CHRONIQUES DE CONCERTS

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HYBRIDE FESTIVAL 8 - MARSEILLE
Avec : Mindlag Project, Benighted, Darkness Dynamite, Destinity, Manimal, Gorod, Otargos, Saïlence
Date du concert : 04-03-2011  
Lieu : Espace julien - [ HYBRIDE FESTIVAL 8 - MARSEILLE ]  
Affluence : nc  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/assokathar6  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 mars 2011 - Chroniqueur : AVALON - Photographe : Avalon http://www.agence-de-graphisme.com/galerie  


Et oui, parfois il y a des mini-festivals qui essaient d’être éclectiques, même si ce soir il faut appeler un chat un chat, le heavy et beaucoup d’autres styles metal ne sont pas representés, donc de l’éclectisme dans le death et black metal uniquement pour cet Hybride fest qui se déroule dans un Espace julien où l’on prend plaisir à aller grâce à sa scène plutôt grande mais dont le son et surtout les lumières, une fois encore,  seront déplorables. Quoi qu’il en soit, le public metal aura tardé à remplir les lieux puisque la salle ouvre à 17h (un bon nombre travaille encore à cette heure) mais heureusement, le début des hostilités commencera vers 18.30, le temps que Saïlence monte sur les planches. Ce groupe n’aura pas été vu par de nombreux amateurs puisque la salle est quasi vide mais le groupe ne se dégonfle pas et propulse son hardcore/deathcore de façon énergique, certes basique et sans surprise aucune, mais assez bien fait et dont l’énergie est très présente puisque le groupe monopolise très bien la scène. A vrai dire, il est difficile de rédiger une description trop longue sur leur prestation car le tout reste assez linéaire et dans une veine musicale que l’on connait par cœur et qui n’apporte pas grand-chose au final. Alors on regarde, on voit, on part. Rien de transcendant dans la prestation musicale hors mis le dynamisme.




Viens alors le tour…d’OTARGOS. Etrange choix que de les programmer de si bonne heure tant ils auraient pu être décalés vers la tête d’affiche. Et que d’autres d’ailleurs auraient mérité d’être à cette place ci. Passons, le groupe joue devant un public assez parsemé, mais tout de même réceptif à leur prestation toujours impeccable et carré. Le bassiste Alex fait un gros travail de fond, Le chanteur aux allures possédées assure le show également à la guitare, notons la bonne prestation du batteur de Withdrawn, et un show au final qui ne sera pas crade, raw et true-machin-chose, mais bien du très bon black/death, précis et concis, une belle prestation donc, avec un très bon son pour ce set.





Car oui, le carton rouge principal de la soirée sera à mettre du coté des lumières, j’allais dire "comme d’habitude". N’y a t il pas des professionnels pour s’occuper de cet « art » à part entière ? Car bidouiller des lumières - quasi inexistantes au passage -, gâchera la soirée avec des lights trop basiques et très mal utilisés (les musiciens dans le noir, le fond éclairé…). Le son lui sera en fonction des groupes, du bon au passable, dommage que ce Fest n’ait pas été plus préparé du coté son et lumières. Les groupes, c’est bien, le reste ne devrait pas être en option. Passé ce petit passage d’agacement, voilà MINDLAG PROJECT, les organisateurs du show et groupe de la région. Alors autant j’avais aimé leurs débuts, autant là je ne comprends plus trop. Le groupe a de la volonté, de l’envie, mais voilà, le son est vraiment trop brouillon et surtout trop fort sur les guitares, du coup, le chant est inaudible, sans parler du violoncelle électrique calé…au plein milieu de scène et qui n’aura servi strictement à rien. Dommage donc car leur metal « éclectique » aurait pu être intéressant si dans les passages « atmosphériques » ou du moins plus calmes, le violoncelle aurait eu toute sa place. Mais la, le coté inaudible fait que les passages plus lents et d’ambiance, ne faisait que la part belle à une guitare répétitive et du coup ennuyeuse. Je pense que le groupe gagnerai en ne montant pas le son et en jouant plus subtil les différentes composantes de sa musique, quoi qu’il en soit le public et les collègues sont venus en nombre pour les soutenir, et le groupe possède un réel talent si toutes les conditions jouent toutefois en leur faveur.





Vient alors le tour de MANIMAL toujours dans un style « hybride » avec un mix entre du death metal au chant parfois aigue (façon grind ?), du core, et du metal façon Faith no more avec chant clair. Etrange, mais le tout s’imbrique bien et reste tout de même cohérant, faut-il encore rentrer dans leur musique assez originale. Le niveau technique est bon, les rythmiques bonnes, le jeu de batterie impeccable. Bref nous passerons un bon moment tout en regardant cette prestation réussie quelque peu atypique.





Changement radical de catégorie avec non plus du metal élargi, mais du pur death metal racé et violent : GOROD. Avouons que le niveau est considérablement plus élevé, avec un chanteur qui a de la répondant et du coffre, et des musiciens très techniques au dynamisme quasi imbattable (surtout le bassiste et chanteur). Arpèges endiablés, puissance de feu, c’est du brutal death comme on l’aime et comme le public l’aime puisque l’espace julien explose littéralement au contact des notes d’une rare intensité. A noter pour cette fois ci un son impeccable et qui aura rendu honneur au groupe. Revenez quand vous voudrez !





Destinity nous arrivent de Lyon, avec un maillot de l’olympique lyonnais, ultime provocation mais voyons ce que le groupe a dans le ventre. Et bien il faut avouer que Mick et sa bande assurent de façon impeccable avec un set puissant et carré. De nouvelles têtes au sein de cette formation avec un nouveau bassiste qui assure bien son jeu d’une basse lourde et pachydermique, et un guitariste qui joue également dans In arkadia. Mais comptez sur le trio fondateur pour distiller un black/death – certes classique – mais efficace et sans concessions. Venus défendre leur septième album (déjà), le public aura répondu favorablement à leur set rempli de testostérone.





Arrive alors pour moi le groupe qui aurait dû intervertir avec Otargos : Darkness Dynamite. Ce jeune groupe n’aura pas fédéré grand monde dans la salle, avec quelques têtes en premier lieu. Des curieux en somme. Qui repartiront après quelques titres pour la plus part. Car oui, le groupe propose une musique certes bonne techniquement, mais d’une banalité affligeante, et donc d’un intérêt nul. Les musiciens ne bougent quasiment pas hormis le chanteur très énergique mais dont la voix fera parfois défaut. Un guitariste bien propre sur lui et ressemblant à David Bowie plus jeune fera à peine quelques pas de coté pour montrer sa folle énergie, bref, un show entre metal/screamo/core dont le son, les lumières et l’inspiration n’étaient pas au rendez-vous, à oublier pour ma part.





Après ce petit moment de flottement, voilà venu les grands, les indispensables BENIGHTED. Petit changement avec un Liem qui tient la guitare alors que sur un autre concert il tenait la basse. Avec grand étonnement, on le voit prostré dans son coin, concentré, ne bougeant plus du tout, quel changement radical alors qu’avec une basse à la main, il était nettement plus volubile…Quoi qu’il en soit, dès les premières notes, Benighted met tout le monde d’accord. Leur gros death brutal aura raison d’un public déchainé et tout acquis à la cause. Le chanteur harangue la foule avec énergie et à la limite de l’asphyxie tant l’intensité est présente. Foule qui fera honneur en montant sur scène, et slammant à tout va, bien entendu. Benighted, ce n’est plus le rouleau compresseur death/grind que l’on se plaisait à décrire. C’est devenu au fil du temps tout simplement une BROYEUSE à neurones. Une machine à laver qui aura essoré tout le monde avec ce metal puisant, compact, violent et sans concessions. Le (nouveau) bassiste fera lui le spectacle avec julien, et parcourra la scène en long et en large avec un petit coté joyeux en prime. Technique à souhait, brutal comme on le rêvait, les Rhones-alpiens auront distillé un set ô combien réussi et devant leur label Season of mist venu les supporter comme il se doit. Surement LE meilleur groupe death/grind en France à ce jour, donc inutile de vous demander de vite aller les supporter sur scène ou sur album.





Merci à l’association Kathar6 qui aura permi à de nombreux metalleux du sud, souvent frustrés de ne pas voir autant de concerts et groupes comme ils le souhaiteraient, de participer à ce festival qui fit la part belle au metal black/death racé et souvent brutal. Une belle soirée qui finira à minuit tapantes, à temps pour repartir chez soit en métro, les neurones encore en « vrac »…



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