CHRONIQUES CONCERTS

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MURDERDOLLS - PARIS
Avec : MURDERDOLLS, MARIONETTE, UNDERCOVER SLUT
  Date du concert : 29-01-2011
  Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]
  Affluence : 1000
  Contact organisateur : http://www2.gdp.fr/index2.php
 
 
 
  Chronique : 06 février 2011 , réalisée par Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse
   
<p>Commen&ccedil;ons par une simple &eacute;quation qui fera comprendre aux plus r&eacute;calcitrants l'int&eacute;r&ecirc;t du pr&eacute;sent concert : Joey Jordison + Wednesday 13 = Murderdolls. Alors bien s&ucirc;r, il manque quelques musiciens l&agrave;-dedans, mais ce grossier raccourci vaut certainement mieux qu'un long discours.
C'est donc tout aussi logiquement qu'une masse fournie a d&eacute;cid&eacute; de passer au stade de mise en pratique du th&eacute;or&egrave;me m&ecirc;me si Undercover Slut et Marionette vont d'abord se confronter &agrave; l'&eacute;prouvant exercice de chauffeur de salle.

La pr&eacute;sence, mal annonc&eacute;e, d'Undercover Slut a probablement d&ucirc; en r&eacute;jouir plus d'un. Les Parisiens, d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment provocateurs et outrageusement maquill&eacute;s ont en effet la t&ecirc;te de l'emploi. Mais leur musique punk-industrielle servie par la voix &eacute;raill&eacute;e de 'O' (admirez la finesse) ne peut pas convaincre tout le monde. Pire : elle est difficilement audible, hypocrite dans le genre qu'elle se donne et atrocement rel&acirc;ch&eacute;e. Du c&ocirc;t&eacute; des instruments aussi, n'allez pas chercher quelque chose de transcendant. Non, Undercover Slut est un groupe visuel et de ce point de vue l&agrave; uniquement, la prestation vaut le d&eacute;tour. Tout passe par la vue et l'ou&iuml;e peut &ecirc;tre laiss&eacute;e de c&ocirc;t&eacute;. Le charisme de ce fameux 'O' le fait rentrer dans la cat&eacute;gorie de ces gens qui savent imm&eacute;diatement capter l'attention d'un auditoire. L'homme sait innover et surtout utiliser l'espace mis ce soir &agrave; sa disposition. S'allongeant carr&eacute;ment sur le bord de la sc&egrave;ne et s'&eacute;gosillant jusqu'&agrave; n'en plus pouvoir, on surprend dans ces instants une sinc&eacute;rit&eacute; que l'on ne trouvait pas dans sa d&eacute;gaine. Puis, quand celui-ci plonge dans la fosse aux photographes vers des premiers rangs visiblement acquis &agrave; sa cause, l'instant devient savoureux et l'on se prend (presque) &agrave; admirer ce personnage qui nous &eacute;tait si peu engageant au d&eacute;part. Et m&ecirc;me si les autres membres du groupe ne manquent pas non plus d'expressivit&eacute; et d'&eacute;nergie, la pr&eacute;sence sc&eacute;nique de ce chanteur est telle qu'on ne se souviendra finalement que de lui.</p>
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<p>M&ecirc;me si Marionette joue apr&egrave;s Undercover Slut, il se trouve que le groupe est moins connu que ses pr&eacute;decesseurs et que le public reste donc enti&egrave;rement &agrave; conqu&eacute;rir. Mais les Su&eacute;dois ont plus d'un tour dans leur sac et nous prouvent qu'ils n'ont vraiment pas vol&eacute; leur origine. La formation tente ainsi de nous convaincre avec un &eacute;nergique Death M&eacute;lodique ressemblant en fait &agrave; un pot-pourri d'assez bonne facture de tout ce que la Su&egrave;de a pu produire ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Le chant est hurl&eacute; avec ma&icirc;trise et les instruments (y compris le clavier) alternent les sonorit&eacute;s se rapprochant tant&ocirc;t du metalcore, tant&ocirc;t du black d&eacute;pressif. Autant dire que le combo ratisse large. Mais ici encore, ce qui permet au groupe de se faire remarquer c'est sa pr&eacute;sence sc&eacute;nique. Entre un clavieriste qui monte sur son instrument pour saluer le public, un guitariste &agrave; cr&ecirc;te tr&egrave;s expressif et un chanteur cultivant son c&ocirc;t&eacute; mort-vivant, le spectacle a de quoi &ecirc;tre fourni. Bien que du c&ocirc;t&eacute; de la batterie &ccedil;a rame encore avec une frappe peu pr&eacute;cise et un certain manque de caract&egrave;re, le reste des artistes savent haranguer la foule tout en ma&icirc;trisant leur instrument. Ce mort-vivant de chanteur fait d'ailleurs preuve d'un charisme tout aussi efficace que celui du pr&eacute;c&eacute;dent 'O'. Les yeux presque r&eacute;vuls&eacute;s, il d&eacute;verse sa haine tout au long du set avec un certain empressement d&eacute;sesp&eacute;r&eacute; comme si sa vie en d&eacute;pendait. Arriv&eacute; &agrave; la fin du set de Marionette c'est un Elys&eacute;e Montmartre globalement ravi de la prestation qui applaudit longuement les su&eacute;dois : mission accomplie pour ces derniers.</p>
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<p>A la seconde m&ecirc;me o&ugrave; Murderdolls investit la salle, l'ambiance se r&eacute;chauffe violemment. Sans pour autant devenir hyst&eacute;rique (quoique?), la foule s'agite dans tous les sens et on sent le malaise de ceux et celles qui se retrouvent pris &agrave; leur insu au milieu de pogos qui restent au demeurant innofensifs. Mais quelque part, il y a de quoi pr&eacute;f&eacute;rer se concentrer sur la sc&egrave;ne. Avec des tenues toutes plus sales les unes que les autres et un maquillage macabre au possible, le quintet est d&eacute;cid&eacute; &agrave; nous en mettre plein la vue... et les oreilles. Murderdolls est une v&eacute;ritable machine &agrave; tubes et compte bien nous le d&eacute;montrer une fois de plus ce soir. Les titres s'encha&icirc;nent ainsi &agrave; une vitesse folle entrecoup&eacute;s par de rares interm&egrave;des destin&eacute;s &agrave; introduire avec grandiloquence certains morceaux ("Bad Things" cover du groupe Wednesday 13, "Welcome to the Strange") ou bien &agrave; nous faire croire une fois de plus que nous sommes le meilleur public de la tourn&eacute;e. Mais peu en tiendront rigueur &agrave; un groupe qui se d&eacute;cha&icirc;ne sur sc&egrave;ne, grimaces et sourires &agrave; l'appui. Seul le bassiste Jack Tankersley reste discret et effac&eacute; par rapport &agrave; un Joey ou un Roman Surman qui n'en peuvent plus de headbanger, sans oublier que Wednesday 13 et Racci Hart &agrave; la batterie sont loin d'&ecirc;tre en reste. La set list, amplement fournie, revisite tout ce que le groupe a pu faire depuis 2002 et la sortie de "Beyond the Valley of Murderdolls". On retrouve donc nombre de titres de ce premier album, deux autres du tr&eacute;s distingu&eacute; "White Wedding" ("I love to say Fuck", "I take Drugs) et une bonne partie du dernier "Women and Children Last". N'allez donc pas chercher un quelconque message philosophique dans les textes de ces Am&eacute;ricains, mais plut&ocirc;t une bonne excuse pour faire des doigts &agrave; tout le monde, prendre quelques drogues et boire un bon coup. Murderdolls c'est un peu comme le divertissement du samedi soir &agrave; la t&eacute;l&eacute;, on consomme sans vraiment r&eacute;fl&eacute;chir. N&eacute;anmoins cela peut avoir du bon quand la prestation est tr&egrave;s bien ficel&eacute;e, comme ce soir justement. De quoi passer un bon moment, se surprendre &agrave; chanter en coeur avec Wednesday 13 sur "Bad Things" et aller rejoindre les pogos une bi&egrave;re &agrave; la main pour terminer en apoth&eacute;ose sur "Dead in Hollywood" qui cl&ocirc;t magistralement un set enflamm&eacute;.</p>
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<p>Voil&agrave; un samedi soir &eacute;nergique qui vient de nous &ecirc;tre offert par trois bandes au charisme exacerb&eacute;. Les trois styles se sont finalement m&ecirc;l&eacute;s sans s'entrechoquer, probablement parce que Undercover Slut, Marionette et Murderdolls partagent ce m&ecirc;me go&ucirc;t pour le loufoque et la provocation. On vous le donne g&eacute;n&eacute;reusement en trois mots : une date r&eacute;ussie.</p>

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