CHRONIQUES DE CONCERTS

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BRUTAL GRIND ASSAULT FESTIVAL VI - GENEVE
Avec : LAST DAYS OF HUMANITY, GENERAL SURGERY, GADGET, TINNER, KESS’ KHTAK, NOLENTIA, SEDATIVE, MÜLK
Date du concert : 29-01-2011  
Lieu : L’Usine - [ BRUTAL GRIND ASSAULT FESTIVAL VI - GENEVE ]  
Affluence : 350  
Contact organisateur : http://www.lekab.ch  
Interview :  
   
Date de la chronique : 31 janvier 2011 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Pour cette sixième édition, le Brutal Grind Assault va nous rassasier de grind que ce soit « core », « gore » ou « death », avec une affiche 100 % extrême, brutale de chez brutal. Pour ce faire le KAB a ouvert les portes d’un rayon boucherie à l’Usine de Genève haut lieu de l’underground autogéré de la cité Suisse. Au menu des groupes Suédois, Hollandais et bien sûr Français et Helvètes. Une folle soirée s’annonce donc avec déjà un public conséquent qui se presse devant les portes dès 19 heures place des Volontaires. Laissant le froid mordant des bords du Rhône, on rentre dans la chaleur conviviale des lieux où l’on trouve stands de merchandising, bar et même vestiaire appelé « 666 », on rencontre un public concerné qui n’est pas là par hasard cela se sent bien ce festival est attendu depuis longtemps. Le temps donc de trouver ses repères et ses connaissances dans la salle, les premiers « brutos » de la soirée lancent les décibels pour une nuit forcément agitée. Il s’agit de NOLENTIA, trio de choc venant du sud de la France et qui ne fait pas dans la dentelle visiblement. Leur album de 2009 « One Loud noise And It’s Gone » nous avais mis une bonne claque à sa sortie et ce soir en live on en prend une sur l’autre joue. Leur grind ‘ roll mâtiné de crust fait mouche avec notamment cette basse énorme qui vous remonte les tripes au cerveau. C’est carré, propre et sale en même temps, les brûlots envoyés sont assez courts mais intenses et d’une efficacité redoutable. D’ailleurs les premiers candidats au bourrinage déplacent déjà les retours de scène et se roulent par terre, c’est donc bien parti pour la soirée.




Après ce show assez court, c’est KESS’ KHTAK qui investit la scène. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est un groupe de death-grind Genevois qui à été rajouté à l’affiche car JESUS CRÖST n’a pas pu venir, ses membres ayant été agressés en Hollande chez eux. KESS’ KHTAK ne refusant devant aucun sacrifice, nous présente deux grogneurs pour présenter live son nouvel EP « May No Be the One You Want » qui a mis tout le monde d’accord dans le grind Suisse. Dans les compositions du quintette on retrouve les (bonnes) influences de NAPALM DEATH, CANNIBAL CORPSE, CARNIFEX, JOB FOR A COWBOY entre autres. Mais les Genevois on rajouté à leur sauce pimentée grind/death un peu de « core » pour étoffer le groove. Ce groove qui rameute tout le monde contre la scène pour un défoulement jubilatoire. C’est donc du costaud, du brutal bien épicé qui nous est servi et on aime évidemment. Deuxième formation « rentre dans le lard » pour débuter cette soirée, deuxième direct « in your face », c’est sans appel.




Avec TINNER, nous avons à faire avec des “vengeurs masques” ou plutôt cagoulés. Le trio Finlandais est assez grindcore. C’est rapide, ça blaste sur tous les fronts, ça déménage sur scène et devant non-stop. Le fort penchant crust fait mouche d’entrée de jeu ce qui n’est pas fait pour nous déplaire. Batterie « travaux publics », guitare tranchante biberonnée au punk crade, chanteur /hurleur nous envoyant sa bouillie caillouteuse au visage, c’est bon, c’est fort, c’est décapant, ça vous remet les neurones en place, excellent tout simplement. D’ailleurs beaucoup repartirons avec leur petit vinyle 7 » blanc (TINNER/AZGATOCLES) sous le bras, un signe non ?




Les changements de plateau sont relativement longs ce soir et les gens s’impatientent un peu c’est un fait, et le retard s’accumule. Irons-nous jusqu’à la fin de cette nuit ? Pas sûr pour nombre de grinheads dont je fait partie. En attendant, GADGET lance les hostilités pour essayer de nous réduite en chair à saucisse. Les Suédois sont une « valeur sûre » dans le monde du grindcore, c’est un fait connu et reconnu. Mais sur scène qu’est-ce que cela donne ? C’est du bon, du lourd, de la défonce extrême bien maitrisée. GADGET écrase tout sur son passage et l’herbe ne repoussera plus après leur passage. Bon, là je m’égare, et je vais vous dire que leurs titres sont particuliers. Et oui, même dans le grind on fait des nuances, ce n’est pas que du bruit pour attardés mentaux et autres dégénérés extrêmes. Les Suédois donc marquent leur différence avec des ambiances relativement « cool » se transformant subitement en déchainement incontrôlés, merveilleux donc pour tous ceux qui sont venus ce soir pour en découdre et les occasions de se défouler , il y en à beaucoup. GADGET fut donc ce soir à la hauteur de sa réputation, violent et ravageur.




La foule bien “chaude” et remuante n’en a cure et attend avec impatience les fameux GENERAL SURGERY, mais c’est long encore une fois, tous ces branchements et ces « check » sans fin. ça siffle, ça conteste et puis enfin les infirmiers ensanglantés Suédois lancent l’hémoglobine sur leurs costumes blancs. Déjà vu au Hellfest 2010, le quintette culte du grind’gore va être égal à lui-même ce soir et même plus peut-être que sous un chapiteau. Leur dernier méfait « Corpus In Extremis, Analysing Necrocriticism » sous le bras, ils vont faire encore monter la tension artérielle d’un cran dans cette usine en chaleur et en sueur. Leu grind lourd, brutal, death et gore fait des émules dans l’assistance, le métal infesté, la mort qui plane, les corps éviscérés, tout est bon à GENERAL SURGERY pour nous impressionner. Ce sera sans conteste la meilleure prestation de la nuit je pense, la plus saignante, la plus morbide, la plus destructive pour nos cellules grises, c’est sans appel.





Place maintenant à LAST DAYS OF HUMANITY. Les Hollandais ont visiblement des ennuis techniques surtout de micro. Mais au fil de leur curieuse prestation on ne saura pas vraiment si toute leur mise en scène est volontairement décousue, ou pas. Est-ce du « lard ou du cochon », nul ne le sais, on s’interroge, on se regarde. Les plus excités se demandent si il faut bouger ou pas. Bref, ça ne plait pas vraiment et beaucoup s’en vont déjà. Le frontman est désinvolte, il boit sa bière tranquillement, donne son micro à qui le veut, ses sbires à la gratte et à la basse tentent brusquement de trouer le mur du son pour de petits moments intenses entre deux samples lancés par le maitre du jeu qui est le plus souvent penché su scène à bidouiller ses petits boutons magiques qui lâchent des cris hystériques. Au bout de trente minutes environ, la scène se vide, les mots « shit » fusent de partout, cette fin du monde ne fut pas convaincante mais déconcertante, on a rien comprit au film, est-ce grave docteur gore ?




Il est maintenant plus de deux heures du matin et il reste encore deux formations en lice, les Savoyards de SEDATIVE et MÜLK techno-grind du cru qui doit clôturer ce festival. Mais le train du sommeil m’attend en gare de Genève et je vais rentrer sur Lyon. Si vous étiez présents jusqu’à la fin, racontez-moi comment cela s’est terminé. Pour ma part ce fut une soirée bien réussie, avec l’ambiance des grands jours, merci le KAB, merci aux groupes, vivement la 7ème édition du festival.




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