CHRONIQUES DE CONCERTS

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LES RAMONEURS DE MENHIRS - LYON
Avec : LES RAMONEURS DE MENHIRS, ETHNOPAIRE, TA GUEULE
Date du concert : 04-03-2011  
Lieu : CCO villeurbanne - [ LES RAMONEURS DE MENHIRS - LYON ]  
Affluence : 650  
Contact organisateur : http://www.mediatone.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 09 mars 2011 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Soirée punk annoncée, soirée punk endiablée où tous les keupons de la région ont rempli le CCO de Villeurbanne "jusqu’à la gueule", sold-out autrement dit, Médiatone a frappé fort ce Vendredi 4 Mars avec à l’affiche LES RAMONEURS DE MENHIRS accompagnés de ETHNOPAIRE et de TA GUEULE. Le public est déjà conséquent à vingt heures lorsque TA GUEULE lâche de son, et quel son, énorme tout simplement. La grande scène ne fait pas peur aux quatre énergumènes Lyonnais qui en ont vu d’autres et vont nous envoyer d’entrée de jeu, un directe dans « la gueule » tout simplement. Mais comment le combo s’y prend-t-il pour accrocher de la sorte ? Et bien tout simplement avec des compositions démentes où le punk, le rock et le thrash s’associent pour nous arracher les oreilles et nous titiller la cervelle avec des textes choisis pour leur tranchant de « punk-réalité » sur notre vie quotidienne. Le chanteur/guitariste, bref le frontman, possède un don certain d’harangueur public et sait nous prendre à la gorge avec ses propos pseudo-engagés ou plus si affinités. Derrière lui, à côté de lui, partout en fait, ses acolytes tabassent sec avec des riffs cinglants, une basse à vous remonter les boyaux au cerveau, une batterie provocatrice aux fûts meurtriers. Bref, on aime ce set énergique, satyrique, ne faisant pas dans la dentelle qui a marqué les esprits de ceux qui ne les connaissaient pas encore et satisfait les habitués des prestations « coup de poing » (dans ta gueule) de la formation, on en aurait bien repris une louche, mais place aux formations suivantes.





Sur scène, on s’affaire, au bar on se désaltère, à l’entrée, c’est du non-stop, si ça continue, faudra que ça cesse, comme dirait mon ami Hubert Félix Thièfaine. En effet, la chaleur et la moiteur deviennent palpable dans ce CCO qui va devoir pousser ses murs pour accueillir tous les keupons, les métalleux et les anarcho-dérangés de tous poils qui s’agglutinent dans cette grande salle de Villeurbanne. Et puis enfin, voici sur scène les déjantés d’ETHNOPAIRE qui vont nous faire gouter à leur electro-punk déglingué avec Violette à la six cordes, Nilos aux claviers et aux cris, Zimo à la guitare et à la boite à rythme, sans oublier Titi le catalan aux manettes (pas aux canettes) des projections vidéo. Car comme vous l’aurez comprit, les images en fond d’écran tiennent une grande place dans la musique de ETHNOPAIRE. Musique principalement instrumentale entrecoupée de sons trafiqués, déchirements vocaux et autres déclamations verbales. Leurs compositions (décompositions ?) font réagir le « dance-floor » sur des beats techno, mais pas seulement, nous ne sommes pas ici dans une certaine « variétoche » de bas étage mais dans une inspiration punk née de TROMATISM et d’ANIMA. Les images défilent, les sons nous laminent avec le claviériste mutant qui lutte avec sa machine, les guitaristes envoient des riffs ciselés, scalpels de neurones redoutables, et puis cette boite à rythme qui fait entrer dans la transe tout le monde ou presque, vague mouvante et innovante entre métal déstructuré, rock dégénéré et côté indus avéré. La majorité du public semble avoir aimé ce moment particulier, avec peut-être une certaine lassitude pour certains au bout d’un moment. Curieuse prestation non dénuée d’intérêt où on a dégusté dans tous les sens du terme.





Un petit moment plus tard, qui semble long en fait, LES RAMONEURS DE MENHIRS arrivent sur scène munis d’instruments électriques et traditionnels. Voici donc le punk-rock Breton festif et revendicatif emmené par Loran ex-BERURIER NOIR guitare et corne à boire en bandouillière avec boite à rythme en fond sonore. Avec lui, un chanteur et deux activistes à la bombarde et autres instruments traditionnels de la musique celtique. Au menu de ce soir punk rock engagé évidemment et gavotte endiablée pour un « fest-noz » keupon voulant rassembler tout le folklore de la zone mondiale prônant la liberté et la solidarité avec les peuples minoritaire, tout un programme. Alors ce soir dans un CCO bondé ce sera un pogo festif géant qui va accompagner nos Ramoneurs avec cependant un son un peu faible à mon goût, mais le public lui n’en a cure. Tester devant la scène sans être trempé et ratatiné physiquement relève de l’exploit. Visages dégoulinants dans la chaleur étouffante aux relents bestiaux, yeux brillants de ceux qui vivent un moment intense, stage-diving au dessus des têtes, c’est une ambiance de « ouf » ce soir, complètement démente. Le groupe envoie la purée non-stop avec ses compositions bien ^sur, mais aussi avec des reprises des Bérus comme « Vive le Feu » reprit en chœur par tout les « petits agités de la salle, reprise bien sûr également du fameux « If The Kids are United de SHAM 69. Incursion aussi dans le folk breton à la sauce punk. Et puis, on apprécie « voilà la Blanche hermine vive la mouette et l’ajonc, la voilà la Blanche hermine vive Fougères et Clisson », fameux titre de Gilles Servat de 1972 sur l’identité bretonne. LES RAMONEURS DE MENHIRS ont tout déballé ce soir et « emballé » une assistance qui s’est lâchée ce soir dans une fête révolutionnaire et jouissive en même temps pour toute une « raïa » de 6 à 66 ans, et plus…





Encore une nuit à marquer d’une pierre blanche dans notre livre de la vie ordinaire. Merci encore à Médiatone pour cette affiche plutôt punk-anarchie qui a su rassembler toute un monde bigarré sous la bannière d’un certain pavillon noir. Merci également aux groupes pour leur engagement et leur transmission d’une certaine passion des musiques alternatives.



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