CHRONIQUES DE CONCERTS

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FINNTROLL - BORDEAUX
Avec : FINNTROLL - SAMAEL - ROTTING CHRIST - METSATÖLL - NOTHNEGAL
Date du concert : 16-12-2010  
Lieu : Rock School Barbey - [ 33 ]  
Affluence : 350  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 décembre 2010 - Chroniqueur : Bodomania - Photographe : Bodomania  


En voilà une bonne idée! Faire venir FINNTROLL, SAMAEL, ROTTING CHRIST, METSATÖLL et NOTHNEGAL, à Bordeaux! Prévue au départ à Toulouse, cette belle affiche a donc été déplacée pour la plus grande joie du public de la région, et bien évidemment la déception des  toulousains... Alors, avant de commencer l’hommage à cette soirée riche en peau de bête, une petite pensée va à nos chers voisins, dont certains d'entre eux auront tout de même fait le déplacement jusqu'à Barbey.


"Base Productions" est donc l'initiateur de cette grande soirée. En ce 16 décembre, nombreux ont affronté le froid, mais avec cinq groupes au programme, l'ouverture débute assez tôt. Tellement tôt que beaucoup d'entre nous n'assisterons pas au lancement, manquant ainsi cette première partie totalement Black/Death. Alors, malgré les bons échos reçus pour NOTHNEGAL, je ne suis malheureusement pas en mesure de vous décrire ce set. Préparant activement la sortie de leur premier album, nous retrouverons de toute façon très bientôt ce groupe originaire des Maldives...


 


Mais la suite ne se fait pas attendre. METSATÖLL que vous aurez peut-être découvert cet été à l'occasion du "Metalcamp" ou du "Wacken open air", prend place, accompagné par leurs instruments traditionnels. Au programme, du Folk Metal Estonien porté par leur dernier opus en date, "Äio". "Tuletalgud" ouvre les festivités. Guidé par des riffs entraînants, des chœurs fédérateurs et une flûte mélodieuse, quelques notes de cornemuse viennent compléter le tout sur "Vaid Vaprust". Et dans cet exercice là, on peut dire que Lauri Varulven maitrise non pas son, mais ses instruments. Alternant avec une grande facilité le torupill, le kannel et autre flûte atypique... sans oublier sa guitare! Le multi instrumentiste soutiendra également Markus Teeäär au chant, sur plusieurs titres. Au cours du set, la guitare de Markus Rabapagan n'est pas en reste, amenant ainsi des lignes plus agressives aux compositions qui restent globalement assez posées. C'est donc dans une ambiance plutôt détendue que s’enchaîne les titres. Le public est réceptif et le groupe se donne à fond jusqu'à ce final intense, "Metsaviha Viha 2", durant lequel nous assisterons à un chant traditionnel entraîné par des chœurs masculins très réussis. Une atmosphère shamanique vient alors achever cette prestation, plus Pagan que jamais.


 







 


SETLIST METSATÖLL:


- Tuletalgud


- Vaid Vaprust


- Äio


- Roju


- Saaremaa Vägimees


- Sajatus


- Sõjahunt


- Minu Kodu


- Metsaviha Viha 2


 


Après une courte attente, un changement d'ambiance va vite s'imposer. Les grecs de ROTTING CHRIST jouent un tout autre registre, cependant, l'évolution musicale apportée par ces derniers aura des répercutions très rapides et même des vertus thérapeutiques. Alors pourquoi s'en priver? A peine entré, la température monte déjà d'un cran, de quoi réchauffer la salle et le public qui le compose, celui-ci bien refroidie par cette soirée hivernale. Avec plus de vingt ans de carrière derrière eux, l'expérience parle, et le combo va nous le prouver, car si leur dernière sortie "Aelo", paraissait déjà très efficace dans sa version studio, ce n'est rien à côté de ce qui nous attend.






Le live démarre justement par le titre éponyme, nous assénant directement un bon coup de par la présence et la maîtrise parfaite des musiciens. Passant des lignes mélodiques et rythmiques entêtantes d'"Athanati Este" au redoutable "Fire, Death and Fear", nous aurons droit à d'autres bonnes surprises provenant d'une autre époque, celle de "Triarchy of The Lost Lovers" cette fois, avec ce mid-tempo atmosphérique quasi-instrumental nommé "King of A Stellar War". Chaque à-coup donné par Sakis et sa bande provoque donc une occasion de plus d'headbanguer. Et la fosse ne s'y trompe pas, avec un show aussi carré et dévastateur, l'ambiance ne redescendra pas, même après ce petit retour en arrière instauré par des titres issus de leur avant dernier opus "Theogonia. "The Sign of Prime Creation" et "Phobos' Synagogue" arrivent à leur tour, et même si chacun garde sa place sur scène, le jeu et l'énergie du groupe se suffit à lui-même, sans avoir besoin de quelconque artifice. Que ce soit Themis, le cogneur, assisté par la basse d'Andreas, ou bien le duo guitaristique formé par Sakis et George, chacun est à sa place et bien en place. En achevant leur performance par "Noctis Era", nous aurons une dernière opportunité de vibrer au son de ROTTING CHRIST, qui sortira sous des applaudissements bien mérités.





 



SETLIST ROTTING CHRIST:


- Aealo


- Eon Aenaos


- Athanati Este


- Fire, Death And Fear


- King of A Stellar War


- The Sign of Prime Creation


- Phobos' Synagogue


- Dub-Sag-Ta-Ke


- Noctis Era


 


Avant de passer à la suite, le temps est venu de se rafraichir et de comptabiliser les spectateurs... Nous sommes 350 ce soir! Environ... Mais la pause est de courte durée car le changement de scène ne connait pas de retard lui, alors sans tarder, retournons dans la salle afin d'accueillir les francophones de la soirée. Une deuxième formation expérimentée nous attend donc. Tout droit venu de Suisse, (enfin d'Espagne, ayant joués à Madrid la veille), une nouvelle direction musicale s'avance. Le Black Metal teinté d'Electro de SAMAEL aura connu plusieurs changements depuis leur toute première sortie "Worship Him". Et pourtant, Vorph nous annonce d'ores et déjà une petite rétrospective sur leur belle carrière, avec une setlist très variée. Le frontman nous fait également part de sa joie de revenir jouer à Bordeaux après tant d'années. Les choses commencent bien, mais le public pour la plupart venu pour FINNTROLL, n'est pourtant pas plus réceptif que ça. Seulement, il est impossible de comparer ces deux têtes d'affiche tant elles sont différentes, alors aucun combat n'aura lieu.






Si ROTTING CHRIST avait chauffé le public, l'univers froid de SAMAEL mérite un petit temps d'adaptation. Passée presque inaperçue, ce n'est pas l'annonce de leur ep paru il y a quelques jours qui brisera la glace, mais piochant ainsi d'une période à une autre, les amateurs du groupe ne regretterons pas leur venue en découvrant "Antigod" et "Soul Invictus" en avant-première. Délivrant des morceaux anciens, avec "Rebellion", jusqu’à ceux de leur dernier album sorti l'an dernier "Above", une décennie entière s’écoule avec une certaine unité, en dépit de leurs styles si différents. Les créateurs s'affèrent. Autant Xy qui bondit et malmène son clavier (et qui aurait mérité un meilleur son pour donner plus de puissance à ses percussions), autant le charismatique Vorph, qui assure ses parties vocales et guitaristique sans grande difficulté, en n'omettant pas de communiquer avec le public. Comme à son habitude, Masmiseim ne cesse de sautiller derrière sa basse, le sourire aux lèvres, déployant une énergie très communicative. Makro se fait plus discret mais ses interventions sont aussi efficaces. Bénéficiant d'un assez bon son et d'un jeu de lumière très "solaire", le climat se réchauffe peu à peu et le visuel et la musique viennent se confondre pour nous donner un beau spectacle. Le chanteur fera appel aux prouesses vocales du public sur (qui n'est décidemment pas à son maximum à ce stade là) afin partager le dernier titre qui n'est autre que "My Saviour". Une sortie assez chaleureuse s'en suit finalement pour SAMAEL, qui a donné son maximum ce soir.




 


SETLIST SAMAEL:


- Intro / Under One Flag


- Rebellion


- Rain


- Reign of Light


- Black Hole


- Antigod


- Into the Pentagram


- Jupiterian Vibe


- Year Zero


- Slavocracy


- Soul Invictus


- My Saviour


 


Les peaux de bête sont de sortie, les torses dénudés aussi. On est Pagan ou on ne l'est pas! L'arrivée de FINNTROLL approche et l'attente semble se prolonger, mais ce n'est qu'une impression. On peut dire que les finlandais arrivent en terrain conquis, car l'excitation est bien palpable. Aussi distincte que le décapsulage préventif de nombreuses bières qui est en train de s'effectuer sur scène. Attention, ils arrivent...


Lorsque "Blodmarsch" résonne, la foule se rassemble et les premiers hurlements se font entendre. Le groupe monte sur scène et engage deux autres titres tirés de "Nifelvind", sorti cette année même. Avec "Solsagan" et "Den Frusna Munnen" en ouverture, la température remonte déjà. Si d'autres titres viennent compléter ce chapitre plus black, là encore, nous avons droit à un véritable défilé des époques, seul l'album "Visor Om Slutet" ne sera pas représenté. Cet aspect plus sombre et agressif, développé ces dernières années, vient alors côtoyer des morceaux plus folk et entrainants comme "Slaget Vid Blodsälv", "Ett Norrskensdåd", "Eliytres" ou le toujours très attendu " Trollhammaren", durant lequel la taverne semble s'être installée à Barbey. Pendant que d'autres classiques s'enchaînent tels "Nedgång" et "Nattfödd", entre autres, la fosse se déchaine, quelques slammeurs circulent et atterrissent sur les planches, l'un d'entre eux monte sur scène pour headbanguer aux côté de Vreth qui finira par lui tendre le micro à la fin d'un titre. Ce dernier ira parler à Skrymer avant de repartir. Autant en profiter! Un autre se fera gentiment botter le derrière par le chanteur avant de retourner d'où il est venu. En clair, une ambiance moite et agitée qui verra même apparaître un "wall of death".






Quelques interventions de Vreth, dont un appel aux hurlements repris par le public, ou un autre tendu de micro destiné au premier rang cette fois, agrémenteront un peu son jeu de scène, ce dernier restant assez froid et statique. Heureusement, doté aussi d'un certain charisme et ne s'économisant pas au chant, il n'aura pas besoin de plus pour convaincre les chevelu(e)s ici présents. Aidé de nouveau par un jeu de lumière sobre mais créant une atmosphère brumeuse, plus les compositions gelées défilent plus la température augmente. Les seuls soucis techniques viendront en revanche du son, plus précisément de Skrymer, qui connaitra à plusieurs reprises quelques difficultés. Mais ce genre d'imprévu ne fait nullement retomber la pression, bien au contraire. Mené par les encouragements (beuglements) du public et suivi par le tempo de Beast Dominator, ce temps mort permettra au chanteur de se désaltérer un peu au passage. Une sorte de rappel avant le rappel.


Car un rappel, il y en a forcément un ce soir. Après un "Maktens Spira" surexcité, quelques minutes d'acclamation feront revenir le groupe pour deux autres titres, histoire de prolonger ce concert tant attendu par les bordelais. "Dråp" et "Jaktens Tid" serviront donc d'ultime offrande. Les gouttes de sueur se répandent et  le set se termine de manière plus que festive. Quelques serrages de main viennent clôturer une bonne fois pour toutes le show des finlandais, sous les applaudissements de la salle.





 


SETLIST FINNTROLL:


- Blodmarsch (Intro)                 


- Solsagan                                  


- Den Frusna Munnen 


- Slaget Vid Blodsälv   


- Skogens Hämnd                     


- Nedgång                              


- Ett Norrskensdå


- Nattfödd                                  


- Midnattens Widunder             


- Eliytres                                   


- Grottans Barn                        


- Trollhammaren      


- Under Bergets Rot


- Mot Skuggornas Värld


- Maktens Spira                          


RAPPEL:


- Dråp                                       


- Jaktens Tid


 


L'heure de se remettre de cette grande festoyade et de quitter les lieux a sonné. Ce genre d'évènement, qui, espérons-le, arrivera plus souvent ici, sans pour autant amputer un public voisin, s'est déroulé  dans une ambiance très chaleureuse, à l'image des groupes qui nous ont tous communiqué à leur façon leur énergie. Un grand merci à "Base Productions" qui nous aura permis d'accueillir ce soir, une affiche aussi diversifiée et de si haute qualité. 



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