CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE ARRS - SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Avec : IN TRAILS, BLACK CURTAINS, THE ARRS
Date du concert : 29-01-2011  
Lieu : La Clef - [ THE ARRS - SAINT-GERMAIN-EN-LAYE ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.laclef.asso.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 février 2011 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : GOHR  


Il y a un an, à peu près THE ARRS débutait sa tournée « Héro/assassin » dans un Trabendo plein à craquer et profitait de l’occasion pour tourner un DVD. Samedi dernier la formation achevait son périple en banlieue parisienne à Saint Germain en Layes, accompagnée de IN TRAILS et BLACK CURTAINS. La soirée débute assez fort avec IN TRAILS, formation dont l’album parait le jour même. Le groupe a donc de gros enjeux à défendre et cela se ressent dans la conviction qui l’habite. Les parisiens opèrent dans un registre Melodeath entre DARK AGE et DAK TRANQUILLITY avec en plus quelques mosh part bien calés. L’attitude du chanteur ainsi que sa voix n’est pas non plus sans évoquer les néo-thrashers de EKTOMORF. Quoiqu’il en soit (au diable les étiquettes) sa musique fait mouche et la salle, bien remplie, se lâche dès le premier titre jusqu’à l’apothéose, lorsque le groupe annonce qu’il réalise ce soir même son premier clip. Le sentiment de vitesse que dégage la formation constitue son identité musicale. Malgré quelques leads de guitares un peu hasardeux l’ensemble se tient bien et le son est tout à fait correct. On regrette néanmoins le manque de personnalité du guitariste et du bassiste moins charismatiques que le guitariste/chanteur. Plus de cohésion scénique est l’étape que ce groupe doit nécessairement franchir pour devenir une formation capable d’égaler les grands.


 




 


Après un court changement de plateau c’est à BLACK CURTAINS de monter en scène. Le quatuor opère un Metalcore assez particulier aux relents « gojiriens ». Même si l’ensemble est bien carré et terriblement bien conçu, le public semble peu réceptif et la salle s’est nettement vidée par rapport à IN TRAILS. Qu’à cela ne tienne, les musiciens ne se démontent pas et maintiennent un set très correct, porté par une indéniable présence scénique (mention spéciale au guitariste qui ne s’écarte jamais de sa ligne de conduite). On retient l’ouverture pachydermique sur « Pandemic Skies » et l’excellent « Wash it all away » qui arrive au bon moment, c’est-à-dire lorsque la lassitude commence à se profiler, lorsque la surenchère à la lourdeur et aux mid-tempos en vient à se dynamiter elle-même. Il faut dire que cette chanson est bien plus audacieuse que les autres et plus rapide, plus destructurée, bref elle donne le sentiment d’un groupe qui promet beaucoup et qui s’est trouvé. En somme un bon set, différent de celui de IN TRAILS et pourtant tout aussi riche.


 





 


Vint enfin le clou du spectacle, j’ai nommé THE ARRS. Qu’on apprécie ou non leur musique il serait de mauvaise foi de ne pas reconnaître la grande présence scénique des parisiens, communicatifs et perpétuellement en mouvement. Jamais aucune fausse note ne se fait entendre et surtout ils ont Nico, un frontman hors du commun. D’emblée son physique singulier vous interpelle, mais aussi sa façon de se mouvoir, d’arpenter la scène et d’aller au contact du public… bref ce chanteur est impressionnant. Le garçon est comme possédé et le magnétisme qu’il dégage se communique à une fosse fougueuse qui ne cesse de s’agiter. Le dernier concert auquel j’avais assisté de THE ARRS remonte à il y a environ trois ans et de nombreux changements se sont opérés: le principal est l’impact laissé par le Metalcore/deathcore et plus principalement par ALL SHALL PERISH. Cela est flagrant sur une chanson comme « Héro/assassin » où les chants clairs sont finalement très épiques et bien loin des timbres mielleux et pop qui font virer de nombreuses formations au ridicule. Il en va de même pour la présence assez régulière de voix porcines qui ne figurent pas sur les cds mais qui donnent au concert un cachet Death-metal. En fait, même si toutes les chansons de THE ARRS se ressemblent plus ou moins, la formation est porteuse d’une certaine capacité à synthétiser les différents genres et à ne garder que le meilleur de chacun. Ainsi, une efficacité des plus intenses est délivrée en live, reste ensuite à savoir si le groupe est toujours sincère dans son style « jeune de banlieue qui a encore la rage une fois la trentaine passée ». Cela n’est pas l’objet de notre chronique. Un très bon concert donc, avec deux découvertes prometteuses et la confirmation de THE ARRS comme pointure du Hardcore français.


 




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