C’est à 19h30 que s’ouvrent les portes de la Boule Noire et que les deux cents personnes ici présentes ce soir rentrent dans la salle. Lokurah monte assez vite sur scène et il semblerait que leur problème de bassiste ait été réglé le nouveau musicien étant Jiu de No Return. Le quatuor se déchaîne pas mal mais la fosse bouge cependant peu, ce qui est surprenant tant le Thrash/Deathcore du groupe est efficace. Après une bonne dizaine de titres (ce qui est pas mal pour une première partie) les parisiens quittent la scène en signalant que leur premier album sortira dans quelques mois. On retiendra de ce groupe des riffs bien brutaux et de temps à autres des passages très accrocheurs.

Après un court changement Onesta monte sur scène et visiblement un bon nombre de fans de NY Hardcore sont venus pour eux ce soir. Le combo, bien que moins extrême que Lokurah, plonge par sa musique une fosse dans des moshs sans répit. La musique du groupe est très efficace mais impersonnelle tant elle ressemble à celle de Madball (dont ils ont d’ailleurs fait une reprise), mais comme le fait remarquer le chanteur du groupe suite à un sarcasme du public « il est difficile, aujourd’hui, de ne pas ressembler à un groupe existant déjà ». Notons aussi qu’apparaissent pour la première fois de la soirée des problèmes techniques au niveau de l’ampli guitare, ampli qui refera malheureusement des siennes pendant le set de The Arrs. Onesta quitte la scène au bout d’une petite heure en signalant qu’eux aussi sortiront un album sous peu.

Pénètrent sur scène, après un court quart d’heure, The Arrs et dès le premier titre « Prêcheur », issu du dernier album, le ton est donné. Les morceaux s’enchaînent et que ce soit ceux, plus métal, de « Trinité » ou ceux plus Hardcore de « … Et la douleur et la même » le public semble connaître tout les textes. Pour la première fois de la soirée les gens investissent sans cesse la scène et slament sans répit dans tout les sens sans aucun mauvais esprit. Visiblement The Arrs a une fan base bien établie prête à mourir dans la fosse pour soutenir son groupe favori. L’atout majeur de The Arrs est indéniablement son énergie et son enthousiasme communicatif, notamment dû à la prestance de Nico leur chanteur qui entre tout les morceaux n’hésite pas à plaisanter avec le public et à le titiller, il est un frontman réellement ahurissant.
En ce qui concerne la musique le groupe bénéficie du meilleur son de la soirée ce qui donna un impact assez monstrueux à l’ensemble des chansons, notamment celles les plus groove et accrocheuses tel que « de ma plume » ou encore « Originel » dont le chant clair fût bien maîtrisé. Malgré cela survient un incident majeur en fin de set puisque l’ampli guitare qui avait eu un dysfonctionnement durant Onesta lâche ce coup-ci définitivement, privant un des deux guitaristes du rappel. C’est aux alentours de 23h00 que l’Alien Rigth’s Respect Society quitte la scène et laisse un public comblé par une prestation carrée et d’un savoir-faire peu commun.


Lokurah : 7
Onesta : 7,5
The Arrs : 8,5