CHRONIQUES DE CONCERTS

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SABATON - PARIS
Avec : SABATON + NIGHTMARE
Date du concert : 05-03-2011  
Lieu : Trabendo - [ SABATON - PARIS ]  
Affluence : nc  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/garmonboziainc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 mars 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : hellbangeuse  


Le Power Metal est à l'honneur ce soir et ce ne sont pas les planches du Trabendo qui vous diront le contraire, ni même le public enjoué qui patiente depuis belle lurette devant la salle. Car si l'ouverture des portes est annoncée pour 18h, elle n'aura réellement lieu qu'une bonne heure après, le "guest" figurant sur certains tickets n'ayant en vérité jamais été programmé.


Lorsque les Français de NIGHTMARE investissent la scène peu avant vingt heures, la soirée peut enfin commencer. Le combo, véritable pachyderme de la scène Heavy et Power française bénéficie d'un line-up rajeuni depuis que le groupe a repris de l'activité en 2000. Fort de sa renaissance et d'une popularité d'antan (presque) retrouvée, la bonne humeur est au rendez-vous avec un Jo Amore au chant s'étouffant presque dans ses larges sourires. L'homme se révèle d'ailleurs parfaitement à la hauteur des exigences vocales du style, montant avec allégresse dans les aigus et enchaînant les longues envolées lyriques sans la moindre fausse note. Les musiciens, bien qu'essentiellement concentrés sur leurs instruments, savent aussi s'imposer par une maîtrise technique et un son de qualité qui servent avec brio l'avalanche de tubes concoctée par le quintet. "Thrill of the Death", "Gospel of Judas", "Wicked White Demon", "Cosmovision" ou encore le très ancien "Trust a Crowd" se succèdent ainsi les uns aux autres pour le plus grand plaisir d'un public reprenant en choeur les refrains et savourant en fin connaisseur chaque solo de guitare. Il est pourtant évident que si NIGHTMARE compte de nombreux fans dans la salle, cela n'empêche pas les néophytes d'apprécier eux aussi la prestation dans une ambiance bon enfant, s'amusant parfois à singer la voix haut perchée d'un Jo Amore qui paraît d'ailleurs s'en amuser. Mais voilà, après presque une heure de show qui en aura paru moitié moins, il est déjà temps pour le combo de quitter la scène sous les lourds applaudissements d'une fosse visiblement ravie.




Pour ceux qui l'ignorent, c'est ce soir le deuxième passage de SABATON à Paris au court de son "World War Tour". Cette sympathique attention ne sort d'ailleurs pas de nulle part : le groupe a en effet eu un véritable coup de coeur pour son public parisien en octobre dernier et espérait bien remettre le couvert dans les plus brefs délais. C'est chose faite ce soir et il semble évident que les Suédois ne sont pas les seuls à s'en satisfaire, hurlements et acclamations de la foule à l'appui. Toutefois, l'assaut n'est réellement donné qu'à l'issue d'une longue sample d'intro quand le groupe déboule enfin sur scène au son du terrible "Ghost Division". Joakim Brodén, avec sa voix au timbre si particulier et pas poussive pour un sou déborde littéralement d'énergie tout à l'image des autres musiciens qui ne perdent pas une occasion de secouer la tête en arborant leur plus beau sourire. Et même si le public n'avait pas besoin d'autant d'encouragements pour perdre la raison, l'ambiance n'en est que plus survoltée avec une fosse agitée reprenant en choeur les refrains. Cette atmosphère si particulière, mélange d'adrénaline, de bonheur et de folie prend possession du Trabendo aussi bien sur scène que dans la fosse et ce n'est pas la suite du show qui prouvera le contraire.



Soucieux d'offrir le spectacle le plus efficace possible, SABATON pioche abondamment dans ses différents albums les morceaux les plus accrocheurs, véritables hymnes calibrés pour le live. De "White Death" avec son solo édifiant, on passe à "Cliffs of Gallipoli" au clavier omniprésent puis à "Attero Dominatus" avec sa batterie tonitruante. Chaque musicien est ainsi clairement mis en valeur par les différents morceaux et même Frédéric Leclercq (DRAGONFORCE) remplaçant Rikard Sundén à la guitare pour cause de paternité ne passe pas inaperçu. Les musiciens s'amusent d'ailleurs entre eux, se lançant quelques petites blagues au passage et ironisant sur le manque de préparation de ce guitariste intérimaire aux amusantes mimiques. La force de cohésion du groupe n'échappe pas à l'audience qui finit par investir à son tour la scène à grand coup de slammeurs mais aussi de slammeuses ultra-motivées. On reconnaît même quelques personnes déjà présentes en octobre comme une fan qui vient à nouveau rouler un beau palot sur scène à Joakim, avec cette fois-ci un nounours en cadeau.



Vous l'aurez compris, c'est à un spectacle hors-norme que l'on assiste ce soir, servi en plus par un son de bonne qualité. Au fur et à mesure que le temps s'écoule et que les titres s'égrènent, le plaisir reste le même et l'on se tord presque à l'idée que la fin du set s'approche. Il semble qu'il en soit de même pour le groupe qui nous témoigne une fois de plus sa gratitude en déployant à l'arrière scène un drapeau français recouvert du logo SABATON. Tout cet amour pourrait sembler un peu trop dégoulinant mais il n'en est rien : on est en fait touché de voir à quel point des artistes peuvent se montrer sensibles à leur public, preuve vivante que la musique est un échange humain et enrichissant. Après de multiples rappels et un "Panzer Battalion" qui n'était pas au programme, le combo salue son public la bière à la main et le sourire aux lèvres avant de rejoindre les coulisses ou d'aller comme Daniel Mÿhr à la rencontre de ses fans.



Si le Power Metal ne récolte pas toujours les suffrages du plus grand nombre, il est indéniable que la qualité de la musique de NIGHTMARE et de SABATON en ferait changer d'avis plus d'un. De fait, SABATON mérite largement sa réputation de bête de scène et c'est sans se lasser le moins du monde qu'on retournera avec plaisir les voir et les revoir à chaque fois que l'occasion se présentera.



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