CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


LORDI - PARIS
Avec : Lordi, The Dogma, Burning Black
Date du concert : 28-11-2010  
Lieu : Trabendo - [ LORDI - PARIS ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 décembre 2010 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3Again  


On se souvient tous de la victoire inespérée, et particulièrement appréciée par Michel Drucker, d'une certaine formation déguisée venue tout droit de Finlande au concours de l'Eurovision, il y a maintenant quatre ans. Grâce à ce coup de promo "monstrueux", les membres de Lordi sont devenus pour beaucoup des héros, capables de remporter une compétition dans laquelle on entend d'habitude plus de variet' bon marché que de hard rock. A l'annonce de leur venue dans la capitale, n'adhérant pas vraiment à leur musique, ma décision de découvrir les Lordi sur scène tenait donc de la simple curiosité, histoire de me rendre compte si le tapage médiatique autour du combo était réellement fondé. La soirée a lieu en un dimanche soir relativement frisquet, mais les curieux sont présents et la file d’attente est longue devant la Trabendo. Certains ont même fait le pied de grue devant les portes depuis le petit matin afin de s'assurer d'une place au premier rang, malgré la température basse de la journée.


 


Lorsque je pénètre dans la salle, le premier combo a déjà entamé son set, alors qu'une bonne partie du public fait encore la queue dehors. Personne ne connaît le nom de ce groupe mystérieux, qui n'est inscrit nulle part. Cette première partie surprise est en vérité Burning Black, un combo italien en pleine promotion de son dernier opus en date, "MechanicHell". Après quelques soucis de line up, une signature chez Limb Music et une tournée en compagnie de Circle II Circle et de Manticora, le groupe se retrouve donc en ouverture de Lordi pour cette série de dates. Musicalement, Burning Black se situe dans un garage rock assez classique et pas vraiment original, et bien que les musiciens prennent du plaisir à se produire sur scène, très peu de gens semblent accrocher à leurs morceaux. Affublés d'accessoires fluo, les membres de la formation font pourtant des efforts pour séduire leur public, mais le peu de charisme du chanteur rabaisse la performance du groupe, qui restera au final très moyenne. Gageons qu'au moins la moitié des personnes présentes ce soir-là ignore encore le nom de cette première partie pas vraiment convaincante.







 


La soirée s'enchaîne sans trop de transition avec le groupe suivant, a priori davantage connu et apprécié par le public, The Dogma. Le style musical du combo n'a pas non plus beaucoup à voir avec celui de Lordi, puisque l'on a cette fois affaire à un heavy progressif plutôt bien ficelé. Forts de la sortie de leur dernière galette en date, "Black Widow", les cinq Italiens débarquent sur scène sûrs d'eux et prêts à en découdre. Contrairement à la formation précédente, le chanteur des Dogma, Daniele Santori, est clairement l'un des points forts du groupe, et s'impose en leader grâce à sa très belle voix et son charisme. L'accent est mis, comme on peut s'y attendre, sur le dernier album en date de la petite troupe, mais les deux premiers disques ne sont pas passés sous silence pour autant, et les amateurs du groupe semblent prendre beaucoup de plaisir à entendre les différents morceaux réussir l'épreuve du live avec succès. Si le style dans lequel les Dogma évoluent n'est pas vraiment ma tasse à thé, il faut admettre que les Italiens proposent de solides compositions et disposent d'une bonne présence sur scène. Aidés par un sympathique jeu de lumière et un son globalement bon, les membres du combo offrent au public une première partie digne de ce nom et réussissent à séduire les fans des monstres finlandais. Voici donc une ouverture efficace, peut-être un petit peu trop longue, mais au final très agréable. Pour les fans du genre, je conçois que The Dogma devait être une belle découverte live. Pour ma part, cela restera quoi qu'il en soit un bon souvenir.











 


Set list :


She Falls on the Grave


Dirty Dark Diane


Bitches Street


Wicked Angels


Eternal Embrace


The Bride is Back


Black Roses


In the Name of Rock


 


Le moment que tous les présents de ce soir attendent est enfin arrivé, et les techniciens se dépêchent d'installer les derniers préparatifs avant la venue des membres de Lordi sur scène. Rien n'est laissé au hasard et le décor a été soigneusement pensé, avec notamment de nombreuses petites babioles devant la batterie. Après le succès de "The Arockalypse" et un "Deadache" passé beaucoup plus inaperçu, nos monstres finlandais sont de retour avec un nouvel album, "Babez From Breakfast". L'impatience monte dans la fosse, et la longue intro plongeant toute la salle dans le noir ne fait que renforcer les cris des fans. Les monstres arrivent un à un sur les planches, entamant le titre éponyme de leur dernier opus. A l'arrivée de Tomi Putaansuu, aka Mr. Lordi, chanteur du combo, les premiers rangs se compressent un peu plus, et chantent en chœur les refrains avec lui. Au niveau de la set list, le groupe tape allègrement dans presque tous ses albums, et bien entendu particulièrement dans son petit dernier. Seul le premier opus, "Bend Over & Pray the Lord" est laissé dans les cartons, peut-être un peu trop old school comparé aux titres désormais composés par les Lordi. "Get Heavy", deuxième album du combo datant de 2002, est en tout cas mis à l'honneur, avec notamment les très efficaces "Dynamite Tonite" et "Last Kiss Goodbye". Mr. Lordi se montre très communicatif avec son public, et les mises en scène s'enchaînent devant des fans conquis. Danse macabre avec une poupée, crâne fumant brandi par le chanteur durant "All off the Wedding" et même solo de piano par Awa, claviériste féminine toute aussi monstrueuse que ses camarades, le groupe a visiblement bien préparé sa représentation. Le leader est bien entendu le premier à jouer son rôle de monstre, et sort un bazooka, arrosant la fosse sur "Hate at First Sight", puis porte tour à tour une cape de loup sur son hit "Bringing Back the Balls to Rock" et des ailes tel un ange déchu sur "Devil is a Loser". Si les accessoires sont peut-être un peu trop nombreux, les titres sont en tout cas très efficaces et énergiques, et les extraits des différents albums se suivent à la perfection, démontrant une grande homogénéité de la musique de Lordi au fil des années. Le rappel après la sortie de scène est très attendu, et c'est sans surprise que les monstres remontent sur les planches sur un "Hard Rock Hallelujah" repris en chœur par une fosse ravie, effectué par un Mr. Lordi brandissant une hache. Le set s'achève après un "Would You Love a Monsterman" tout aussi apprécié par le public, qui applaudit longuement le groupe. Après un tel show, on en a certes plein les yeux, mais on en vient à se demander si l'on a réellement passé un si bon moment. Alors oui, c'est efficace et très carré, rien à dire sur tout cela. Mais il manque un grain de folie et une spontanéité totalement absents au programme. On aura tout de même passé une soirée agréable, bien que le côté totalement contrôlé de la prestation de Lordi ternisse un peu le tout. Il est dommage d'assister à un show où tout est parfaitement orchestré et chronométré à la milliseconde près, non ?

















Set list :


Babez for Breakfast


Dynamite Tonite


My Heaven is your Hell


Bite it Like a Bulldog


Rock Police


All off the Wedding


Who's Your Daddy


Last Kiss Goodbye


Granny's Gone Crazy


Blood Red Sandman


Hate at First Sight


Dr Sin


Bringing Back the Balls to Rock


This is Heavy Metal


Devil is a Loser



Rappel :


Hard Rock Hallelujah


Would You Love a Monsterman



no images were found





 


Aller en haut