souligné. Toutefois, mis à part ces petits défauts, la prestation reste de (très) bonne facture et c'est avec quelques rires résonnants encore dans la salle que le set d'achève déjà.










 


 


Une affiche alléchante réunissant trois groupes aux univers aussi différents ne pouvait forcément pas mettre tout le monde d'accord. Bien qu'il aurait été plus logique que Loudblast soit en tête d'affiche, le temps de jeu alloué à chaque groupe relevant de l'identique, il n'y avait donc pas de quoi faire une révolution. D'autant plus que chaque formation a manifestement donné le meilleur de d‘elle-même, a un public tout aussi en forme. Tout simplement : pas de déception ni pas de son faiblard ou mal réglé bref, le genre de concert dont on se souviendra avec plaisir encore longtemps après.



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