CHRONIQUES DE CONCERTS

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AGONY FEST – TOURCOING
Avec : Ultra Vomit, Loudblast, Black Bomb A, Se7en, Arkanan
Date du concert : 27-11-2010  
Lieu : Le Grand Mix - [ 59 ]  
Affluence : 450  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/bataillonthrashnord  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 décembre 2010 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : borgir62  


Pour la première édition de l’Agony Fest, l’association Bataillon Thrash Nord avait mis les petits plats dans les grands puisqu’en ce samedi 27 novembre, le Grand Mix accueillait sur ses terres 5 groupes français bénéficiant d’une belle réputation ou d’une réputation grandissante. Et ce soir-là, il n’en fallait pas moins pour remplir la salle. En effet, pour attirer du monde à Tourcoing en temps normal, il faut mettre le paquet. Alors quand ce même soir, à quelques minutes de là, à Lille, les Australiens de Airbourne se produisent pour un show qui s’annonce de haute qualité, vous avez tout intérêt à en mettre plein les yeux.


 


Arrivé sur les lieux sur les coups de 17h30, je patiente tranquillement et constate agréablement que le public arrive en masse pour une ouverture des portes prévues vers 18h00. La salle est déjà bien remplie lorsque ARKANAN arrive pour chauffer doucement mais surement le public. Il ne leur faudra qu’une petite chanson « Riverside » pour que le combo Harnésien mette le public dans sa poche. Personnellement, j’ai eu l’occasion de voir Arkanan à de nombreuses reprises cette année, et, à chaque fois, je les ai vus mettre le feu à la fosse. Néanmoins, j’émettrai toujours la même critique les concernant, à savoir un certain manque de prestance de Julien et Antooney aux guitares, qui restent campés sur leur position (surtout le premier cité, puisque le second commence peu à peu à se bouger). Tout le mérite en revient donc à Bouba (à la basse) et Tom (au chant) qui n’hésitent pas à faire bouger le public et à courir et jumper un peu partout sur scène. Le groupe gagne en maturité semaine après semaine et ça ressent sur scène. Un show bien orchestré, une communication active avec le public, il n’en faut pas plus pour mettre en jambes le public, surtout avec des « classiques » comme « Die », « Here Watch Out » ou « Apathetic Body » qui ont toujours le don de dynamiser les spectateurs. Ces derniers auront même le droit à 2 inédits, « From Disaster Place » et « When It Comes » qui figureront sur le prochain album du groupe, qui paraîtra en principe fin 2011. On leur souhaite d’ici-là d’accroître leur public, qu’ils parviennent à s’expatrier un peu hors Nord-Pas-De-Calais, et de multiplier les grosses dates.







 


Le temps de faire un petit sondage au sein du public pour savoir quel groupe était-il venu voir en priorité (les réponses seront Black Bomb A et Ultra Vomit à égalité chez les plus jeunes, Loudblast pour les spectateurs un peu plus expérimentés) et Se7en débarque sur scène. Première surprise, juste à côté de la setlist collée au sol se trouve un classeur avec les paroles de leurs chansons… Ca pourrait se justifier si Se7en accueillait dans ses rangs un nouveau chanteur, mais ce n’est pas le cas ce soir…Je ne connaissais pas trop ce groupe, et c’était une totale découverte en concert. Les échos que j’en avais eus étaient assez mitigés, et après leur show, je resterai un peu sur ma faim. Attaquant avec « Vice Scream », les Dunkerquois sont assez proche d’un metalcore agrémenté par des touches electros et des influences power metal, qui s’avère au final être un peu lent. Si Arkanan avait su nous réveiller, Seven n’a pas cette vocation et aura du mal à entraîner le public dans son élan. Néanmoins, le groupe a choisi de se baser sur un chant engagé à dominante française, et des groupes tels que Lofofora ou Mass Hysteria nous viennent forcément à l’esprit quand on prête ne serait-ce que deux minutes d’attention. Le show s’éternise un peu et si des morceaux comme « Superflux » ou « Beauty Spot » étaient assez agréables, « Made In Pain » ou « Bad Trip » n’auront pas l’impact voulu sur le public, qui commence peu à peu à déserter la salle et à se rapprocher du bar et du stand de sandwich. Je décide d’en faire autant avant la fin du dernier morceau, histoire de prendre des forces avant Black Bomb A.






 


Puis la déferlante Black Bomb A arrive. Pour être franc, je ne suis pas ce que l’on peut appeler un fan de ce groupe parisien, qui jouit pourtant d’une renommée plus que respectable ! Un public conquis d’avance, qui ne demandait qu’à prendre son pied va littéralement exploser lorsque Djag et Poun viendront se mêler au public. Dès le premier titre, on sent que la bande à Hervé ; que l’on retrouvera quelques instants plus tard pour Loudblast, n’est pas là pour balancer un simple show. Non, Black Bomb A va nous livrer un set digne d’une véritable tête d’affiche, aussi bien sur le fond que sur la forme. Kicks, tournoiements, le groupe n’est pas avare d’efforts et ceux qui n’adhérent pas au style BBA apprécieront tout de même la prestation scénique. C’est notamment grâce à cette prestance que jeunes et moins jeunes se jetteront à corps perdus dans les circles pit et autres pogos qui animeront cette partie. Concernant le groupe en lui-même, le duo de chanteurs, qui soit dit en passant sont parfaitement complémentaires, n’est pas le seul à animer le set. Snag et Etienne sont survoltés et n’hésitent pas à hurler pour demander la participation du public sur les refrains les plus connus. Car qu’on se le dise, le groupe n’a pas misé sur la difficulté concert sa setlist puisque l’on a le droit à des grands classiques comme « Mary », « Look At The Pain » ou « You Can’t Save Me ». Bref, les mêmes morceaux que lors du concert au Trabendo deux jours plus tôt, que vous avez pu suivre sur votre webzine favori. Je pourrai également vous parler d’un son relativement bon, à l’exception d’une batterie parfois mise en retrait et d’autres fois couvrant le son des cordes, mais l’essentiel est là : Black Bomb A nous a livré un show d’un excellent niveau.









 


Arrive alors ceux que je croyais voir en tête d’affiche, à savoir Loudblast. Il y avait en fait deux raisons pour les voir en tête d’affiche. Tout d’abord : Loudblast ! Comment Loudblast peut-il se retrouver à jouer avant Ultra Vomit, surtout quand on sait que Loudblast joue à domicile ? Et surtout, Hervé vient à peine de terminer son set avec BBA, et malgré tout le respect qu’il mérite, je ne le voyais pas assurer un deuxième set juste derrière. Le comportement du public change légèrement, et les plus expérimentés seront les vrais chauffeurs de salle. Les trentenaires et quadragénaires (voire plus) prennent la place des jeunes et mettent un beau bordel. Il faut dire qu’avec le nombre de date qu’ils font dans le coin, ça en devient presque une grande réunion de famille, où l’on retrouve toujours les mêmes personnes. Les vétérans de l’affiche sont toujours aussi souriants sur scène, et leur show est on ne peut plus carré. Alex ou Drakhian, bien qu’un peu plus en retrait par rapport à Stéphane Buriez, se font plaisir sur scène et enchaînent les plus grands morceaux avec le sourire aux lèvres. Il ne faut que quelques minutes pour que l’ensemble du public s’allie à la cause de LB et les fans n’hésitent pas à emmener les néophytes au cœur des pogos. Loudblast s’appuie également sur des tubes comme « Sublime Dementia », « My Last Journey », « No Tears To Share » ou « Taste Me ». Aux fûts, Hervé qui vient donc de jouer avec BBA aurait pu légitimement avoir une baisse de régime, mais non, il tient la cadence et nous assure un très bon spectacle ! Le public ne s’y trompe pas et l’applaudit lui et l’ensemble du groupe lorsque les dernières notes de « My Last Journey » résonnent.







 


Ultra Vomit prend alors place sur scène, et le spectacle démarre. Pas de rythme, le chant n’est pas audible à cause de micros non branchés, et la basse peine à se faire entendre pendant quelques minutes, notamment quand la batterie se fait entendre… Mais l’attitude du groupe fait passer ça au second plan. Blagues balancées à tout va, éclats de rire, quelques mots glissés à l’attention du public, les balances sont à elles seules tout un spectacle. Mais le vrai spectacle démarre quand Motörhead est parodié. « Quand J’étais Petit » plonge le public dans une ambiance des plus détendues, et ça continuera avec des hommages rendus sur « Darry Cowl Chamber », « Mountains Of Maths » et « Calojira ». Les textes sans aucun sens sont repris par une grosse partie de la salle, qui apprécie la bonne humeur dégagée par les nantais. Néanmoins, nous sommes tout de même dans un concert metal, et quelques pogos prennent place mais sans nettement moins suivis que lors des précédents groupes. Le public s’intéresse davantage au comportement des humoristes qui arpentent la scène et sautent un peu partout. L’humour est à l’honneur et un mini sketch avec l’ingénieur-son introduit même « Pauv’Connard ». Des sourires ornent les visages des centaines de spectateurs présents ce soir qui font de ce concert une vraie réussite.  Et c’est avec leur hymne, consacré aux canards ; vivants de préférence ; que Ultra Vomit referme cette première édition de l’Agony Fest, applaudis par un public qui, je le répète, était ravis.











 


Un immense merci à Cédric, responsable de la tenue de cet Agony Fest ainsi qu’à toute son équipe, qui ont fait de ce festival une soirée mémorable, où groupes, public et organisateurs furent au rendez-vous. Merci également aux bénévoles assurant le service au bar, et aux personnes qui sont régulièrement présentes lors de ces soirées (Céline, Phil, Tasteman SoulOfDeath et plein d’autres). Et enfin, merci aux groupes, notamment à Arkanan et Loudblast pour leur disponibilité et leur accueil. Bravo à tous !



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