CHRONIQUES CONCERTS

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MY OWN PRIVATE ALASKA - TOULOUSE
Avec : MY OWN PRIVATE ALSKA, DONA CONFUSE
  Date du concert : 20-02-2011
  Lieu : Le Dynamo - [ 31 ]
  Affluence : 150
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/mathpromo
 
 
 
  Chronique : 26 février 2011 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody
   
<p>Ayant r&eacute;ussi le tour de force de devenir un des porte-&eacute;tendards fran&ccedil;ais de la sc&egrave;ne "rock", le trio atypique des My Own Private Alaska joue ce soir &agrave; la maison pour nous pr&eacute;senter quelques nouveaut&eacute;s qui figureront sur leur prochain EP. Pour cette petite exclu, les toulousains se sont entour&eacute;s de Dona Confuse afin que la soir&eacute;e se passe dans les meilleures conditions possibles.</p>
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<p>D&eacute;marrage tardif (quart d'heure Toulousain oblige...) de la soir&eacute;e donc avec les locaux de Dona Confuse. Pour une majeure partie du public, la mayonnaise a du mal &agrave; prendre. Leur musique n'&eacute;tant pas trop taill&eacute;e pour le live, s'immerger dans l'ambience rock avant-gardiste de Dona Confuse n'est pas chose ais&eacute;e, je vous l'accorde...</p>
<p>Durant leur set, les cinq membres du groupe vont installer une ambiance planante qui deviendra de plus en plus assourdissante vers la fin. Alternant entre pad &eacute;lectronique, un trio basse/guitare/batterie et une voix modul&eacute;e, Dona Confuse donne une v&eacute;ritable le&ccedil;on &agrave; tout amateur du genre tant la musique qu'ils pratiquent est complexe et destructur&eacute;e. Mais ce soir le public &eacute;tait visiblement l&agrave; pour acclamer ces h&eacute;ros Toulousains. Mais comme le public Toulousain est poli, il applaudira la prestation du combo s'en &ecirc;tre vraiment convaincu de leur prestation. Le point positif de Dona Confuse c'est le plaisir que l'on prend &agrave; voir les musiciens vibrer par la musique qu'ils jouent. Apr&egrave;s trentes minutes de show, Dona Confuse se retire des planches comme ils sont arriv&eacute;s. Peut-&ecirc;tre auront-ils converti quelques personnes ? ...</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_dona_confuse_01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_dona_confuse_02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_dona_confuse_03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_dona_confuse_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_dona_confuse_05.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>L'univers de MOPA va au del&agrave; de la musique, les tableaux qui d&eacute;corent la sc&egrave;ne sont l&agrave; pour attester. Des tableaux morbides o&ugrave; tout est d&eacute;form&eacute; laisse entre percevoir le g&eacute;nie cr&eacute;atif qui habite Yohann, le batteur. Loin des kilom&egrave;tres de c&acirc;ble qui jonchaient le sol pour Dona Confuse et leur univers &eacute;lectronique, la sc&egrave;ne se retrouve beaucoup plus sobre pour accueillir MOPA. Trois musiciens assis chacun derri&egrave;re son instrument... Ca a de la gueule croyez-moi !</p>
<p>Fid&egrave;le &agrave; leurs traditions, MOPA &eacute;num&egrave;re donc sa set list et l'histoire commence... Tapotant le micro pour lancer "Amen", Milka nous plonge directement dans son univers si particulier. Il faut dire que le morceau choisi n'est pas une douceur car "Amen" et un des titres les plus rapides de l'album. Ce soir, le trio est donc d&eacute;termin&eacute; &agrave; mettre le feu car quand on voit l'encha&icirc;nement de la set-list, les Toulousains ne se moquent pas de leur public. "Anchorage", "There Will Be No One", "My Girl" en voil&agrave; un encha&icirc;nement bien senti qui mettra le public &agrave; vif. D'ailleurs &agrave; ce sujet, c'est amusant de voir les expressions sur les visages. Que l'on ait d&eacute;j&agrave; assit&eacute; &agrave; aucun ou cinquante concerts des Toulousains, c'est la m&ecirc;me chose que l'on peut voir sur les visages : l'&eacute;tonnement, la surprise... Mais au fond de chacun, la musique a un impact plus profond et personnel. Chacun d'entre nous a sa d&eacute;finition de la musique de MOPA mais quoiqu'il en soit, le trio interpelle et transcende les esprits. Au fur et &agrave; mesure que le set avance, la noirceur et fureur ne feront plus qu'un. C'est dans ces moments l&agrave; que le spectateur assiste impuissant &agrave; ce qui arrive, comme happ&eacute; par un tourbillon d'&eacute;motions qui lui rejette &agrave; la figure tout le mal qu'il a en lui. My Own Private Alaska, c'est un peu comme aller voir un psy... Si les spectateurs sont &eacute;merveill&eacute;s par ce qui se passe sur sc&egrave;ne, les musiciens ne sont pas en reste aussi. Plus on avance, plus ils ont l'impression de ne plus rien contr&ocirc;ler. La folie s'empare des sages musiciens qui &eacute;taient tranquillement assis sur leurs si&egrave;ges au d&eacute;but de l'histoire. La sc&egrave;ne deviendra par la suite un v&eacute;ritable d&eacute;fouloir o&ugrave; chacun d'entre eux crachera leur venin. Milka ne tient plus en place et apr&egrave;s &ecirc;tre all&eacute; prendre la temperature du pit, il ira s'effondrer sur le sol pour hurler avec le peu de force restant, les paroles qui le consument petit &agrave; petit. A l'arri&egrave;re, Yohann frappe ses f&ucirc;ts en blufflant un taureau mais il le fait surtout comme si les minutes qui arrivaient e&ucirc;t &eacute;t&eacute; ses derni&egrave;res. Quand on le voit &agrave; l'oeuvre sur des titres tels que "Red" (excellente nouveaut&eacute; d'ailleurs) ou After You, nul doute qu'il fait beaucoup plus que jouer, mais surtout vivre ses partitions. La musique n'est plus un &eacute;chappatoire comme pour beaucoup d'entre nous mais plus une torture psychologique pour ses auteurs. De toute fa&ccedil;on, nul n'est d&eacute;nu&eacute; de sentiment devant cette vrai musique : celle qui vous met &agrave; nu, vous &eacute;corche tout doucement, vous rem&eacute;more des choses, vous met mal &agrave; l'aise. On ne peut que rester pr&eacute;sent physiquement mais avec l'esprit ailleurs. Alors on en redemande, ne sachant plus si on est dans la r&eacute;alit&eacute; ou perdu dans les abysses de leur musique...</p>
<p>Et dans les limbes de cette musique, si il y en a un qui se bat &eacute;ternellement, c'est Tristan le pianiste. D&eacute;coulant de son piano, un son classique que Chopin ne renierai pas qu'il est son fils spirituel, mais aussi des nappes de clavier &agrave; vous glacer le sang, l'homme nous affuble d'une prestation de haute vol&eacute;e. Mais comme la musique elle seule ne le contente pas il la fait vivre visuellement. Loin du feeling qu'il d&eacute;ployait au d&eacute;but de la prestation, il se trouve d&eacute;sormais en perpetuel affrontement face &agrave; son clavier qui se trouve &ecirc;tre son double mal&eacute;fique, il n'h&eacute;sitera pas &agrave; le malmener pour reprendre le dessus. C'est &agrave; ce moment que le mot transe prend toute son ampleur : il ferme les yeux, joue les derni&egrave;res notes et &agrave; ce moment l&agrave;, plus rien ne compte pour lui, c'est la musique qui le dirige il n'a plus aucun contr&ocirc;le de son instrument. La musique le poss&egrave;de et elle aura du mal &agrave; quitter son h&ocirc;te qui devra balancer violemment son tabouret sur le piano pour revenir &agrave; la raison...</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_my_own_private_alaska_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_my_own_private_alaska_05.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/20022011_toulouse_my_own_private_alaska_06.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>Un final de set de My Own Private Alaska est &eacute;t&eacute; la chose la plus puissante qu'il m'ait &eacute;t&eacute; donn&eacute;e de voir (pourtant c'est pas la premi&egrave;re fois !). A chaque fois, le public se retrouve &eacute;touff&eacute; par cette tornade qui occupe la sc&egrave;ne. Le seul moyen de reprendre son souffle c'est de mettre un terme &agrave; l'histoire qui vient de nous &ecirc;tre cont&eacute;e. La derni&egrave;re page est un feu d'artifice d'&eacute;motions qui rempli la salle et qui lib&egrave;re les musiciens de la noirceur qui les rongeait depuis le d&eacute;but de l'histoire.</p>
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<p>Ce soir, et comme apr&egrave;s toutes ses autres prestations, le trio a laiss&eacute; un souvenir magnifique dans la t&ecirc;te des spectateurs. Dur &agrave; d&eacute;crire par de simples mots mais une chose est s&ucirc;re, My Own Private Alaska laisse une trace dans chaque esprit pr&eacute;sent ce soir. N'ayons pas peur des mots : MOPA red&eacute;finisse ce qu'est la musique. Ils ma&icirc;trisent les &eacute;motions, en font ce qu'ils veulent et te transmettent &ccedil;a en prenant le soin de marquer les esprits, chose que tr&egrave;s peu de musiciens savent faire...</p>

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