CHRONIQUES DE CONCERTS

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THERION - LYON
Avec : THERION + GRAVE DIGGER + Sabaton
Date du concert : 28-01-2007  
Lieu : NINKASI KAO - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 janvier 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Les choses sérieuses reprennent à Lyon et les mois à venir s’annoncent comme étant déjà très chargés au niveau de l’actualité métal. Et c’est sous l’impulsion dynamique de « My Reference Events », (anciennement « Goliath entertainment », qu’on se le dise !) que s’organise cette sorte de « mini festival » avec en effet dans la même soirée deux groupes pouvant chacun tenir une place de tête d’affiche.
Tous les critères nécessaires au bon déroulement d’une telle soirée sont réunis au sein d’une organisation de bout en bout très pro et bien huilée ; le public ne s’y trompe pas et il est bon de voir dès l’ouverture des portes une file d’attente interminable dans laquelle beaucoup recherchent encore de places.


Les suédois de Sabaton ouvrent le bal alors que s’empressent de rentrer les derniers arrivés. Les vêtements d’hiver ont vite fait de tomber dans une salle comble où le power/heavy metal dégagé sur scène fait vite monter la température. Passons les chorégraphies « power ranger » du chanteur, Sabaton produit une musique dynamique et honnête mais que le set bien trop court ne permet pas vraiment d’apprécier à juste titre. Peu importe, l’accueil est chaleureux de la part du public et les fans sont là pour chanter en cœur. Mais beaucoup attendent autre chose et les « Digger, Digger » sont scandés dès la pose du nouveau décor.

Dans la famille « showmen » je demande donc Grave Digger. Les allemands entrent sans préambule dans un set énergique et bien rodé, l’exercice de la scène n’étant plus, et depuis longtemps, une nouveauté. Et c’est parti pour une heure de heavy metal, dans la plus pure tradition « oldschool », sous le feu ininterrompu d’un son de basse énorme. Grimaces et mimiques maintiennent l’ambiance, excellente, mais sans grand mouvement dans la salle, hormis le traditionnel noyau dur des acharnés des premiers rangs (et un unique mais ridicule slammer…). De la scène au bar, les bras se tendent toutefois et les applaudissements résonnent sur les titres de « liberty or death » certes, mais aussi sur les hits tirés d’Excalibur (et non, pas de cornemuse sur scène…). Jouée comme ça, la musique semble facile, Grave Digger tient toujours la forme et déroule sans flancher, salués par les fans guettés en fin de set par l’asphyxie.

Le changement de plateau fait donc du bien pour un court repos et un rafraîchissement bien mérité. Pour la suite, attention à tous les fans de Therion, ne manquez pas la tournée Gothic Kabbalah ! car pour l’occasion, les suédois proposent dans leur set un véritable « best of » de leurs album, avec les meilleurs titres de Gothic Kabbalah mais aussi de Vovin, Deggial ou Sirius B, en laissant de coté l’aspect heavy metal pour mettre l’accent sur des ambiances plus sombres et mystiques avec les compositions les plus symphoniques. C’est donc une mise en scène plus obscure qui sert de décor, terrain de jeu pour les différents chants qui viendront enchanter la soirée. Le line up à quatre chants (à 2 chants masculin et 2 chants lyriques féminin) est tout simplement fantastique, les différents protagonistes se répondent ou s’affrontent, sur des versions live parfois plus lentes que les versions album, dont le son gigantesque et plus lourd vient frapper les esprits (comme sur l’énorme « Deggial »à l’émotion palpable).

La prestation est écrasante mais si les spectateurs (très jeunes, avec surprise) applaudissent et réagissent volontiers, ceux-ci ont plus de mal à remuer davantage (malgré quelques tentatives de votre serviteur) et même les headbanging se font rares, dommage. L’atmosphère qui se dégage des planches est pourtant dynamique mais un brouillard mystérieux demeure en perpétuel arrière plan, soulignant l’aspect de magie qui n’a jamais autant transparue dans les compositions de Therion. Véritablement possédés, les suédois s’éclipsent pour laisser place à un solo batterie accompagné ensuite par deux percussionnistes, un bonus supplémentaire qui, plus qu’un concert, souligne la volonté des artistes de présenter un véritable spectacle. Mais au bout de presque 2h, la fatigue semble se faire un peu sentir aussi bien dans la salle que sur les planches. Après un dernier tableau, le show s’achève avec un « y a t il des fans de Mannowar dans la salle ? pas de chance nous sommes Therion » et la reprise « Thor (The powerhead) », Mjolnir en tête.

Voilà de quoi achever cette soirée en apothéose, alliant puissance et émotion, une nouvelle date d’exception à mettre sur le crédit de My Reference Events et un retour en puissance de Thérion qui ne peut laisser indifférent.


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