CHRONIQUES DE CONCERTS

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NECKBREAKER'S BALL - PARIS
Avec : Kataklysm, Legion of the Damned, Equilibrium, Månegarm, Milking the Goatmachine
Date du concert : 25-01-2011  
Lieu : Trabendo - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/garmonboziainc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 janvier 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse  


Si en 2009 le Neckbreaker's Ball amenait à Paris Behemoth et Devildriver, cette année l'affiche change complètement, ratissant encore plus large. Il y en a donc ce soir pour tous les goûts et ce n'est pas le public qui s'en plaindra. Néanmoins, cette longue succession de groupes nécessite à la soirée de commencer très tôt, plus tôt encore que l'heure annoncée.

C'est donc un Trabendo presque vide qui accueille Milking the Goatmachine et leur grind death. Assumant leur second (voire troisième) degré, les membres du groupe arborent fièrement un masque de chèvre et jouent de la sorte tout le long du set. Voilà de quoi nous faire rentrer dans l'univers décalé du groupe qui enchaîne composition sur composition à la vitesse de l'éclair tant elles sont brèves et efficaces. Jouissant d'une bonne qualité sonore, les accents gras et lourd de leur grind-death envahissent pleinement nos oreilles et ont le don de satisfaire nos instincts primaires. Si bien que le peu de personnes déjà présentes dans la salle, sans s'adonner à l'exercice encore prématuré du pogo, accueillent avec chaleur les Allemands et semblent profiter de la prestation. Même si le groupe ne s'est pas encore fait connaître en France (Milking the Goatmachine n'officie que depuis 2008), cette prestation confidentielle mais réussie nous donne envie d'en savoir plus sur eux et pourquoi pas de les revoir sur scène dès que possible.



Lorsque les suédois de Månegarm prennent possession de la scène, le public commence peu à peu à arriver et l'ambiance à s'installer. Si les membres du groupe ne sont pas très exubérants sur scène, c'est sans compter sur le violoniste surexcité qui s'agite dans tous les sens. Celui-ci à d'ailleurs du mérite puisqu'il maîtrise tout à fait son instrument au beau milieu de son hyperactivité, nous offrant même quelques petits soli de temps à autres. De quoi faire allègrement rire certains spectateurs qui n'en oublient cependant pas de profiter des ambiances folkloriques vers lesquelles nous emmène Månegarm, d'autant plus que les paroles sont entièrement en suédois. Néanmoins, bien que le chant hurlé soit de bonne facture, celui plus clair sonne assez faux et l'on se réjouit qu'il se montre finalement peu présent. De plus, la qualité de nouveau quasi irréprochable du son nous permet de faire passer à la trappe ce défaut. Mis ainsi en avant, les instruments confèrent puissance et efficacité à un set globalement réussi qui pourra se targuer d'en avoir séduit plus d'un.





Après le départ l'année passée de son chanteur et de son batteur, on pouvait penser qu'Equilibrium aurait du mal à s'en remettre. Et bien détrompez-vous, le groupe est en forme et son nouveau chanteur, tout comme son jeune nouveau batteur, sont prêts à en découdre. Le set commence tout naturellement par les morceaux du dernier album des teutons, "Rekreatur", qu'ils sont venus défendre. Les compositions passent tranquillement le cap du live, sans enchanter non plus outre mesure un public qui commence toutefois à bien remuer. De leur côté, les musiciens semblent parfaitement s'accommoder du récent changement de line-up et Robert "Robse" Dahn, dont l'allure rappelle celle d'un repris de justice, joue avec savoir de son charisme, mais aussi de sa carrure. Très clairement divisée en deux parties, la prestation prend une tournure différente dès que les titres plus anciens de "Sagas" sont abordés. Les premières notes de "Blut im Auge" font l'effet d'une bombe sur la fosse qui devient presque hystérique et ne tient plus en place. Pogos, headbang, cris déchaînés : la tempête Equilibrium s'abat enfin sur l'audience parisienne. La porte s'enfonce encore plus avec "Unbesiegt" qui achève les quelques survivants dans la fosse. Le set se termine d'ailleurs quelques minutes plus tard, laissant après lui un parterre de fans le sourire aux lèvres, qui gardera surtout en mémoire les derniers moments de ce show.





Changeons maintenant d'ambiance pour nous retrouver face à face avec Legion of the Damned, cette tribu aux longs cheveux interminables. Leur tout frais "Descent into Chaos" sorti ce mois-ci inaugure le set de manière brutale mais efficace, comme à l'accoutumée. A vrai dire, il n'y a pas de grande évolution à signaler chez ce groupe, qui, comme tout le monde le sait, fait très bien sa musique mais toujours de la même manière. La légion a donc ses amis comme ses détracteurs, mais on ne peut en aucun cas leur enlever leur grande maîtrise technique servie par le son impeccable du Trabendo. Souriants et détendus, les musiciens, tout comme Maurice Swinckels prennent plaisir à jouer et communiquent avec le public en commençant par quelques mots de français. Voilà de quoi réchauffer les âmes et motiver le public pour se remuer un peu plus. Chose rapidement mise à exécution car la répititivité des morceaux ne semble pas un critère discriminant en matière de pogos. La Hollande et ses longs cheveux ont ainsi réussi à convaincre quelques spectateurs à priori récalcitrants à ce death parfois primaire et la prestation s'achève sous les applaudissements fournis de la salle.




Après cette avalanche de groupes, reste encore une bonne tête d'affiche pour terminer de nous en mettre plein la vue et les oreilles et c'est Kataklysm qui s'y colle avec grand plaisir. Les Canadiens sont en forme ce soir et nous le font rapidement savoir en... québécois. Très vite, le show prend presque une tournure humoristique tant les blagues fusent à coup de "Caribou" et de "Tabernacle" entre chaque morceaux. Les artistes partagent d'ailleurs leur bière avec les premiers rangs aidés par un certain humour bon enfant. Néanmoins, pas question d'en oublier de délivrer un set des plus dévastateurs, enchaînant les morceaux tous plus lourds et techniques les uns que les autres. En parlant de technique, celle de Max Duhamel à la batterie est époustouflante de précision et d'ambition, un véritable bulldozer dévastant tout sur son passage. La musique de Kataklysm est en fait magnifiée par le live où elle prend dimension et puissance, servie par des musiciens agrippant leurs instruments comme si leur vie en dépendait. Maurizio Iacono au chant harangue systématiquement le public et hante la scène de tout son poids, parfois même à genoux. Ici encore, le dernier album de la bande est ce soir à défendre et les titres de "Heaven's Venom" se mêlent aux plus anciens avec une certaine homogénéité qu'il convient de signaler. Même si le précédent album du combo ("Prevail") n'est pas au programme ce soir, peu s'en plaindront et on préfère se réjouir de la présence de "In Shadows and Dust" et "Crippled and Broken" sur la set-list, qui ne manqueront pas de faire grand effet dans la fosse. Après l'heure allouée à la formation et deux petits rappels ("To Reign Angain" et "Like Angels Weeping"), l'heure est déjà venue de remballer le matos.




Le Neckbreaker's Ball 2011 réussit en mêlant les styles à plaire à tout le monde en proposant une affiche attractive. La qualité de son de ce soir, suffisamment exceptionnelle pour être amplement soulignée aura permis aux groupes présents de se dévoiler complètement et de montrer toute l'étendue de leur talents. Même si Kataklysm s'en sort haut la main, les autres groupes ne sont pas en reste. L'aspect humain et chaleureux de la date peut être constaté une fois de plus après le concert puisqu'une bonne partie des musiciens de chaque formation viendront taper la discut' avec leurs fans, comme c'est très souvent le cas au Trabendo. Le remède à tous vos maux, sans doute aucun.


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