CHRONIQUES DE CONCERTS

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ANATHEMA - LYON
Avec : PETTER CARLSEN, CLOVERSEEDS, ANATHEMA
Date du concert : 21-02-2011  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 février 2011 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart http://fr.myspace.com/chart333  


ANATHEMA est de retour à Lyon et dans toute la France pour défendre son dernier album « We are here Because We are here ». C’est Base Productions qui en sont les responsables, et ce pour le plus grand plaisir du public venu nombreux ce soir. D’ailleurs, autant vous dire que le public a changé, qu’il s’est métamorphosé. Les métalleux qui nous avions l’habitude de croiser ont plus ou moins disparus pour laisser la place à plus d’éclectisme. Ce n’est pas un mal car d’une part, le groupe le mérite étant donné son ouverture musicale toujours plus grande sur album et d’autre part ce groupe mérite de toucher plus de personnes venues d’horizons différents.


Afin d’ouvrir les festivités, ANATHEMA a choisi de présenter un chanteur accompagné de sa seule guitare, Peter CARLSEN. A priori, une telle performance n’est pas forcément ce qu’il y a de plus intéressant à regarder. Détrompez-vous, ce norvégien possède un talent immense qui vous met rapidement dans l’ambiance. Il possède d’ailleurs un esprit assez proche de celui d’ANATHEMA dans ses intentions les plus acoustiques. Sa sincérité et son savoir faire sont tels que durant sa prestation tout le monde devient silencieux et prête une oreille attentive à cette prestation. La demi-heure passe vite et on se retrouve avec l’appétit bien ouvert pour la suite.


 



 


CLOVERSEEDS est le groupe français de l’affiche. Il accompagne le groupe sur sa tournée à travers l’hexagone. C’est appréciable de découvrir qu’il n’y a pas que du hardcore et du gros rock en France. Dorénavant, il faudra aussi compter sur ce groupe de Clermont-Ferrand et ses multiples influences. Définir ce groupe n’est pas évident. On y trouve de la pop façon RADIOHEAD, du gros rock, une dose de metal, mais surtout et avant tout un chanteur hors du commun. Ses capacités sont impressionnantes. Ce monsieur est en mesure de passer de chants clairs à vous donner la chaire de poule puis de monter magistralement en puissance. Il y a un certain côté MUSE dans cette façon de chanter mais comment dire, en beaucoup plus poussé, et supportable aussi… Les morceaux sont intenses, varient dans des ambiances très diverses. Bref, le tout sonne très complet et on comprend facilement pourquoi un tel choix a été fait. On a hâte de se replonger dans leur musique une fois le concert passé et l’effet d’ANATHEMA dissipé.


 




 


ANATHEMA est là pour défendre son dernier album. Et bien ils ne vont pas s’en priver ce soir. C’est un set un peu particulier que le groupe a mis en place, un set divisé en deux parties. La première est consacrée à l’intégralité de « We are here because we are here » et la seconde à des morceaux forcément plus anciens. Il vaut mieux être familiarisé avec ce nouvel album. ANATHEMA a évolué suite l’enregistrement de ce disque en devenant encore plus posé et plus onirique que jamais. On sent toutefois un Danny légèrement perturbé en début de set sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi. Vincent quant à lui aura une remarque à l’intention de certains photographes jouant des coudes pour prendre leurs clichés au détriment des spectateurs du premier rang. Mis à part ces deux faits, le groupe se met vite à l’aise. Si par le passé ANATHEMA avait quelques difficultés à être juste en live, c’est une chose qui appartient dorénavant au domaine des souvenirs à oublier. Le long processus de ce dernier enregistrement a permis au groupe de devenir impeccable en live. Le dernier album joué en live sonne exactement comme sur le disque. Lee DOUGLAS au chant féminin est elle aussi présente sur cette tournée pour notre plus grand plaisir. Il était tout de même assez rare de la voir dans ce type de concert. Ce « We are here because we are here » est surement un virage musical pour ANATHEMA et on peut le deviner lors de cette prestation. Il y a eu un avant et il y aura un après, c’est certain. Après que la dernière note de « Hindsight » ait fini de résonner, le groupe enchaîne sur des titres plus classiques en commençant par « Deep ». L’énergie est différente, un peu plus électrique. Dans ces années là, le groupe allait plus directement à l’essentiel avec moins de sonorités diverses. On sent cette différence dans l’écriture. On sent aussi dans cette simplicité plus évidente tout ce qui fait l’intérêt de ce groupe. L’énergie, la sincérité et l’intégrité musicales sont la force du combo depuis des années. Rien détonnant à ce que cela soit toujours aussi percutant. Parmi les titres choisis pour cette seconde partie, on retrouve de véritables pépites, « Release », « One Last Goodbye », « Judgement », « Flying ». Juste avant le rappel, ANATHEMA interprètera un autre titre excellent, « Closer ». Mais avant cela, Danny CAVANAGH aura exécuté deux interprétations acoustiques remarquables. La première n’est plus vraiment une surprise puisqu’il s’agit de « Are You There ? » disponible dans la même version sur l’album « Hindsight » ou même en version live en compagnie d’Anneke VAN GIERSBERGEN sur l’album « In Between ». La seconde par contre est une version à deux voix et en acoustique de « Parisienne Moonlight » qui elle est nettement plus rare en concert. La présence ce Lee sur cette tournée n’a vraiment que du bon. Le groupe partira après un rappel de rigueur sur deux titres. Le premier « Shrould Of False » est malheureusement raté. Enfin, raté est un bien grand mot. Les SMITH, aux claviers, s’est quelque peu mélangé les pinceaux et s’en est rendu compte un peu tard. Du coup, il lâche un gros mot que tout le monde entendra et qui rend complètement hilare le reste du groupe. Du coup, l’effet mélancolique en prend un bon coup mais ANATHEMA s’est montré plus que digne de cette boulette en jouant d’humour sur cette erreur. Pour se quitter, quoi de mieux qu’un autre titre incontournable tel que « Fragile Dreams » ?


 





 


ANATHEMA a assuré un set de plus de deux heures. Honnêtement qui aurait cru que tout ce temps serait passé aussi vite ? Bien entendu, ceux qui ne voient qu’en cette musique le côté mélancolique de la chose. ANATHEMA est tellement plus que ça. Ce groupe sait vous toucher et vous faire entrer dans sa musique. Comme je le disais plus haut, nous sommes certainement face à un tournant dans la carrière du groupe. Ce concert était tout bonnement remarquable et on ne peut qu’attendre avec impatience ce que sera la suite.



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